M E S U R E 3 (2010)
ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 103 (ÎLES ARDERY ET ODBERT, CÔTE BUDD, TERRE WILKES) (ENSEMBLE UNE ANNEXE), ADOPTÉE À PUNTA DEL ESTE LE 14 MAI 2010 ― PLAN DE GESTION RÉVISÉ
Les représentants :
Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l'Antarctique (« ZSPA ») et l'approbation de plans de gestion pour ces zones,
Rappelant
La recommandation IV-3 (1966), qui désignait les îles Ardery et Odbert, côte Budd comme la zone spécialement protégée (« ZSP ») n° 3 ;
La recommandation XVII-2 (1992), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la zone ;
La décision 1 (2002), qui rebaptisait et renumérotait la ZSP n° 3 comme ZSPA n° 103 ;
La mesure 2 (2005), qui adoptait un plan de gestion révisé pour la ZSPA n° 103 ;
Rappelant également que la recommandation XVII-2 (1992) n'a pas encore pris effet, que le plan de gestion pour la ZSPA n° 103 qui y est annexé a été retiré par la mesure 2 (2005) et que les autres plans de gestion figurant en annexe (pour ce qui est des ASPA n°s 101, 102 et 116) ont eux aussi déjà été retirés (par la mesure 2 [2005] et la mesure 1 [2006]) ;
Notant que le Comité pour la protection de l'environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA n° 103 ;
Notant que la mesure 1 (2010) retire la recommandation XVII-2 (1992) ;
Désireux de remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA n° 103 par le plan de gestion révisé,
Recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l'article 6 de l'annexe V du protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, à savoir :
1. Que le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 103 (îles Ardery et Odbert, côte Budd, Terre Wilkes), qui figure en annexe à la présente mesure, soit approuvé ; et
2. Que le plan de gestion pour la ZSPA n° 103, qui figure en annexe à la mesure 2 (2005), cesse d'être en vigueur.
A N N E X E
PLAN DE GESTION POUR LA ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 103, ÎLES ARDERY ET ODBERT, CÔTE BUDD, TERRE WILKES
Introduction
Les îles Ardery et Odbert (66° 22' S ; 110° 28' E, Carte A) avaient à l'origine, sur proposition de l'Australie, été désignées zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) n° 3 en vertu des mesures convenues pour la conservation de la faune et de la flore de l'Antarctique par le biais de la recommandation IV-III (1966). Conformément à la résolution XX-5 (1996), le site a été rebaptisé et renuméroté comme zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) n° 103. Un plan de gestion pour la zone a été adopté en vertu de la recommandation XVII-2 (1992) et révisé en vertu de la mesure 2 (2005). La zone a été désignée au motif que ces deux îles contiennent plusieurs espèces nicheuses de pétrel et qu'elles sont un exemple de leur habitat. Le pétrel de l'Antarctique (Thalassoica untarctica) et le fulmar boréal (Fulmarus glacialoides) présentent un intérêt scientifique particulier.
1. Description des valeurs à protéger
La zone a été désignée principalement pour protéger l'assemblage des quatre pétrels fulmars aux îles Ardery et Odbert (Cartes B et C). Les quatre genres de pétrel fulmar sont le pétrel de l'Antarctique (Thalassoica antaractica), le pétrel boréal (Fulmarus glacialoides), le damier du Cap (Daption capense) et le pétrel des neiges (Pagodroma nivea). Tous se reproduisent au même endroit en nombre suffisant pour permettre une étude comparative. L'étude de ces quatre genres en un endroit revêt une grande importance écologique pour bien comprendre leurs réactions aux changements dont fait l'objet l'écosystème de l'océan austral.
L'île Ardery est unique en son genre en ce sens qu'elle pourrait être le seul site de l'Antarctique qui abrite deux sous-espèces de pétrel des neiges. Les études portant sur les différences morphologiques et écologiques de ces deux sous-espèces ne sont possibles nulle part ailleurs. En outre, les deux îles abritent des populations en phase de reproduction de l'océanite de Wilson (Oceanites oceanicus) et du labbe antarctique (Catharacta maccormicki). L'île Odbert héberge pour sa part une population de manchots Adélie (Pygoscelis adelia) en phase de reproduction.
2. Buts et objectifs
Les buts et les objectifs du plan de gestion des îles Ardery et Odbert sont les suivants :
― éviter la dégradation des valeurs de la zone ou les risques substantiels qu'elles pourraient courir en empêchant des perturbations humaines inutiles ;
― permettre de mener des recherches sur l'écosystème et l'environnement physique de la zone, notamment l'avifaune, pour autant que ces recherches soient indispensables et ne puissent être menées ailleurs ;
― minimiser les risques d'introduction d'agents pathogènes susceptibles de provoquer des maladies parmi les populations aviaires dans la zone ;
― minimiser les risques d'introduction de plantes, d'animaux ou de microbes exotiques dans la zone ;
― permettre de rassembler régulièrement des données sur l'évolution démographique des espèces aviaires ;
― permettre des visites à des fins de gestion conformément aux objectifs du plan de gestion.
