A N N E X E
PLAN DE GESTION POUR LA ZONE
SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE
(ZSPA) N° 119
VALLÉE DAVIS ET ÉTANG FORLIDAS,
MASSIF DUFEK, MONTS PENSACOLA
(51° 05' 0, 82° 29' S)
Introduction
La zone spécialement protégée de l'Antarctique que sont la vallée Davis et l'étang Forlidas (ZSPA) est située dans le massif Dufek, monts Pensacola, au 51° 4' 53'' O, 82° 29' 21'' S. Sa superficie est d'environ : 57,3 km². Si elle a été ainsi désignée, c'est principalement parce qu'elle contient quelques-uns des étangs d'eau douce et de vie végétale les plus au sud connus dans l'Antarctique, qui représentent des exemples uniques en leur genre d'écosystèmes d'eau douce quasiment vierges et de leurs bassins versants. La géomorphologie de la zone constitue une ressource scientifique exceptionnelle pour la reconstruction d'événements glaciaires et climatiques passés. Etant donné qu'elle est très éloignée et inaccessible, la zone n'a guère fait l'objet d'activités humaines et le nombre total de visiteurs a été estimé à moins de 50 personnes. En conséquence, elle pourrait être à tous égards considérée comme un site de référence scientifique. De surcroît, la zone a des valeurs esthétiques et de nature à l'état sauvage exceptionnelles. Elle est l'un des systèmes de « vallées sèches » les plus au sud dans l'Antarctique et, à compter de mars 2010, elle est aussi la zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) la plus au sud du continent blanc. La désignation de la zone a été à l'origine proposée par les Etats-Unis d'Amérique ; elle a été adoptée par la recommandation XVI-9 (1991, ZSP n° 23) qui incluait l'étang Forlidas (82° 27' 28'' S, 51° 16' 48'' O) et plusieurs étangs situés le long de la bordure de glace nord de la vallée Davis. Les limites de la zone ont été prolongées par le biais de la mesure 2 (2005) pour inclure la région libre de glace tout entière qui est centrée sur la vallée Davis. Elles n'ont pas été modifiées dans le plan de gestion actuel.
1. Description des valeurs à protéger
L'étang de Forlidas (51° 16' 48'' de longitude ouest, 82° 27' 28'' de latitude sud) et plusieurs étangs le long de la marge glaciaire septentrionale de la vallée Davis (51° 05' de longitude ouest, 82° 27' 30'' de latitude sud), dans le massif Dufek, mont Pensacola, ont été à l'origine désignés sur proposition des Etats-Unis d'Amérique comme une zone spécialement protégée par le biais de la recommandation XVI-9 (1991, ZSP n° 23). Si elle a ainsi été désignée, c'est parce qu'elle « contient quelques-uns des étangs d'eau douce connus les plus au sud dans l'Antarctique et renferme une vie végétale » qui « devrait être protégée car elle est représentative de bassins versants et d'écosystèmes d'eau douce quasiment vierges et uniques en leur genre ». La zone initiale comprenait deux sections éloignées d'environ 500 m l'une de l'autre pour une superficie totale globale de quelque 6 km². Elle comprenait l'étang Forlidas et les étangs d'eau de fonte situés le long du bord de glace à la limite nord de la vallée Davis. Le site a rarement été visité et, récemment encore, on ne disposait guère d'informations sur les écosystèmes existant à l'intérieur de la zone.
Ce plan de gestion réaffirme la raison initiale pour laquelle la zone a été désignée, les étangs et la vie végétale qui leur est associée étant de parfaits exemples d'un habitat d'eau douce. Toutefois, à la suite d'une visite de terrain effectuée en décembre 2003 (Hodgson et Convey, 2004), les valeurs considérées comme devant faire l'objet d'une protection spéciale et les lignes de démarcation de la zone ont été élargies (voir une description ci-dessous).
La vallée Davis et les vallées libres de glace adjacentes sont l'un des systèmes de « vallées sèches » les plus au sud de l'Antarctique et, depuis le mois de mars 2010, elles sont la zone spécialement protégée de l'Antarctique la plus au sud du continent blanc. Bien qu'elle n'occupe qu'une superficie de 53 km², soit moins de 1 % de celle des vallées sèches de McMurdo, la zone n'en referme pas moins le système de vallées libre de glace le plus vaste qui ait jamais été découvert au sud du 80e parallèle entre les méridiens de 90° ouest et ― 90° est de l'Antarctique. De surcroît, c'est la seule zone connue dans cette partie de l'Antarctique où la géomorphologie permet de retracer l'histoire glaciaire du continent. Quelques aires libres de glace autour de la région de la mer de Weddell possèdent des blocs erratiques et, parfois, des moraines, mais l'assemblage de congères, de moraines et des blocs erratiques à quartz dans la vallée Davis et les vallées associées est unique en son genre et rare. L'emplacement du massif Dufek à proximité de la jonction entre les banquises de l'Antarctique occidental et oriental donne par ailleurs à ce site une très grande utilité lorsqu'il s'agit de collecter des données qui peuvent servir à cerner des paramètres tels que l'épaisseur et la dynamique passées de ce secteur de la calotte de glace antarctique. Des données de ce genre pourraient être très utiles pour arriver à comprendre la réaction de la calotte de glace antarctique au changement climatique. La zone revêt donc une valeur scientifique exceptionnelle et unique pour l'interprétation des événements glaciaires du passé et du climat dans cette partie de l'Antarctique, valeur qui doit absolument être préservée.
L'écologie terrestre de la zone est certes appauvrie mais elle est également très inhabituelle car rares sont les lacs et cours d'eau de fonte et leurs biotes associés que l'on trouve tellement au sud dans l'Antarctique. En tant que tels, ils offrent des possibilités exceptionnelles pour l'étude scientifique des communautés biologiques près de la limite extrême de la répartition de ces environnements. La végétation semble se limiter à des tapis de cyanobactéries ainsi qu'à des petits lichens crustacés très dispersés. La croissance de ces tapis dans les endroits terrestres est étonnamment vaste et représente le meilleur exemple connu de ce type de communauté, si loin au sud. La communauté de cyanobactéries semble survivre dans au moins trois environnements distincts :
1. Dans les plans d'eau permanents ;
2. Dans des endroits terrestres exposés, en particulier aux frontières de polygones avec triage ; et
3. Dans une série de lits d'étang anciens ou saisonnièrement secs sur un sol libre de glace dans la vallée Davis.
A ce jour, on n'a découvert ni arthropode ni nématode dans les échantillons prélevés à l'intérieur de la zone et la faune invertébrée dans la zone est exceptionnellement éparse. Cette caractéristique marque la différence entre la zone et les systèmes de vallées libres de glace situés plus au nord comme ceux que l'on trouve dans la vallée Ablation ― hauteurs Ganymède (ZSPA n° 147), sur l'île Alexander ou dans les vallées sèches de McMurdo (ZGSA n° 2) où existent de telles communautés. Des rotifères et tardigrades ont été extraits d'échantillons prélevés à l'intérieur de la zone, les nombres les plus élevés étant découverts dans les anciens lits d'étang de la vallée Davis encore que leur diversité et leur abondance soient très limitées par rapport aux sites antarctiques plus au nord (Hodgson et Convey, 2004). Des analyses plus approfondies des échantillons obtenus et l'identification de tous les taxons présents sont en cours de publication et ils devraient pour beaucoup contribuer à la compréhension des relations biogéographiques qui existent entre les différentes régions de l'Antarctique.