3. Activités de gestion
Les activités de gestion suivantes devront être entreprises pour protéger les valeurs de la zone :
― une copie du plan de gestion sera mise à disposition à la station Casey et aux navires en visite dans les environs ;
― des visites seront organisées en fonction des besoins (au moins une fois tous les 5 ans) afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et de s'assurer que les mesures de gestion sont adéquates ;
― des visites seront organisées selon que de besoin et, de préférence, au moins une fois tous les 5 ans afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et de s'assurer que les mesures de gestion sont adéquates ;
― le plan de gestion fera l'objet d'une révision au moins tous les 5 ans.
4. Durée de la désignation
La zone est désignée pour une période indéterminée.
5. Cartes
Carte A ― Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 103, îles Ardery et Odbert, côte Budd. Terre Wilkes. L'encart indique l'emplacement par rapport au continent antarctique.
Carte B ― Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 103, île Ardery : topographie et distribution des oiseaux.
Carte C ― Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 103, île Odbert : topographie et distribution des oiseaux.
Carte D ― Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 103 : approche et sites d'atterrissage des hélicoptères.
Spécifications pour toutes les cartes ― Datum horizontal : WGS84 ; datum vertical : niveau moyen de la mer.
6. Description de la zone
i) Coordonnées géographiques, bornage
et caractéristiques du milieu naturel
L'île Ardery (66° 22' S l10° 28' E) et l'île Odbert (66° 22' S, 110° 33' E) comptent parmi les îles Windmill les plus méridionales. Elles sont situées au sud de la baie Vincennes, au large de la côte Budd, Terre Wilkes, Antarctique de l'Est. La zone comprend les deux îles jusqu'à la laisse de basse mer.
Topographie
L'île Ardery et l'île Odbert sont situées respectivement à 5 km et 0,6 km à l'ouest de la crête Robinson, au sud de la station Casey.
L'île Odbert couvre une superficie d'environ 2,5 km sur 0,5 km. Sa côte rocheuse s'élève de manière abrupte de la mer vers un plateau. Le point culminant de l'île est situé à 100 m. Le plateau est traversé par une série de vallées qui, partant d'un bassin en altitude situé du côté nord, s'élancent en direction du sud. Ces vallées sont couvertes de neige en hiver. Le sommet des collines reste en grande partie libre de glace et de neige. Certaines années, l'île reste liée de la crête Robinson au continent par la glace de mer.
Orientée est-ouest, l'île Ardery se caractérise par un relief abrupt libre de glace d'une superficie approximative de 1 km sur 0,5 km. Le point culminant de l'île se situe à 113 m au-dessus du niveau de la mer.
Le terrain sur les deux îles est accidenté et disséqué par des fissures. Les falaises présentent d'étroites corniches exposées qui, en été, sont occupées par des oiseaux de mer en phase de nidation. Sur les flancs des collines ainsi que sur le plateau, la roche exposée est adoucie par les glaces et le lit des vallées est couvert de moraines. Les îles ont connu un rebond isostatique. Des moraines et des débris de solifluxion sont en quantité importante à des hauteurs supérieures à 30 mètres au-dessus du niveau de la mer, mais nettement plus rares à de plus faibles altitudes.
Géologie
La région des îles Windmill représente un des affleurements situés le plus à l'est d'un terrain en faciès granulitique de basse pression du Mésoprotérozoïque qui s'étend à l'ouest en direction des collines Bunger, puis vers les complexes archéens de la terre Princess Elizabeth pour terminer sa course sur de petits affleurements à l'est de la zone Dumont d'Urville et dans la baie Commonwealth. La totalité des affleurements dépasse à peine quelques kilomètres carrés. L'affleurement du Mésoprotérozoïque des îles Windmill et des complexes archéens de la terre Princess Elizabeth sont deux des rares grandes zones de l'Antarctique oriental qui peuvent être directement corrélées avec un équivalent australien dans une reconstitution du Gondwana. Le terrain en faciès du Mésoprotérozoïque est composé d'une série de métapélites et de métapsammites migmatitiques interstratifiées avec des séquences felsiques et mafiques à ultramafiques ainsi que de rares silicates calciques, de volumineux corps de fonte partielle (supracorticaux des îles Windmill), du granite non déformé, du charnockite, du gabbro, du pegmatite, des aplites et des fissures en dolérite tardive sectionnées selon une orientation est.
Les îles Ardery et Odbert font partie de la gradation méridionale d'une transition de gradients métamorphiques qui sépare la partie nord des îles Windmill de la partie sud. Les gradients métamorphiques vont du faciès amphibolitique à sillimanite-biotite-orthoclase au nord sur la péninsule Clark au faciès granulitique à hornblende-orthopyroxène sur la péninsule Browning au sud en passant par un faciès granulitique à biotite-cordiérite-almandine.
Les îles Ardery et Odbert, à l'instar de la crête Robinson, de l'île Holl, de l'île Peterson et de la péninsule Browning, sont géologiquement semblables et composées de charnockite Ardery. Bien que formées dans des conditions anhydreuses, les charnockites présentent une composition granitique. La charnockite Ardery des îles Ardery et Odbert pénètre l'assemblage métamorphique des îles Windmill et consiste en un assemblage modal de quartz + plagioclase + microline + orthopyroxène + biotite + clinopyroxène et hornblende avec des opaques, du zircon en faible quantité et de l'apatite. La charnockite Ardery remonte à 1 200 millions d'années selon une datation isotopique. La charnockite est en proie aux altérations et s'effrite rapidement en raison de son assemblage minéral tandis que les séquences métamorphiques des parties septentrionales de la région se caractérisent par un assemblage minéral et une structure cristalline beaucoup plus stables. Cette différence a une incidence considérable sur la répartition de la végétation dans les îles Windmill, les types de roches situées au nord constituant un substrat plus propice à la lente croissance des lichens.
Les sols des îles sont peu développés et se composent simplement de farine de roche, de moraines et d'éléments érodés. Certains d'entre eux contiennent de petites quantités de matières organiques provenant des excréments et des plumes d'oiseau.
Glaciation
La région des îles Windmill a subi l'effet de la glaciation à la fin du Pléistocène. La partie sud des îles Windmill a connu une déglaciation 8 000 ans avant le Pléistocène tandis que la partie nord, y compris la péninsule Bailey, a connu ce phénomène 5 500 ans avant le Pléistocène. Un relèvement isostatique est intervenu à un rythme de 0,5 à 0,6 m par siècle, la limite marine supérieure moyenne, caractérisée par des bourrelets glaciaires, pouvant être observée sur la crête Robinson toute proche à environ 28,5 mètres.
Climat
Les îles Windmill ont un climat glaciaire caractéristique de l'Antarctique. Les conditions sur les îles Ardery et Odbert sont probablement semblables à celles de la région de la station Casey, à environ 12 km au nord. Les données météorologiques recueillies entre 1957 et 1983 à la station Casey (altitude 32 m) sur la péninsule Bailey font état de températures moyennes de 0,3 et ― 14,9 °C respectivement pour le mois le plus chaud et le mois le plus froid. Les températures extrêmes vont de 9,2 à ― 41 °C, la température annuelle moyenne étant de ― 9,3 °C pour cette période.
Le climat est sec et les précipitations de neige s'élèvent à 195 mm (équivalent pluie) en moyenne par an―¹ ; des précipitations sous forme de pluie ont été enregistrées en été. Toutefois, au cours des 10 à 15 dernières années, la température est passée à ― 9,1 C en moyenne par an―¹ et les chutes de neige ont atteint 230 mm en moyenne par an (équivalent pluie).
La zone connaît en moyenne 96 jours de vents violents par an qui soufflent principalement vers l'est et proviennent de la calotte glaciaire. Les blizzards sont fréquents, notamment en hiver. Les chutes de neige sont également fréquentes en hiver mais les vents extrêmement violents balaient les zones exposées. Sur la plupart des crêtes des collines, la neige s'accumule dans les recoins des affleurements rocheux et dans les dépressions du substrat. La neige s'accumule en quantités beaucoup plus importantes au pied des pentes.
Analyse des domaines environnementaux
D'après l'analyse des domaines environnementaux de l'Antarctique (Résolution 3 [2008]), les îles Ardery et Odbert sont situées dans le domaine de l'environnement L, banquise de la zone côtière continentale.
Particularités biologiques
Environnement terrestre
La flore sur l'île Odbert se compose d'au moins 3 espèces de mousses, 11 espèces de lichens (tableau 1) et un nombre indéterminé d'algues terrestres et dulçaquicoles, La concentration la plus importante de lichens se situe dans les zones les plus élevées des parties méridionales de l'île, plus précisément à un endroit où la roche-mère est fracturée par la glace. Les algues ont été observées dans des lacs de cirque ainsi que les sols et les zones irrigués. Des concentrations de Prasiola, d'autres algues vertes et de cyanobactéries ont été répertoriées sous les congères, sur le versant reliant le site abritant les colonies de manchots à la partie occidentale de l'île.
La flore de l'île Ardery comprend plusieurs espèces de lichens semblables à celles que l'on retrouve sur l'île Odbert.
Les seuls invertébrés répertoriés sont des ectoparasites sur les oiseaux. L'île Ardery est le type d'endroit où l'on retrouve la puce antarctique Glaciopsyllus antarcticus dont la présence est liée aux fulmars antarctiques.