La zone est très isolée et il est difficile d'y accéder, ce pour quoi un petit nombre seulement d'individus l'a visitée. Les rapports montrent que de petits groupes de personnes ont visité la zone en décembre 1957, durant les étés australs 1965-66 et 1973-74, en décembre 1978 et en décembre 2003. Le nombre total de personnes qui l'ont visitée ne dépasse vraisemblablement pas 50, les visites se limitant en général à quelques semaines ou quelques jours. Aucune structure ni installation n'ont été construites à l'intérieur de la zone et, pour autant que l'on sache, tout le matériel emmené dans la zone en a ultérieurement été enlevé. Hodgson et Convey (2004) ont certes relaté l'existence d'un nombre très limité d'empreintes humaines et de plusieurs vieilles excavations de fossés pédologiques mais la zone a rarement été exposée à des impacts humains directs. Elle est considérée comme l'un des systèmes de vallées libres de glace les plus vierges en Antarctique et, partant, comme offrant une possibilité exceptionnelle de devenir une zone de référence pour des études microbiologiques, et il est important que ces valeurs bénéficient d'une protection de longue durée.
Le site renferme une faune et une flore exceptionnelles à l'image de ses valeurs esthétiques. Les vallées brunes caractérisées par la sécheresse et l'érosion climatique de la zone sont entourées de grands champs de glace dont les marges délimitent les vallées par une glace sèche de l'ère glaciaire d'un ton bleu vif. Ce cordon de glace bleue à la fois abrupt et époustouflant est diamétralement opposé au paysage libre de glace à la fois nu et rocheux des vallées et, de ce fait, affiche un esthétisme extrêmement frappant. Un des premiers explorateurs sur les lieux en 1957 se souvient « de l'exaltation qu'[ils ont] ressenti lorsqu'[ils ont réalisé qu'ils étaient] les premiers à voir et à fouler ce paysage grandiose dans cette région protégée du monde extérieur depuis toujours » (Behrendt, 1998 : 354). La zone a fait l'objet d'autres descriptions : « [la glace bleue] formait devant nous ― sur 50 m ― une grande vague bleue. On avait l'impression d'être au cceur d'un raz-de-marée figé dans le temps alors que nous pénétrions sous la vague... » (Reynolds, notes de voyage, 1978), ou « je ne peux trouver aucun superlatif adéquat pour décrire les particularités de cette zone, grandes et petites, biologiques ou physiques... Parmi les très nombreux paysages capable d'envahir l'imagination, je n'ai jamais vu, de mon vécu, pareil spectacle dans la partie septentrionale du massif Dufek, dont la vallée Davis constitue sans conteste le joyau » (Reynolds, commentaires personnels, 2000) ; ou « c'est le [paysage] le plus inhabituel que j'ai jamais vu sur les sept continents » (Boyer, commentaires personnels, 2000), ou « c'est sans nul doute l'environnement le plus remarquable que j'aie jamais vu, que ce soit en Antarctique ou ailleurs » (Convey, commentaires personnels, 2004). Burt (2004) dit de la région qu'elle est d'une « inspiration époustouflante ».
Les limites de la zone ont été revues afin d'inclure la totalité de la région libre de glace située au centre de la vallée Davis, y compris les vallées adjacentes et l'étang Forlidas. En général, les marges des nappes glaciaires avoisinantes constituent le nouveau périmètre de la zone, donnant lieu à une protection spéciale de la région en tant qu'unité libre de glace intégrée qui tient plus précisément compte des bassins hydrologiques de la vallée. La totalité des bassins associés aux glaciers avoisinants qui coulent dans ces vallées s'étendent sur des distances considérables depuis la zone libre de glace mais ne possèdent pas plusieurs des valeurs justifiant une protection spéciale et sont, de ce fait, exclus de la zone.
2. Buts et objectifs
La gestion à l'étang Forlidas et aux étangs de la vallée Davis vise à :
― éviter toute détérioration ou tout risque de détérioration des valeurs de la zone en empêchant toute perturbation humaine ou tout échantillonnage inutile dans la zone ;
― préserver l'écosystème en tant que zone dans une large mesure non perturbée par des activités humaines ;
― préserver l'écosystème quasiment vierge pour en faire éventuellement une zone de référence biologique ;
― permettre des travaux de recherche scientifique sur l'écosystème naturel et l'environnement physique de la zone pour autant que ces travaux soient indispensables et ne puissent pas être menés ailleurs ;
― minimiser les risques d'introduction de plantes, d'animaux ou de microbes exotiques dans la zone ; et
― permettre des visites à l'appui des buts et objectifs du plan de gestion.
3. Activités de gestion
Les activités de gestion suivantes seront entreprises pour protéger les valeurs de la zone :
Des dispositifs de bornage, des panneaux et autres structures mis en place dans la zone à des fins scientifiques ou de gestion devront être solidement fixés et soigneusement entretenus.
Des visites seront organisées en fonction des besoins afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquelles elle a été désignée et de s'assurer que les mesures de gestion et d'entretien sont adéquates.
4. Période de désignation
La zone est désignée pour une durée indéterminée.
5. Cartes et photographies
Carte 1. ― Vallée Davis et étang Forlidas, ZSPA n° 119, massif Dufek, monts Pensacola : carte d'emplacement.
Spécifications de la carte. Projection : conique conforme de Lambert ; parallèles d'échelle conservée : 1er : 82° S ; 2e : 83° S ; méridien central : 51° 0 ; latitude d'origine : 81° S ; sphéroïde : WGS84.
Encart : emplacement des monts Pensacola et carte 1 en Antarctique.
Carte 2. ― Vallée Davis et étang Forlidas, ZSPA n° 119 : carte topographique et périmètre de la zone protégée.
Spécifications de la carte. Projection : conique conforme de Lambert ; parallèles d'échelle conservée : 1er : 82° S ; 2e : 83° S ; méridien central : 51° O ; latitude d'origine : 81° S ; sphéroïde : WGS84 ; datum : WGS84 ; différentiel de hauteur (EGM96 MSL) : ―- 21 m. Équidistance des courbes de niveau verticales : 25 m. Les données topographiques sont générées par des techniques orthophotogrammétriques et photogrammétriques sur la base de photographies aériennes de l'USGS [TMA400, TMA908, TMA909 (1958) et TMA1498 (1964)] et du Mapping and Geographic Information Centre ― British Antarctic Survey (Cziferszky et al. 2004). Précision horizontale : 1 m. Précision verticale : 2 m en déclinaison vers le sud à partir des points de contrôle au sol. La zone située au-delà de la couverture orthophotographique au nord-ouest de l'étang Forlidas est cartographiée à partir d'une image géorectifiée du satellite Terra ASTER qui a été prise le 9 novembre 2002. Les données concernant l'attitude ne sont pas disponibles dans cette région et, par conséquent, la précision spatiale n'est pas garantie.
6. Description de la zone
i) Coordonnées géographiques,
bornage et caractéristiques du milieu naturel
Description générale
La vallée Davis (51° 05' O, 82° 28' 30'' S) et l'étang Forlidas (51° 16' 48'' 0, 82° 27' 28'' S) sont situés au nord-est du massif Dufek, monts Pensacola. Ils font partie de la chaîne transantarctique. Le massif Dufek est situé approximativement à mi-chemin entre le glacier Force et le courant glaciaire Fondation, deux des principaux glaciers s'écoulant vers le nord à partir du plateau polaire vers les plates-formes glaciaires Filchner-Ronne. À environ 60 km au sud-est se trouve la chaîne Forrestal (faisant également partie des monts Pensacola) qui est séparée du massif Dufek par le champ de neige Sallee. Le piémont Ford sépare le massif Dufek des plates-formes glaciaires Filchner-Ronne, situées à environ 50 km au nord-ouest et 70 km au nord-est respectivement.