MOUSSES
Bryum pseudotriquetrum Hedw.) Gaertn., Meyer et Scherb.
Ceratodon purpureus (Hedw) Brid.
Schistidium antarcticum (= Grimmia antarctici) (Card) L. 1 Savicz et Smirnova
LICHENS
Buellia frigida (Darb.)
Buellia soredians Filson
Buellia sp.
Caloplaca athallina Darb.
Caloplaca citrina (Hoffm.) Th Fr.
Candelariella flava (C.W. Dodge & Baker) Castello et Nimis
Rhizoplaca melanophthalma (Ram) Leuck et Poelt
Rinodina olivaceobrunnea Dodge & Baker
Umbilicaria decussata (Vill.) Zahlbr.
Xanthoria mawsonii Dodge.
Usnea antarctica Du Rietz
ALGUES
Prasiola crispa (Lighfoot) Kutzing
Prasiococcus sp.
Tableau I. ― Listes des mousses, des lichens et des algues répertoriés sur l'île Odbert
Lacs
Des lacs et des étangs monomictiques froids se trouvent d'un bout à l'autre de la région des îles Windmill dans les dépressions rocheuses et sont généralement libres de glace en janvier et février. Des lacs riches en éléments nutritifs se trouvent près de la côte, à proximité de colonies de manchots ou de colonies abandonnées ; les lacs stériles sont situés plus à l'intérieur et sont alimentés par les eaux de fonte et les précipitations locales. Les îles Ardery et Odbert abritent un certain nombre de petits lacs de cirque qui sont gelés en hiver et remplis d'eau douce en été. Nombre d'entre eux sont éphémères et s'assèchent à la fin de l'été. D'autres lacs de cirque situés sous les congères sont alimentés en permanence par les eaux de fonte.
Oiseaux et phoques
L'île Odbert abrite plusieurs populations en phase de reproduction : manchot Adélie (Pygoscelis adeliae), damier du Cap (Daption capense), pétrel des neiges (Pagodroma nivea), fulmar antarctique (Fulmarus glacialoides), océanite de Wilson (Oceanites oceanicus) et labbe antarctique (Catharacta maccormicki). L'île Ardery abrite une population similaire des mêmes espèces, à l'exception des manchots Adélie. Le pétrel géant (Macronectes giganteus) qui se reproduit sur les îles Frazier à environ 23 km au nord-ouest est la seule espèce se reproduisant dans les îles Windmill qui ne se reproduit ni sur l'île Ardery ni sur l'île Odbert.
Aucun phoque n'habite l'île Ardery et l'île Odbert, même si le phoque de Weddel (Leptonychtotes weddellii) est souvent observé sur la nappe glaciaire autour de ces îles. La principale zone de reproduction est située à 3 km au sud-est entre l'île Herring et le continent antarctique. Dans cette zone, les perturbations de la nappe glaciaire résultant du mouvement du glacier Peterson garantissent la disponibilité d'eau libre et un accès aisé à la nourriture. Quelque 100 bébés phoques naissent chaque année dans la région. L'éléphant de mer (Mirounga leonina) a élu domicile un peu plus loin au sud sur l'île Petersen et la péninsule Browning. Pas moins de 100 de ces phoques, principalement des mâles adultes, sont aperçus chaque année. Quelques femelles ont été également repérées.
Manchot Adélie (Pygoscelis adeliae)
Deux grandes colonies de manchots Adélie sont présentes sur l'île Odbert. En 1985, de 5 à 10 000 couples en phase de reproduction y étaient présents. La ponte des œufs débute à la mi-novembre et les premières éclosions interviennent aux environs de la mi-décembre. Les jeunes manchots commencent à quitter la colonie au début du mois de février. Bien que les manchots Adélie gagnent souvent le littoral sur l'île Ardery, aucun n'y établit son nid.
Fulmar antarctique (Fulmarus glacialoides)
La population totale de fulmars antarctiques dans la zone est d'environ 5 000 couples en phase de reproduction. Il existe approximativement 3 000 sites occupés par les fulmars antarctiques sur l'île Ardery, les plus grandes colonies étant situées sur les falaises septentrionales et autour de l'extrémité orientale de l'île. Sur l'île Odbert, la majeure partie des 2 000 sites sont concentrés dans deux grandes colonies sur la falaise Haun et dans le centre-nord.
Le fulmar antarctique se reproduit en colonies sur les falaises et dans les ravins ou à proximité. Les nids sont situés sur de petites corniches mais également sur de grandes terrasses quasi planes, certains oiseaux établissant leur nid à ciel ouvert et d'autres dans de profondes crevasses ou la roche meuble. Les premiers œufs apparaissent au début du mois de décembre et le reste de la ponte intervient dans les dix jours qui suivent. Les éclosions débutent la troisième semaine de janvier et les jeunes quittent l'endroit à la mi-mars.