La vallée Davis s'étend sur 5 km de large et 7 km de long, la limite septentrionale étant définie par les lobes glaciaires bleus qui constituent une portion de la marge méridionale du piémont Ford. Elle est délimitée à l'est par la crête Wujek et le mont Pavlovskogo (1 074) et flanquée, en son pan extérieur, dans un glacier s'écoulant vers le nord entre le champ de neige Sallee et le piémont Ford. La limite occidentale de la vallée est définie par la saillie Clemons, le pic Angels (964 m) et la crête Forlidas. Le glacier Edge s'étend sur approximativement 4 km dans la vallée Davis à partir du champ de neige Sallee. La partie méridionale de la vallée Davis est dominée par le mont Beljakova (1 240 m), situé sur la marge nord-ouest du champ de neige Sallee. Plusieurs vallées plus petites existent à l'ouest de la zone, à côté des imposantes saillie Preslik et crête Forlidas. Près de 75 % de la région, entourée de grands champs de glace, est libre de glace, ce qui équivaut à un total de 39 km² sans glace, le reste étant couvert par le glacier Edge, d'autre corps permanents de neige/glace et plusieurs petits étangs.
L'étang Forlidas est enclavé et occupe une petite vallée sèche anonyme qui est séparée de la vallée Davis par une crête tributaire s'étendant vers le nord à partir de la crête Forlidas. La zone renferme d'autres lacs et étangs proglaciaires à différents endroits le long de la marge de glace bleue du piémont Ford, à l'extrémité du glacier Edge, et le long de la bordure de glace au pied d'un lobe glaciaire à l'ouest de la crête Forlidas.
Lignes de démarcation
La zone comprend l'ensemble de la vallée Davis ainsi que les vallées libres de glace contiguës, y compris plusieurs des glaciers versants de la vallée. La ligne de démarcation suit principalement les marges des champs de glace avoisinants du piémont Ford et du champ de neige Sallee qui renferme une zone libre de glace dont la valeur est exceptionnelle. La limite septentrionale suit une ligne parallèle à 500 m, au nord de la marge méridionale du piémont Ford dans la vallée Davis et dans la vallée adjacente abritant l'étang Forlidas. Cette configuration permet d'offrir une zone tampon protégeant les corps d'eau douce particulièrement précieux le long de la marge du glacier. La limite orientale suit la marge glaciaire à l'est de la crête Wujek entre le piémont Ford et le mont Pavlovskogo. La limite sud-est s'étend du mont Pavlovskogo, passe le champ de neige Sallee et les versants supérieurs du glacier Edge, suit les zones d'affleurements là où elles existent et rejoint ensuite à nouveau le champ de neige Sallee jusqu'au mont Beljakova. Les limites méridionales et occidentales de la zone suivent les marges de la glace éternelle. Le périmètre englobe une surface totale de 57,2 km².
Des dispositifs de bornage ont été installés dans la zone en raison de son éloignement, des rares occasions de visite et des difficultés pratiques posées par l'entretien. En outre, les marges des champs de glace éternelle sont en général très nettement définis et constituent une frontière naturelle facilement observable autour de la majeure partie de la zone.
Météorologie
Plusieurs estimations de la moyenne annuelle des températures au sol ont été réalisées dans la région du massif Dufek sur la base de mesures effectuées dans des crevasses ou par carottage à environ 10 m de profondeur. Une température de ― 24,96 °C a été enregistrée à 32 kilomètres au nord de l'étang Forlidas sur le piémont Ford en décembre 1957 (puits 12, carte 1) (Aughenbaugh et al., 1958). Une autre estimation de ― 9 °C a été effectuée en décembre 1978 dans la vallée enchantée, 26 km au sud (carte 1) et cette mesure a été prélevée dans une crevasse à 8 m de profondeur (Boyer, communication personnelle, 2000).
Les données météorologiques détaillées concernant la zone proprement dite se limitent aux mesures effectuées pendant deux semaines en 2003. Hodgson et Convey (2004) ont mesuré la température et l'humidité relatives sur les surfaces neigeuses et rocheuses en certains points d'échantillonnage dans la zone entre le 3 et le 15 décembre 2003, les données ayant été recueillies à des intervalles de 30 minutes mais les capteurs n'étaient pas protégés par un écran Stevenson. La fourchette des températures sur la neige oscillait entre + 12,8 °C et ― 14,5 °C, avec une moyenne sur la période de ― 0,56 °C. Les températures en zone rocheuse allaient de + 16,0 °C à un minimum de ― 8,6 °C, avec une moyenne sur la période de + 0,93 °C (les données concernant les surfaces rocheuses ont été uniquement enregistrées du 3 au 11 décembre 2003). L'humidité relative relevée sur la neige allait d'un maximum de 80,4 % à un minimum de 10,8 %, avec une moyenne sur la période de 42,6 %. Sur les surfaces rocheuses (du 3 au 11 décembre 2003), l'humidité relative a oscillé entre un maximum de 80,9 % et un minimum de 5,6 %, la moyenne sur la période se situant à 38,7 %.
Aucune donnée directement mesurée n'est disponible sur la vitesse et la direction des vents dans la zone mais des modèles donnent à penser que les vents près de la surface soufflent principalement d'ouest-nord-ouest à des vitesses hivernales moyennes de quelque 10 m s-¹ (van Lipzig et al., 2004). Bien que les plus vieilles aires libres de glace exposées au-dessus de la limite de dérive glaciaire possèdent de nombreuses caractéristiques d'une érosion à long terme par le vent, certains éléments semblent indiquer que les vents ne sont pas particulièrement violents à cet endroit à l'heure actuelle. Par exemple, peu de débris emportés par les vents ont été constatés sur les surfaces glacées et enneigées, et des tapis de cyanobactéries terrestres parfaitement intacts ont été observés à des endroits exposés dans le fond des vallées sèches (Hodgson et Convey, 2004). Aucune donnée n'est disponible concernant les précipitations. Toutefois, les surfaces rocheuses et glacées dépourvues de flore ainsi que le faible taux d'humidité relative moyenne enregistrée par Hodgson et Convey (2004) indiquent un environnement sec de faibles précipitations. Cela est conforme à une zone d'ablation dominée du type 2 où une ablation alimentée par une sublimation survient au pied des barrières topographiques abruptes, des vallées de glaciers servant de portes au drainage de l'air du plateau à la plate-forme de glace Ronne-Filchner. Les taux de sublimation les plus forts ont lieu sur ces glaciers localisés dans les montagnes transantarctiques où sont présentes de larges zones de glace bleue (Van den Brocke et al., 2006).
Géologie, géomorphologie et sols
Le massif Dufek se caractérise par des bandes stratifiées de cumulats rocheux appartenant à l'inclusion Dufek qui est considérée comme l'une des plus importantes inclusions de gabbro stratifiées au monde (Behrendt et al., 1974 ; 1980 ; Ferris et al., 1998). Elle est visible dans la vallée Davis où le gabbro Aughenbaugh caractérisé par son ton gris/gris clair et son grain moyen constitue la partie à découvert la moins élevée de l'intrusion Dufek du Jurassique moyen (Ford et al., 1978).
La vallée Davis est principalement composée de talus faiblement érodés et de dépôts morainiques d'origine locale et exotique. Il semble notamment y avoir une abondance de blocs erratiques de grès (Dover Sandstone), une des nombreuses strates métasédimentaires perturbées par l'inclusion Dufek. Une longue tendance géomorphologie glaciaire est évidente. Les particularités indiquent un chevauchement de moraines vallée/glacier, des moraines de nappes glaciaires, un littoral lacustre, des canaux glaciaires latéraux, des surfaces érodées par la glace, des sols striés très développés ainsi que des blocs erratiques. Boyer (1979) a identifié au moins trois grands événements glaciaires et deux grands événements interglaciaires tandis que de récents travaux effectués par Hodgson et al. (en cours de préparation) dressent une carte des particularités géomorphologiques dérivées de pas moins de sept phases glaciaires. De la plus vieille à la plus jeune, ces phases ont été les suivantes : glaciation alpine du bord d'escarpement ; glaciation chaude ; avancée du glacier jusqu'à une limite supérieure (760 m) ; deux avancées de banquise jusqu'à des limites étroitement parallèles dans les vallées ; avancée du glacier débouchant sur un plateau (glacier Edge) pour fusionner avec la banquise ; et, finalement, une avancée et un retrait de la principale bordure de la plate-forme de glace. Des tentatives ont été faites pour donner un âge à quelques-uns de ces événements glaciaires au moyen d'âges d'exposition cosmogéniques en pair ¹0Be-²6Al sur des rochers erratiques, composés de grès de Douvres. Cela semble indiquer que quelques parties de la vallée ont été exposées pendant > 1,0-1,8 Ma et qu'elles ont expérimenté une petite avancée de la plate-forme de glace au maximum glaciaire, ce qui est conforme à une série de données émergente en provenance du bassin de la mer de Weddell qui suppose un épaississement plutôt modeste aujourd'hui de la couche de glace.
Les sols ne sont pas très développés dans la zone et ne contiennent pas en général de composants organiques importants. Parker et al. (1982) a prélevé des échantillons de couleur marron clair, résultant d'une altération climatique de gravier se transformant principalement en muscovite. Le sol contient du sable (81 %) mélangée à de la boue (14 %) et de l'argile (5 %), une composition différente de celle d'autres sites des monts Pensacola où les proportions d'argile dans six échantillons nouveaux sont de 0,4 à 1,6 %. Les prélèvements effectués dans la vallée de Davis avaient un pH de 6,4 (Parker, et al., 1982).
Lacs, étangs et cours d'eau
L'étang Forlidas est un lac enclavé circulaire, peu profond et gelé en permanence dont le diamètre a été estimé à environ 100 m en 1957 (Behrendt, 1998). En décembre 2003, Hodgson et Convey (2004) ont à nouveau mesuré le diamètre et établi qu'il était de 90,3 m de berge à berge selon un azimut de 306° (magnétique). Lorsque ces calculs ont été réalisés, l'étang était pratiquement gelé jusqu'au fond à l'exception d'une mince couche visqueuse hypersaline en son fond et une dépression d'eau douce de fonte partiellement libre de glace et partiellement couverte par 10 à 15 cm de glace (Hodgson and Convey, 2004). La profondeur a été mesurée à 1,83 m et l'épaisseur de la glace varie entre 1,63 et 1,83 m. La conductivité et la température dans la couche d'eau salée étaient de 142,02 mS cm-¹ et ― 7.67 °C respectivement contre 2,22 mS cm-¹ et 0,7 °C dans la dépression d'eau douce (Hodgson et al., sous presse). La salinité des eaux de fonds de l'étang Forlidas est donc environ quatre fois supérieure à celle de l'eau de mer. Cette concentration de sels est le résultat de ce qui reste de l'évaporation d'un beaucoup plus grand lac qui s'est évaporé il y a environ 2 200 ans et qu'il est possible d'identifier avec une série de terrasses lacustres et une haute rive située à 17,7 m au-dessus du niveau actuel de l'eau (Hodgson, en cours de préparation).
Hodgson et Convey (2004) signalent également la présence d'un petit étang proglaciaire à proximité du bord du piémont de glace Ford, à 900 m au nord de l'étang Forlidas. On trouve également deux étangs d'eau de fonte proglaciaires à l'ouest de la crête Forlidas ainsi qu'une série d'étangs similaires le long de la bordure de glace bleue du nord de la vallée Davis, situés au 82° 27,5' S, 51° 05,5' O et 82° 27,55' S, 51° 07' O. Le lac proglaciaire à l'extrémité du glacier Edge est le plus grand de la zone. Son fond est gelé en permanence sauf aux bords est où l'on a aperçu de l'eau de fonte saisonnière.
Il existe une série de petits étangs d'eau douce le long de la marge de glace bleue dans la partie septentrionale de la vallée Davis. Deux ont été observés en 1978 à 50° 58' O, 82° 27,4' S et 51° 02' O, 82° 27,5' S, mais aucune donnée n'est disponible concernant leur taille et leur profondeur exactes ainsi que leurs autres particularités (Boyer, commentaires personnels, 2000). Deux autres étangs ont été décrits et cartographiés dans les environs en décembre 2003 et sont situés à 51° 05,5' O, 82° 27,5' S et de 51° 07' O, 82° 27,55' S (Carte 2) (Hodgson et Convey, 2004). Un étang proglaciaire a été observé en 1978 à la marge de la nappe glaciaire à l'ouest de la zone sous le pic Angels (Carte 1 : 51° 14' O, 82° 29,6' S), mais ses particularités physiques restent inconnues (Boyer, commentaires personnels, 2000). Le lac proglaciaire situé aux abords de la langue du glacier Edge est le plus important de la zone mais il est différent des autres en ce sens qu'il est gelé en permanence jusqu'au fond, à l'exception de quelques dépressions qui se forment en ses bords de manière saisonnière. Le développement du tapis de cyanobactéries dans ce lac est par conséquent limité à son périmètre et au littoral adjacent.
Des lits asséchés ainsi que des signes d'érosion par les eaux ont été observés dans la zone libre de glace mais seuls quelques petits cours d'eau de fonte glaciaire sur le bord est du glacier Edge ont été à ce jour répertoriés au mois de décembre (Hodgson et Convey, 2004). L'absence apparente de cours d'eau de fonte peut s'expliquer par le fait que l'ensemble des visites réalisées jusqu'à présent a été programmé au mois de décembre, peut-être avant que ces cours d'eau ne deviennent actifs. La présence de dépressions dans les lacs, les températures positives enregistrées par Hodgson et Convey (2004) ainsi que des facteurs biologiques et géomorphologiques indiquent qu'il est probable qu'au moins quelques cours d'eau deviennent actifs plus tard dans la saison, à la fonte des neiges, sans pour autant que cette activité ne se prolonge sur l'ensemble de l'année.
Biologie
Le biote visible est dominé par des tapis de cyanobactéries que l'on trouve dans les lacs ainsi que dans des nappes à la surface du sol libre de glace, ainsi que quelques concentrations éparses de petits lichens crustosés. Neuburg et al. (1959) ont observé la présence de lichens jaunes et noirs se développant de manière éparse dans des endroits protégés de la vallée Davis tandis que Hodgson et Convey (2004) ont observé plusieurs formations de lichens se reproduisant à des endroits situés en profondeur dans les crevasses de galets. Celles-ci ont été identifiées comme étant Lecidea cancrioformis Dodge & Baker (Hodgson et al., sous presse et voir à l'appendice 1 : tableau A1 pour une liste des taxons répertoriés dans la zone). La base de données végétales du British Antarctic Survey fait également état de la présence de Blastenia succinea Dodge & Baker et de Xanthoria elegans (Link.) Th. Fr. dans des échantillons en provenance d'ailleurs du massif Dufek bien que ceux-ci n'aient pas été vérifiés indépendamment. Des rapports anecdotiques antérieurs qui faisaient état de la présence possible de mousse dans la zone n'ont pas pu être corroborés par Hodgson et Convey (2004) et il est probable que le riche tapis de cyanobactéries ait été pris pour des bryophytes par des non-spécialistes. La communauté de cyanobactéries est le biote le plus abondant et elle est présente dans trois environnements distincts au moins.