Pétrel antarctique (Thalassoica antarctica)
Sur l'île Ardery, quelque 280 sites de nidation de pétrels antarctiques apparemment occupés ont été localisés. La colonie la plus importante, sur le plateau nord, rassemble au moins 150 sites dans la zone principale et quelque 25 sites dans des groupes plus petits. Sur l'île Odbert, 30 nids ont été localisés dans un endroit exigu en face des falaises centrales situées directement au nord. La population totale a été estimée à un peu plus de 300 couples en phase de reproduction.
La plupart des nids de pétrels antarctiques sont situés dans des zones de type plateau ou des sections faiblement inclinées des falaises abruptes du plateau nord, sans oublier des petites colonies à proximité du ravin Soucek. Les nids sont proches l'un du l'autre. Il semble que les pétrels évitent d'établir leur nid sur les petites corniches. A la fin du mois de novembre, les premiers pétrels antarctiques reviennent de leur exode précédant la ponte et, une semaine plus tard, tous sont au rendez-vous pour la ponte. Les premières éclosions interviennent la deuxième semaine du mois de janvier et les nouveau-nés commencent à quitter le nid à la fin du mois de février/au début du mois de mars, tous les jeunes ayant quitté l'endroit au plus tard à la mi-mars.
Damier du Cap (Daption capense)
Quelque 600 damiers du Cap ont été repérés sur l'île Ardery, la plupart dans de petites colonies sur les falaises septentrionales. Des nids épars sont présents sur les deux versants du mont Snowie. Il existe entre 100 et 200 sites de nidation sur l'île Odbert, la plupart localisés autour des colonies de fulmars. La population totale de damiers du Cap dans la zone est d'environ 750 couples en phase de reproduction.
Les damiers du Cap privilégient les sites de nidation dont la configuration garantit une certaine protection : saillie rocheuse, avec protection arrière et, si possible, latérale. La plupart des nids se trouvent dans des parties les moins escarpées des falaises ainsi que le long des corniches supérieures, à la fois en colonie ou en petits groupes épars. Dès le retour de l'exode précédant la ponte, les damiers du Cap pondent leurs œufs à la fin novembre et l'éclosion débute la deuxième semaine du mois de janvier. La plupart des jeunes quittent l'endroit au plus tard la première semaine du mois de mars.
Pétrel des neiges (Pagodroma nivea)
Le nombre de pétrels des neiges dans la zone est estimé à quelque 1 100 couples en phase de reproduction. Environ 1 000 sites de nidation ont été localisés sur l'île Ardery en 1990, la plupart sur les pentes du mont Snowie. Les pétrels des neiges semblent moins nombreux sur l'île Odbert que sur l'île Ardery (de 100 à 1 000 sites de nidation). En 2003, 752 nids actifs ont été répertoriés sur l'île Ardery et 824 sur l'île Odbert.
Les pétrels des neiges se reproduisent dans des crevasses ou des cavités entre les roches meubles. Bien que le niveau de protection des nids varie considérablement, ces critères spécifiques réduisent sérieusement les possibilités de nidation pour la colonie. Des nids isolés peuvent être observés partout, même dans les colonies d'autres espèces. L'habitat adapté au pétrel des neiges abrite également des colonies d'océanites de Wilson. Le début de la ponte varie entre les concentrations de nids, mais elle intervient au cours des trois premières semaines de décembre, l'éclosion commençant à la mi-janvier. Les jeunes pétrels quittent tous l'endroit lors des deux premières semaines de mars.
Océanite de Wilson (Oceantes oceanicus)
L'océanite de Wilson, répartie sur une vaste surface, fait son nid dans toutes les aires rocheuses adéquates de la zone. Sur l'île Ardery, quelque 1 000 sites de nidation ont été documentés. L'île Odhert a entre 1 000 et 2 000 sites de nidation mais la densité y serait inférieure à celle observée sur l'île Ardery en raison de l'éparpillement général des zones rocheuses propices à la nidation.
L'océanite de Wilson se reproduit dans des cavités étroites et profondes. Le début de la ponte est généralement observé durant la troisième semaine de décembre.
Labbe antarctique (Catharacta maccormicki)
En 1984-1985, dix couples de labbes antarctiques se reproduisaient sur l'île Ardery et trois autres y avaient probablement élu domicile. Les chiffres étaient à peu près semblables en 1986-1987 même si seuls sept couples avaient des œufs. L'île Odbert hébergeait probablement 10 à 20 couples. La répartition des nids de labbes antarctiques sur l'île Ardery témoigne de leur dépendance des pétrels. La plupart des couples ont des points d'observation à proximité des nids de pétrels à partir desquels ils peuvent observer le territoire où ils s'alimentent sur les falaises d'oiseaux. Sur l'île Odbert, la plupart des nids étaient à proximité des colonies de manchots.
Les nids sont des cavités de faible profondeur dans le gravier, soit totalement à ciel ouvert, soit entourés de quelques pierres en guise de protection. Les territoires et les sites de nidation semblent être stables d'année en année ; il y a en général près de chaque nid plusieurs dépressions formées par les nids précédents. Les dates de ponte varient considérablement mais elles sont concentrées entre la fin du mois de novembre et le début du mois de décembre. Les premiers petits naissent dans les derniers jours du mois de décembre et quittent la zone à la mi-février.
Espèces d'oiseaux ne se reproduisant pas dans la zone
Les manchots empereurs (Aptenodytes forsteri) ne se reproduisent pas dans la zone immédiate de la station Casey mais ils ont été observés à proximité de la station et même loin à l'intérieur des terres. Un manchot à jugulaire (Pygoscelis antarctica) a été aperçu en janvier 1987 dans la colonie de manchots Adélie à pointe Whitney, au nord de la station Casey. Des labbes antarctiques (Macronectes giganteus), jeunes et adultes, visitent régulièrement l'île Ardery. Lorsque les vents sont favorables, ils volent le long des falaises d'oiseaux à la recherche de nourriture. Un jeune prion bleu (Halobaena caerulea) émacié est arrivé à la station Casey en mars 1987. En novembre 1984, un goéland dominicain (Larus dominicanus) adulte a été aperçu dans cette même région. Des groupes de sternes, probablement du type arctique (Sterna paradisea), ont été repérés dans la région de la station Casey en 1984-1985 et 1986-1987 lorsque quelques groupes de pas moins d'une centaine d'oiseaux ont été vus et entendus très haut dans le ciel au mois de mars.
ii) Accès à la zone
L'accès à la zone est couvert par la section 7 ii) du présent plan de gestion.
iii) Emplacement des structures à l'intérieur
de la zone ou adjacentes à elle
Il n'y a pas de structures permanentes à l'intérieur de la zone ou adjacentes à elle.
iv) Emplacement d'autres zones protégées
à proximité directe de la zone
Les zones protégées suivantes sont situées à proximité des îles Ardery et Odbert (carte A).
― ZSPA n° 135 : nord-est de la péninsule Bailey (66° 17' S, 110° 32' E). Elle est située à environ 12 km au nord des îles Ardery et Odbert
― ZSPA n° 136 : Péninsule Clark (66° l5' S, 110° 36' E). Elle est située à environ 16 km au nord des îles Ardery et Odbert
― ZSPA n° 160 : îles Frazier (66° 13' S, 110° 11' E). Elle est située à environ 23 km au nord-est des îles Ardery et Odbert.
v) Aires spéciales à l'intérieur de la zone
Il n'y a pas d'aires spéciales à l'intérieur de la zone.
7. Critères de délivrance des permis
i) Critères généraux
L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par une autorité nationale compétente. Les conditions qui régissent la délivrance d'un permis pour entrer dans la zone sont les suivantes :
― un permis sera délivré uniquement pour mener des recherches scientifiques indispensables qu'il est impossible d'entreprendre ailleurs, notamment pour l'étude scientifique de l'avifaune et de l'écosystème de la zone, ou pour des raisons de gestion essentielles qui sont conformes aux objectifs du plan telles que des activités d'inspection, d'entretien ou de révision ;
― les actions autorisées ne porteront pas atteinte aux valeurs de la zone ;
― les actions autorisées sont conformes au plan de gestion ;
― le permis ou une copie autorisée sera emporté dans la zone ;
― un rapport de visite devra être soumis à l'autorité nommée dans le permis ;
― les permis seront délivrés pour une période donnée ;
― l'autorité nationale compétente sera notifiée de toutes les activités et mesures entreprises qui ne sont pas incluses dans le permis délivré.
ii) Accès à la zone et déplacements à 1'intérieur de la zone
L'accès à la zone peut se faire en véhicule sur la glace de mer, par bateau ou par aéronef. Les véhicules et les bateaux utilisés pour visiter les îles doivent être laissés sur les rives. Les déplacements à l'intérieur de la zone doivent se faire à pied exclusivement.
La carte D indique les sites de débarquement prévus pour accéder aux îles Ardery et Odbert par bateau et par hélicoptère. Le site de débarquement à privilégier sur l'île Ardery dans le cas d'un accès par la mer est situé au Robertson Landing où il existe trois points d'ancrage dans la roche pour amarrer une embarcation ou tout autre matériel. Le site de débarquement par bateau indiqué sur la carte D pour l'île Ardery est situé dans un rayon de 200 m de colonies d'oiseaux. Toutefois, il constitue le seul site de débarquement sûr de l'île. Tous les débarquements doivent se faire avec prudence pour ne pas perturber les oiseaux. Il n'existe aucun itinéraire pédestre dans la zone mais il faut éviter, à tout moment, de perturber les oiseaux.