1. Dans les masses d'eau permanente, en particulier dans la dépression de l'étang Forlidas au fond et dans les zones littorales des étangs de la vallée Davis ainsi que dans le périmètre humide en saison du lac Edge. Ces habitats sont en grande partie recouverts de tapis de cyanobactéries de couleur rouge brunâtre qui connaissent une photosynthèse active comme en attestent les bulles de gaz piégées contre les surfaces inférieures de la glace ainsi que les bulles incorporées dans la glace. Etant donné que les lacs toujours recouverts de glace ont des concentrations élevées de gaz O2 dissous, les tapis microbiens qui poussent au fond peuvent prospérer et commencer à se détacher du fond pour devenir des tapis « lift-off » ou encore s'intégrer dans la base de la glace du lac lorsqu'elle entre en contact avec le lit. Dans l'étang Forlidas et les étangs de la vallée Davis, les tapis lift-off gelés dans la base de la glace du lac finissent par monter à travers le profil de glace. Dans la vallée Davis, cela semble avoir lieu sur plusieurs années, chaque été étant marqué par la création d'une cavité d'eau de fonte épaisse de 2 à 3 cm que forme la progression vers le haut du flocon à travers la glace du lac en raison du réchauffement préférentiel de sa surface supérieure. Ces flocons qui finissent par se rompre à la surface sont dispersés par le vent sur le littoral ou plus loin. Des cyanobactéries étaient également présentes dans l'eau hypersaline de l'étang Forlidas sous la forme de cellules uniques et de petits flocons. Une souche correspondant à la morphologie de Leptolyngbya antarctica a été isolée de la gadoue saline de TM1 (Fernandez-Carazo et al., en cours de préparation).
2. Dans les endroits exposés, à terre, notamment au bord des plus gros rochers et à l'intérieur des crevasses de la ligne de démarcation de polygones gelés avec triage. Elles sont en général de forme très foliose, de couleur marron et surtout développées au bord de plus larges rochers à des profondeurs d'au moins 10-15 cm. La quasi-totalité des mottes étaient sèches lorsqu'elles ont été découvertes encore que celles qui se trouvaient à proximité d'une neige en fonte étaient humides et quelques-unes avaient des thallus plus bas dont la couleur étaient souvent d'un vert foncé. Des exemples particulièrement bons de cette forme de croissance ont été découverts dans le sol à mi-hauteur de la vallée Forlidas et dans la vallée Davis (près d'un grand ravin de neige où elle rencontre la deuxième grande terrasse au-dessus du lac Edge).
3. Dans une série de lits d'étangs asséchés de la vallée Davis, deux d'un diamètre atteignant 50 m, qui abritent d'importantes concentrations de tapis quasi continus de cyanobactéries dans les lits d'anciens étangs. Ces lits et ravins occupent des dépressions et peuvent donc accumuler de la neige en hiver, permettant ainsi aux cyanobactéries de tirer parti du milieu humide et protégé.
Cette forme de croissance a également été observée dans de nombreuses petites ravines adjacentes entre des polygones et d'autres éléments cryoturbés, qui ont souvent l'apparence de dispositifs d'écoulement naturel temporaires.
Les analyses de la diversité moléculaire cyanobactérienne de quatre échantillons prélevés dans l'étang Forlidas et autour de lui font état d'un épuisement de la diversité, avec de 2 à 5 unités taxonomiques opérationnelles seulement par échantillon (Hodgson et al., sous presse). C'est probablement un produit de l'isolement géographique conjugué à de multiples facteurs de stress environnemental tels que la salinité et le dessèchement saisonnier mais aussi les rayons ultraviolets. Quelques-unes des cyanobactéries, comme par exemple celles du saumure de l'étang Forlidas, sont liées à des séquences d'autres lacs antarctiques hypersalins, tandis que d'autres se trouvent quasi exclusivement dans des régions glaciaires. Les six unités taxonomiques cyanobactériennes du massif Dufek sont toutes réparties en plus d'un endroit du continent et on en trouve aussi en dehors de l'Antarctique.
La faune invertébrée à l'intérieur de la zone est tout aussi pauvre, la diversité et l'abondance des organismes étant très limitée par rapport à des sites antarctiques côtiers et d'altitude plus basse. Aucun nématode ou arthropode n'a été découvert mais il y a trois espèces de tardigrade présentes de deux classes : Echiniscus (cf) pseudowendti Dastych, 1984 (Hétérotardigradé), Acutuncus antarcticus (Richters, 1904) et Diphascon sanae Dastych, Ryan et Watkins, 1990 (Eutardigrade) ainsi qu'un petit nombre de rotifères bdelloides non identifiés (Hodgson et al, sous presse). Acutuncus antarcticus est une espèce antarctique qui se trouve dans des habitats humides semi-permanents partout en Antarctique ainsi que dans les îles subantarctiques mais elle n'a pas été répertoriée sur l'un des continents voisins. Echiniscus (cf) pseudowendti et Diphascon sanae trouvés dans des échantillons de l'étang Forlidas sont également endémiques à l'Antarctique, avec des distributions limitées.
Les sites les plus productifs pour ces organismes ont été non pas les environnements aquatiques des lacs permanents mais les anciens lits d'étangs dans la vallée Davis. Les échantillons prélevés à ces endroits ont révélé la présence d'un nombre record de rotifères et de tardigrades jamais depuis les premières extractions dans la zone, ce qui indique que ces endroits sont productifs d'un point de vue biologique et requièrent par conséquent une source d'eau liquide. En décembre 2003, très peu de neige a été observée dans le lit de la vallée, ce qui a conduit Hodgson et Convey (2004) à conclure que la source d'humidité pouvait provenir d'une augmentation considérable, plus tard dans la saison, des eaux de fonte provenant de la nappe glacière locale dans la partie supérieure la vallée, ou de moraines locales prises dans les glaces. Bien qu'ils n'aient pu constater ce processus lors de leur visite, des traces de pas ainsi que des excavations de faible profondeur pour l'analyse des sols datant de visites antérieures (il y a 25 à 46 ans) indiquaient que le sol était humide ou gorgé d'eau à l'époque des précédentes visites. Des inondations saisonnières par des eaux liquides expliqueraient l'étendue considérable et l'intégrité de cette communauté de cyanobactéries ainsi que sa résistance apparente aux ravages potentiels causés par les vents solaires ainsi que l'abondance relative d'invertébrés extraits des échantillons prélevés aux différents endroits.
Des espèces de levures viables ont été observées dans le sol avec l'algue Oscillatoria sp., Trebouxia sp. et Heterococcus sp. (Parker et al., 1982). Des micro-organismes chasmoendolithiques ont été identifiés dans des roches du massif Dufek (Friedmann, 1977), même si Hodgson et Convey (2004) n'ont trouvé aucune preuve de leur présence dans la zone et ont noté que les types de roche les plus propices au développement d'organismes endolithiques n'étaient pas répandus à cet endroit.
L'avifaune est éparse. En décembre 2003, un seul pétrel des neiges (Pagadroma nivea) a été aperçu qui volait autour d'un des pics au-dessus de la vallée Davis.
Activités humaines et leur impact
Rares ont été les visites dans la zone et les impacts humains sont considérés comme minimes (Appendice 1). En raison de son éloignement et du nombre très réduit de visites, c'est l'une des rares zones libres de glace de l'Antarctique pour laquelle il existe un relevé complet des activités humaines qui y ont été menées. L'état quasiment vierge de l'environnement donne à la zone une très grande valeur et constitue l'une des principales raisons pour lesquelles une protection spéciale lui est conférée.