Si l'accès aux îles n'est pas possible par bateau ou par véhicule sur la glace de mer, des aéronefs à voilure fixe ou des hélicoptères peuvent être utilisés dès lors que les conditions suivantes sont réunies :
― la perturbation des colonies par les aéronefs sera évitée en tout temps ;
― les débarquements sur la glace de mer seront encouragés (dans le mesure du possible) ;
― le survol des îles doit être évité en toutes circonstances sauf s'il répond aux objectifs essentiels de la recherche scientifique ou de la gestion si un permis l'autorise. Dans ces cas-là, le survol doit se faire à une distance verticale ou horizontale d'un minimum de 930 m pour les aéronefs monomoteurs et de 1 500 m pour les bimoteurs ;
― durant la saison de reproduction des manchots et des pétrels, c'est-à-dire entre le 1er novembre et le 1er avril, tout mouvement d'hélicoptères doit être réduit à sa plus simple expression ;
― l'utilisation d'hélicoptères bimoteurs pour atterrir sur les îles Ardery ou Odbert est interdite ;
― toute approche de l'île Ardery doit s'effectuer à haute altitude en venant du sud car les densités d'oiseaux les plus faibles ont été enregistrées sur les falaises méridionales (cartes B et D) ;
― toute approche de l'île Odbert par hélicoptère monomoteur doit s'effectuer de préférence du sud afin d'éviter la zone des falaises qui abritent des pétrels en phase de nidation (cartes C et D) ;
― lorsqu'ils utilisent les aires d'atterrissage des hélicoptères monomoteurs indiquées sur la carte D, les pilotes veilleront à ne pas perturber les colonies nicheuses ;
― seul le personnel qui doit faire des travaux dans la zone devra descendre de l'hélicoptère ;
― le ravitaillement des aéronefs est interdit à l'intérieur de la zone.
iii) Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone
Les activités suivantes peuvent être menées dans la zone conformément au permis :
― recherches scientifiques impérieuses conformes au plan de gestion pour la zone qui ne peuvent pas être effectuées ailleurs et qui ne porteront pas atteinte aux valeurs à l'origine de la désignation de la zone ou aux écosystèmes de la zone ;
― activités de gestion essentielles, y compris la surveillance ;
― échantillonnage qui doit être réduit au minimum pour répondre aux programmes de recherches approuvés.
iv) Installation, modification
ou démantèlement de structures
― aucune structure permanente ne doit être érigée dans la zone ;
― toutes les structures érigées ou installées dans la zone doivent être stipulées dans un permis ;
― tous les dispositifs de bornage et matériel scientifiques doivent être fixés et maintenus en bon état, identifiant clairement le nom du pays qui a délivré le permis, le nom du principal chercheur et l'année de l'installation. Tout l'équipement doit être fabriqué avec des matériaux qui posent un risque minimum de pollution de la zone ;
― l'enlèvement du matériel associé aux travaux de recherche scientifique sera un des critères de délivrance du permis avant que celui-ci ne vienne à expiration. Des informations détaillées sur les bornes et le matériel laissé temporairement sur place (emplacements des GPS, description, identification, etc., ainsi que l'« utilisation par date » escomptée) doivent être transmises à l'autorité ayant délivré le permis ;
― tout abri dont l'installation est autorisée sur l'île Ardery doit intervenir avant le 1er novembre lorsque débute la saison de reproduction et il doit être retiré après le 1er avril lorsque les jeunes ont quitté le nid. L'installation et l'enlèvement de la cabane doivent être effectués par des véhicules sur la glace de mer si l'état de la glace ne le permet pas.
v) Emplacement des camps
L'établissement de camps sur l'île Odbert est interdit, sauf en cas d'urgence.
Si les activités sur le terrain l'exigent, une cabane peut être érigée à l'endroit indiqué sur la carte B. Il existe à cet endroit huit points d'ancrage dans la roche-mère. Il existe un abri (Robinson Ridge Hut) à crête Ridge, sur le continent, (66° 22,4' S et 110° 35,2' E) à environ 800 m à l'ouest de l'île Odbert.
vi) Restrictions sur les matériaux
et organismes pouvant être introduits dans la zone
― aucune volaille, ni aliment séché contenant des tufs en poudre, ne seront introduits dans la zone ;
― aucune réserve de nourriture ou autres fournitures ne seront laissées dans la zone au-delà de la saison pour laquelle elles sont destinées ;
― l'introduction délibérée d'animaux, de végétaux ou de micro-organismes est interdite et les précautions d'usage seront prises en cas d'introduction accidentelle ;
― aucun herbicide ni pesticide ne doit être introduit dans la zone. Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptibles d'être introduits à des fins scientifiques ou de gestion en vertu du permis, sera retiré de la zone au plus tard à la fin des activités prévues par le permis ;
― aucun combustible ne sera entreposé dans la zone sauf pour répondre aux objectifs essentiels de l'activité pour laquelle le permis a été délivré. Tout stockage permanent est interdit ;
― tout élément sera introduit dans la zone pour une période déterminée. Il sera retiré de ladite zone au plus tard à la fin de cette période, puis sera manipulé et entreposé de manière à minimiser les risques d'impact sur l'environnement.
vii) Prélèvement de végétaux et capture d'animaux
ou perturbations nuisibles à la faune et la flore
― toute capture ou perturbation nuisible à la faune et la flore est interdite sauf avec un permis ;
― dans le cas de prélèvements ou de perturbations nuisibles d'animaux, le SCAR Code of Conduct for the Use of Animals for Scientific Purposes in Antarctica (Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique) devra être utilisé comme norme minimale ;
― les recherches ornithologiques sur les oiseaux nicheurs présents dans la zone doivent être limitées à des activités qui ne sont ni invasives ni perturbatrices. Les études auront une priorité élevée. Si la capture d'oiseaux est nécessaire, elle devra avoir lieu autant que faire se peut dans des nids à la périphérie de la zone et ce, afin de réduire les perturbations.
viii) Ramassage de toute chose qui n'a pas été apportée
dans la zone par un visiteur
― le ramassage ou l'enlèvement de tout élément présent dans la zone doit être autorisé par le permis, mais se limiter au minimum requis pour les activités menées à des fins scientifiques ou de gestion ;
― tout matériau d'origine humaine, qui est susceptible d'avoir un impact sur les valeurs de la zone et n'a pas été introduit par le détenteur du permis ou toute autre personne autorisée, peut être enlevé dans la mesure où cela n'a pas de conséquences plus graves que de le laisser in situ. Dans ce cas, l'autorité compétente devra en être informée et l'approbation obtenue avant l'enlèvement.
ix) Elimination des déchet
Tous les déchets, y compris les déchets humains, doivent être enlevés de zone.
x) Mesures nécessaires pour continuer de répondre
aux objectifs du plan de gestion
― des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone en vue d'y réaliser des activités de suivi biologique et d'inspection du site qui peuvent impliquer le prélèvement de petits échantillons à des fins d'analyse ou de révision ; pour installer et entretenir les structures et le matériel scientifique ainsi que les panneaux ; ou pour prendre d'autres mesures de protection ;
― tous les sites spécifiques qui doivent faire l'objet d'une surveillance de longue durée doivent être bien balisés et un positionnement GPS doit être obtenu pour leur hébergement dans le système de répertoire de données de l'Antarctique par l'intermédiaire de l'autorité nationale compétente ;
― les visiteurs devront prendre des précautions spéciales contre toute introduction afin de préserver les valeurs scientifiques et écologiques de la zone. Il conviendra notamment de ne pas introduire de plantes, de microbes et d'agents pathogènes issus des sols ou de la faune et de la flore d'autres sites antarctiques, y compris de stations, ou provenant d'autres régions hors de l'Antarctique. Les visiteurs devront veiller à ce que leurs chaussures et tout autre équipement utilisé dans la zone ― y compris les balises et les dispositifs d'échantillonnage ― soient parfaitement nettoyés avant d'entrer dans la zone.
xi) Rapports de visites
Les Parties doivent s'assurer que le principal détenteur de chaque permis délivré soumet à l'autorité nationale compétente un rapport décrivant les activités menées dans la zone. Ce rapport doit inclure, s'il y a lieu, les renseignements identifiés dans le formulaire de rapport de visite que contient l'appendice 4 du Guide d'élaboration des plans de gestion pour les zones spécialement protégées de l'Antarctique. Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l'échange annuel d'informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l'efficacité du plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le publie pourra avoir accès, et ce, afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée et dans l'examen du plan de gestion et dans l'organisation de l'utilisation scientifique de la zone. Une copie du rapport doit être transmise à la Partie responsable de l'élaboration du plan de gestion (Australie) afin de contribuer à la gestion de la zone et à la surveillance des populations aviaires. Les rapports de visite doivent contenir des informations détaillées sur les recensements, les emplacements de nouvelles colonies ou de nids qui n'auraient pas encore été consignés, et un résumé succinct des découvertes issues des recherches scientifiques ainsi que des copies des photos de la zone.
xii) Disposition relative aux cas d'urgence
Les exceptions aux restrictions incluses dans le plan de gestion concernent les cas d'urgence tels qu'ils sont stipulés à l'article 11 de l'annexe V du Protocole relatif à la protection de l'environnement (Protocole de Madrid).
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Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 198 du 27/08/2011 texte numéro 7
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