On trouvera à l'appendice 1 les principales caractéristiques des visites qui ont été effectuées dans la zone, ce tableau devra être mis à jour selon que de besoin (voir à la section 7 x). Les campements ont en général été installés sur la nappe glaciaire à l'extérieur de la zone. Les groupes antérieurs ont enlevés tous les déchets de la zone, à l'exception peut-être de petites quantités de déchets humains. En 2003, tous les déchets, y compris tous les déchets humains ont été enlevés, tant de l'intérieur de la zone que du campement installé à côté, sur le piémont Ford (carte 2). Hodgson et Convey (2004) ont noté qu'en décembre 2003, les indices de visites antérieures dans la zone se limitaient à quelques traces de pas et à plusieurs excavations peu profondes dans la vallée Davis.
ii) Accès à la zone
L'accès à la zone ne peut se faire qu'à pied. L'accès aux champs de glace qui entourent la zone peut se faire par aéronef ou par la route. L'accès à la zone devrait être aussi proche que possible du site d'étude visé et ce, afin de réduire au minimum la superficie de la zone qui doit être traversée. En raison du terrain et des crevasses, les voies d'accès les plus pratiques à la zone sont celles qui vont du piémont de glace Ford jusqu'au nord de la zone.
iii) Zones à accès limité et zones gérées
à l'intérieur de la zone
Aucune.
iv) Structures à l'intérieur et à proximité de la zone
Pour autant que l'on sache, il n'y a ni structures, ni installations, ni caches à l'intérieur de la zone.
v) Emplacement d'autres zones protégées
à proximité directe de la zone
Il n'y a pas d'autres zones protégées à proximité, la plus proche étant la vallée Ablation ― Hauteurs Ganymède (ZSPA n° 147), île Alexandre, qui se trouve à quelque 1 300 km au nord-ouest.
7. Critères de délivrance des permis
L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par une autorité nationale compétente. Les critères de délivrance d'un permis pour entrer dans la zone sont les suivants :
Un permis est délivré uniquement pour des raisons scientifiques ou pédagogiques indispensables qu'il est impossible de satisfaire ailleurs ou pour des raisons de gestion essentielles qui sont conformes aux objectifs du plan telles que des activités d'inspection ou de révision.
Les actions autorisées ne viendront pas mettre en péril les valeurs écologiques, scientifiques ou esthétiques ainsi que celles de la nature à l'état sauvage ni la valeur vierge de la zone et la possibilité qu'elle a de devenir un site de référence biologique en grande partie non perturbé.
Toutes les activités de gestion sont entreprises à l'appui des buts et objectifs du plan de gestion.
Les actions autorisées sont conformes au plan de gestion.
Le détenteur du permis doit emmener dans la zone soit l'original de ce permis soit une copie.
Un rapport de visite devra être soumis à l'autorité ou aux autorités nommées dans le permis.
Tout permis sera délivré pour une durée donnée.
i) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur de la zone
Il est interdit aux aéronefs d'atterrir dans la zone et de la survoler à moins de 100 m au-dessus du sol.
Il est interdit aux véhicules de se déplacer dans la zone.
L'accès à la zone et les déplacements à l'intérieur se feront à pied.
Aucune restriction particulière ne s'applique aux moyens d'accès ou aux routes aériennes ou terrestres utilisés pour se rendre des champs de glace entourant les lignes de démarcation de la zone comme pour en revenir.
L'accès à la zone doit se faire à partir d'un endroit pratique proche des sites d'étude et ce, afin de réduire au minimum la surface de sol à traverser. En raison du relief et des crevasses, l'accès est plus aisé à partir du piémont Ford au nord de la zone.
Les voies piétonnes doivent éviter les lacs, les étangs, les anciens lits d'étang, les lits de cours d'eau, les sols humides et les aires aux sédiments meubles ou aux caractéristiques sédimentaires. Soin devra être pris d'éviter de causer des dommages aux zones où croissent des tapis de cyanobactéries, en particulier aux vastes superficies trouvées dans les anciens lits d'étang de la vallée Davis.
Les déplacements à pied doivent être réduits au minimum nécessaire pour atteindre les objectifs des activités autorisées et tout doit être mis en ceuvre pour en minimiser les effets.
ii) Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone,
y compris les restrictions à la durée et à l'endroit
Recherches scientifiques qui ne portent pas atteinte aux valeurs et à l'écosystème de la région.
Activités de gestion essentielles, y compris la surveillance.
Activités de caractère pédagogique (telles que les rapports documentaires, photographiques, audio ou écrits) ou production de ressources ou services pédagogiques qu'il n'est pas possible de satisfaire ailleurs. Les activités pédagogiques ne doivent en aucun cas porter atteinte aux valeurs pour lesquelles la zone a été protégée, en particulier sa valeur comme site de référence quasi vierge. Les buts pédagogiques ne comprennent pas le tourisme.
Les autorités compétentes doivent être informées de toute activité ou mesure qui ne serait pas autorisée par le permis.
iii) Installation, modification ou enlèvement de structures
Aucune structure ne peut être installée dans la zone sauf autorisation stipulée dans le permis. Les structures permanentes sont interdites.
Tout le matériel scientifique installé dans la zone doit être autorisé par un permis.
S'il est prévu de laisser le matériel dans la zone pour une durée supérieure à une campagne, il faudra l'identifier par le nom du pays, le nom du chercheur principal et l'année d'installation. Tous les appareils devront avoir été fabriqués avec des matériaux qui posent un risque minimum de contamination de la zone.
L'installation (y compris le choix du site), l'entretien, la modification ou l'enlèvement de structures se feront d'une manière qui réduit au minimum les valeurs physiques, écologiques, scientifiques ou esthétiques et de la nature à l'état sauvage de la zone.
L'enlèvement de structures, de matériels ou de balises pour lesquels le permis est arrivé à expiration sera une des conditions de délivrance de ce permis.
iv) Emplacement des camps
Il est interdit de camper dans la zone. Des sites appropriés ont été réservés pour les campements au nord et à l'ouest de la zone sur le piémont Ford (Carte 2) ainsi que dans la vallée enchantée (Carte 1).
v) Restrictions sur les matériaux et organismes
pouvant être introduits dans la zone
L'introduction délibérée d'animaux, de végétaux ou de micro-organismes est interdite et les mesures de précaution visées au point 7 ix) seront prises en cas d'introductions accidentelles.
Pour aider à préserver les valeurs écologiques et scientifiques découlant du degré relativement bas d'impact des activités humaines dans la vallée Davis et à l'étang Forlidas, les visiteurs devront prendre des mesures de précaution spéciales contre les introductions. Il sied de mentionner en particulier les introductions de microbes, d'invertébrés ou de plantes issus d'autres sites antarctiques, y compris de stations, ou de régions extérieures à l'Antarctique. Pour réduire au minimum les risques d'introduction, les visiteurs doivent nettoyer à fond leurs chaussures et tout le matériel qu'ils utiliseront dans la zone ― en particulier le matériel d'échantillonnage et de balisage ― avant d'y entrer.
Pour réduire les risques de contamination microbienne, les surfaces exposées des chaussures, du matériel d'échantillonnage et des bornes devront être stérilisées avant de pouvoir être utilisées à l'intérieur de la zone. La stérilisation devra se faire au moyen d'une méthode acceptable comme celle qui consiste à laver dans une solution d'eau contenant 70 % d'alcool ou dans une solution disponible sur le marché telle que le « Virkon ».
Aucun herbicide ni pesticide ne doit être introduit dans la zone.
Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptibles d'être introduits à des fins scientifiques ou de gestion en vertu du permis, seront retirés de la zone au plus tard dès que prendront fin les activités prévues par le permis.
Aucun combustible, aucun aliment et aucun autre matériau ne seront entreposés dans la zone sauf s'ils sont nécessaires à des fins essentielles liées à l'activité pour laquelle le permis a été délivré ou s'ils sont placés dans une cache d'urgence autorisée par une autorité appropriée.
Tous les matériaux seront introduits dans la zone pour une période déterminée. Ils seront retirés de ladite zone au plus tard à la fin de cette période, puis ils seront manipulés et entreposés de manière à minimiser les risques pour l'environnement.
En cas d'introduction susceptible de porter préjudice aux valeurs de la zone, les matériaux seront retirés dans la mesure où ce retrait n'entraînera pas de conséquences plus graves que de les laisser in situ.
L'autorité compétente devra être notifiée des matériaux qui ont été libérés et non enlevés qui n'étaient pas inclus dans le permis approuvé.
vi) Prélèvement de végétaux et capture d'animaux
ou perturbations nuisibles à la faune et la flore
Toute capture d'animaux ou toute perturbation nuisible à la faune et la flore indigène est interdite sauf avec un permis distinct délivré spécifiquement à cette fin en vertu de l'article 3 de l'annexe II du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement par l'autorité nationale compétente.
vii) Collecte ou ramassage de toute chose qui n'a pas
été apportée dans la zone par le détenteur du permis
Les matériaux ne peuvent être ramassés ou enlevés de la zone qu'en conformité avec un permis, mais ils doivent être limités au minimum requis pour répondre aux besoins scientifiques ou de gestion.
Tout matériau d'origine humaine qui est susceptible d'avoir un impact sur les valeurs de la zone et n'a pas été introduit par le titulaire du permis ou toute autre personne autorisée peut être enlevé de n'importe quelle partie de la zone dans la mesure où cet enlèvement n'entraînera pas de conséquences plus graves que de le laisser in situ. Dans ce cas, l'autorité appropriée devra en être informée.
L'autorité nationale compétente devra être notifiée de tous les objets enlevés de la zone qui n'ont pas été introduits par le détenteur du permis.
viii) Elimination des déchets
Tous les déchets, y compris l'eau utilisée pour des activités humaines et la totalité des déchets humains, seront enlevés de la zone. Les particuliers ou les groupes emmèneront avec eux des récipients appropriés pour y placer les déchets humains et les eaux usées de telle sorte qu'ils puissent être transportés et enlevés de la zone en toute sécurité.
ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts
et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints
Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone afin d'y réaliser des activités de suivi de l'évolution biologique et d'inspection du site pouvant impliquer le prélèvement de petits échantillons à des fins d'analyse, de révision ou de protection.
Tous les sites spécifiques dont le suivi sera de longue durée seront correctement balisés.
Un code de conduite détaillé et des Lignes directrices pour la conduite des travaux de recherche scientifique ont été élaborés aux fins de leur utilisation dans les McMurdo Dry Valleys (ZGSA n° 2), dont une grande partie sert encore à orienter les activités menées dans le système des vallées sèches de cette région. Les visiteurs consulteront ces lignes directrices et ils devront les appliquer selon que de besoin à la conduite des travaux de recherche scientifique et autres activités à l'intérieur de la zone.
x) Rapports de visite
Les Parties doivent s'assurer que le principal détenteur de chaque permis délivré soumet à l'autorité compétente un rapport décrivant les activités menées dans la zone. Ces rapports doivent inclure, s'il y a lieu, les renseignements identifiés dans le formulaire du rapport de visite qui figure à l'appendice 4 de la résolution 2 (1998) (CPE I).
Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l'échange annuel d'informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l'efficacité du plan de gestion.
Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès et ce, afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée et dans l'examen du plan de gestion et dans l'organisation de l'utilisation scientifique de la zone.
L'autorité compétente devra être notifiée de toutes les activités entreprises et de toutes les mesures prises ainsi que de tous les matériaux introduits et non enlevés, qui ne figuraient pas dans le permis autorisé.
Bibliographie
DESCRIPTION |
MÉTHODE |
NOMBRE d'échantillons |
NOMBRE de taxons |
TAXONS |
---|---|---|---|---|
Bryophytes |
Etude par observation |
0 |
0 |
n/a |
Lichens |
Etude par observation |
1 |
1 |
Lecidea cancriformis Dodge & Baker |
Bacillariophycées/ Diatomées |
Etude par microscope optique |
2 |
1 |
Pinnularia microstauron (Ehr.) CI |
Cyanobactéries |
Bilbiothèque clone, DGGE + séquençage en bande, isolement de souches + séquençage (microscopie) |
3 |
6 |
Échantillon TM1 : 16ST63, 16ST14 Échantillon TM2 : 16ST63, 16ST14, 16ST44, 16ST49, 16ST80 Échantillon TM3 : 16ST44, 16ST49, 16ST80, 16ST07 |
Chlorophytes /algues vertes |
DGGE + séquençage en bande |
2 |
1 |
Urospora sp. |
Rhizaria/ Cercozoa |
DGGE + séquençage en bande |
2 |
2 |
Heteromitidae, Paulinella sp. |
Bactéries |
DGGE + séquençage en bande |
2 |
32 |
Cyanobactéries : Nostocales, Oscillatoriales, Chroococcales, Gloeobacteriales** Bacteroidetes : Sphingobacteriales, Flavobacteriales Firmicutes : Clostridiales Gammaprotéobactéries : Pseudomonadales, Psychrobacter |
Bactéries |
Isolement de souches + séquençage |
1 |
330 isolats |
Firmicutes 33 %, Bacteroidetes 23 %, Alphaproteobacteria 25 %, Actinobacteria 9 %, Betaproteobacteria 8 %, Gammaproteobacteria 1,5 %, Deinococci 0,3% |
Arthropodes |
Tullenberg |
50 |
0 |
n/a |
Invertébrés |
Extractions Baermann |
130 |
3 |
Voir tardigrades (ci-dessous) |
Tardigrades |
Microscope optique (moléculaire +) |
14 20 |
3 1 |
Echiniscus (cf) pseudowendti Dastych, 1984 (Hétérotardigrades), Acutuncus antarcticus (Richters, 1904) Diphascon sanae Dastych, Ryan et Watkins, 1990 (Eutardigrades) |
Rotifères |
Tullenberg et microscope optique |
130 |
présents |
Rotifères bdelloides |
Bactéries du sol et algues |
Cultivées (Parker et al., 1982)* |
1 |
3 |
Cyanobactéries : Oscillatoria sp. Algues : Trebouxia sp., Heterocous sp. (levures viables présentes) |
Avifaune |
Observation |
m/a |
1 |
Pétrel des neiges (Pagadroma nivea) |
(*) Previously published. (**) Tentative identification based on about 100 bases, + analyses carried out on morphologically congruent samples from the Shackleton Range, ++ rot considered as evidence of an extant community |
GROUPE |
NOMBRE de personnes |
ORGANISATION |
BUT |
DATES |
DURÉE (jours) |
ENDROITS visités |
CAMP |
TRANSPORT |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Aughenbaugh, Behrendt, Neuburg, Thiel, Walker |
5 |
AGI (EU) |
Géologie Géophysique |
Déc. 1957 |
? |
FIP, DV, FP, FR |
FIP à l'ouest de FR |
Traversé en Sno-Cat jusqu'à FIP puis à pied |
Ford, Schmidt, Nelson, Boyd, Rambo (?) |
5 |
USGS |
Géologie |
Déc. 1965 - janv. 1966 |
? |
? |
Base camp in Neptune Range |
Nombreux atterissages par hélicoptères dans le massif Dulek. |
Ford & team |
? |
USGS |
Géologie |
Eté 1973-74 |
? |
? |
? |
? |
Ford, Carlson, Czamanske, Nutt, England, Nelson |
6 |
USGS |
Géologie |
30 nov. - 30 déc. 1976 (dates de l'expédition) |
? |
? |
Base camp close to Walker Peak (southwest Dufek Massif) |
Nombreux atterrissages par hélicoptères dans le massif Dulek. Tobboggans à moteur et traversées à ski. |
Equipe russe dirigée par Shuljatin, O.G. Accompagnée par Ford (et Grue ?) des Etats-Unis d'Amérique et par Paech de l'Allemagne |
11 |
Expédition antarctique soviétique (22) |
Géologie Géophysique |
Eté 1976-77 |
49 (total expédition) |
Massif Dufek et autres endroits dans les monts Pensacola |
Field camps on Provender Montain and Skidmor Mountain, Read Mountain and Skidmor Mountain. Druznaja Station used as base camp. |
Atterrissages par hélicoptère, motoneige puis à pied. |
Equipe russe dirigée par Kamenev, E.N. |
6 |
Expédition antarctique soviétique (23) |
Géologie Géophysique |
6-17 fév. 1978 |
11 |
Massif Dufek |
Campement dans les collines Schmidt. Station Druznaja utilisée comme camp de base |
Aéronof, motoneige "Buran”, puis à pied |
Boyer, Reynolds |
2 |
USGS |
Géologie |
12 déc. 1978 |
2 |
FIP, DV |
EV |
Toboggan d'EV jusqu'au bord de glace puis à pied. |
Ford, Boyer, Reynolds Carl? |
4 |
USGS |
Géologie |
14 déc. 1978 |
4 |
FIP, DV, FR, AP |
EV |
Tobogan d'EV jusqu'au bord de glace puis à pied. |
Hodgson, Convey, Burt |
3 |
Bas (RU) |
Biologie, Limnologie, Geomorphologie glaciaire |
3-15 déc 2003 |
13 |
FIP, DV, FP, FR, AP |
||
FIP, 1,9 km au nord de FP |
Twin Otter jusqu'à FIP puis à pied. |
|||||||
TOTAUX |
― 30 |
|
|
|
― 40 ? (nombres approximatifs en raison de données incomplètes) |
|
|
|
Clé : FIP ― Piémont de glace Ford ; DV ― Vallée Davis ; FP ― Etand Forlidas ; FR ― Crète Forlidas ; AP ― Pic Angels ; CS ― Eperon Clemons ; PS ― Eperon Preskik ; MB ― Mont Beljakova ; MP ― Mont Pavlovskogo ; EV ― Vallée enchantée. |
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 208 du 08/09/2011 texte numéro 3
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 208 du 08/09/2011 texte numéro 3
DOCUMENT |
FIGURE |
SOURCE |
TERM |
TRANSLATION |
PROPER NAME |
TRANSLATION |
---|---|---|---|---|---|---|
Davis Map 1 |
First |
Légende |
Permanent ice |
Glace permanente |
|
|
|
|
|
Ice free ground |
Sol libre de glace |
|
|
|
|
|
Coastline |
Littoral |
|
|
|
|
|
Contour |
Courbe de niveau |
|
|
|
|
Papillon |
Ice Shelf |
Plate-forme de glace |
Filchner |
|
|
|
|
Ice Shelf |
Plate-forme de glace |
Ronne |
|
|
|
|
Ice Piedmont |
Piémont de glace |
Ford |
|
|
|
|
Pit |
Puits |
|
|
|
|
|
Foundation Ice Stream |
Courant glaciaire Foundation |
|
|
|
|
|
Massif |
Massif |
Dufek |
|
|
|
|
Snowfield |
Champ de neige |
Salle |
|
|
|
|
Mountains |
Montagnes |
Pensacola |
|
|
|
|
Enchanted Valley |
Vallée enchantée |
|
|
|
|
|
Peak |
Pic |
Neuburg |
|
|
|
|
Map |
Carte |
|
|
|
|
|
Glacier |
Glacier |
Jaburg |
|
|
|
|
Peaks |
Pics |
Cordiner |
|
|
|
|
Hills |
Collines |
Schmidt |
|
|
|
|
Range |
Chaîne |
Neptune |
|
|
|
|
Range |
Chaîne |
Forrestal |
|
|
|
|
Support Force Glacier |
Glacier Support Force |
|
|
|
|
|
|
Nunatak |
Cox |
|
|
|
Papillon |
Sea |
Mer de |
Wendell |
|
|
|
|
Penninsula |
Péninsule |
Antarctique |
|
|
|
|
Sea |
Mer de |
Bellinghausen |
|
|
|
|
Map |
Carte |
|
|
|
|
|
Ice Shelf |
Plate-forme de glace |
Ronne |
|
|
|
|
Mountains |
Montagnes |
Pensacola |
|
|
|
|
Ice Shelf |
Plate-forme de glace |
Filchner |
|
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Coates land |
Terre Coates |
|
|
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|
Titre |
Map. 1 Davis Valley and Forlidas Pond ASPA N° 119, Dufek Massif, Pensacola Mountains : Location map |
Carte 1. Vallée Davis et étang Forlidas, ZSPA n° 119, massif Dufek, montagnes Pensacola : Carte du site |
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|
|
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Projection : conique conforme de Lambert ; Méridien central 51 C ; 1er parallèle standard 82 S ; 2e parallèle standard 83 S ; latitude d'origine 81 S ; Sphéroïde : WGS84 ; équidistance des courbes de niveau : 50 m. Source de données : SCAR Antarctic Digital Database v.4.1 (2004) |
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Cambridge November 2004 Environmental Research & Assessment |
Recherches environnementales et évaluation de l'environnement Novembre 2004 Cambridge |
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Kilometers |
Kilomètres |
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DOCUMENT |
FIGURE |
SOURCE |
TERM |
TRANSLATION |
PROPER NAME |
TRANSLATION |
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Davis Map 2 |
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Légende |
Permanent glacier ice |
Glace de glacier permanente |
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Permanent snow |
Neige permanente |
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Ice free ground |
Sol libre de glace |
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Lakes |
Lacs |
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Protected area boundary |
Limite de la zone protégée |
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Contour |
Courbe de niveau |
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Index contour |
Ligne de comptage |
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Spot elevation |
Point côté |
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Proven campsite |
Campement avéré |
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Carte |
Ice Piedmont |
Piémont de glace |
Ford |
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Massif |
Massif |
Dufek |
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Orthophoto Limit |
Limite orthophoto |
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Pond |
Etang |
Forlidas |
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Ridge |
Crête |
Forlidas |
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Map Limit |
Limite de la carte |
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Valley |
Vallée |
Davis |
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Ridge |
Crête |
Wujek |
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Mount (Mt) |
Mont |
Pavlovskogo |
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Snowfield |
Champ de neige |
Salle |
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Glacier |
Glacier |
Edge |
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Angels Peak |
Pic Angels |
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Spur |
Eperon |
Clemons |
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Spur |
Eperon |
Preskik |
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Mount (Mt) |
Mont |
Beljakova |
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Entry by permit Aircraft landing within ASPA prohibited Consult Management Plan |
Entrée avec un permis Atterrissage d'aéronefs interdit à l'intérieur de la ZSPA Consulter le plan de gestion |
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Titre |
Map 2. Davis Valley and Forlidas Pond, ASPA No. 119 Topographic map and protected area boundary |
Carte 2. Vallée Davis et étang Forlidas, ZSPA n° 119. Carte topographique et limite de la zone protégée |
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Projection : Lambert Conformal Conic ; Central Meridian 51 W ; 1st Std Parallel 82 S ; 2nd Std Parallel 83 S ; Latitude of Origin 81 S ; Spheroid and vertical daturn : WGS84 ; Contour Interval 25 m. Data source : Topographic data supplied by the Mapping and Geographic Information Centre, British Antarctic Survey. Derived from USGS aerial photography (1956, 1964), satellite imagery(2002) and field observations (Hodgson and Convey, 2004). |
Projection : conique conforme de Lambert ; Méridien central 51 O ; 1er parallèle standard 82 S ; 2e parallèle standard 83 S ; latitude d'origine 81 S ; Sphéroïde et datum vertical : WGS84 ; équidistance des courbes de niveau : 25 m. Source de données : données topographiques fournies par le Mapping and Geographic Information Centre, British Antarctic Survey. Données tirées de la photographie aérienne USGS (1956, 1964), d'images satellitaires (2002) et d'observations sur le terrain (Hodgson et Convey, 2004). |
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Environmental Research & Assessment November 2004 Cambridge |
Recherches environnementales et évaluation de l'environnement Novembre 2004 Cambridge |
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Meters |
Mètres |
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