4.1.2. Résultats
|
CHARGE MAXIMALE HPM |
---|---|
Le Bourget ― Noisy-Champs |
5 500 |
Noisy-Champs ― Villejuif IGR |
16 500 |
Villejuif IGR ― La Défense |
18 500 |
La Défense ― Pleyel |
21 000 |
Pleyel ― Le Bourget |
10 000 |
Le Bourget ― Roissy |
9 000 |
Orly ― Versailles |
4 500 |
Orly ― Pleyel |
34 500 (1) |
(1) Hors gare « Maison-Blanche - Paris XIIIe », non prise en compte. |
|
CHARGE MAXIMALE HPM |
---|---|
Le Bourget ― Noisy-Champs |
8 500 |
Noisy-Champs ― Villejuif IGR |
23 000 |
Villejuif IGR ― La Défense (1) |
25 000 ― 30 000 |
La Défense ― Pleyel (1) |
26 000 ― 30 000 |
Pleyel ― Roissy |
14 000 |
Orly ― Versailles sans section Versailles ― Nanterre |
5 000 |
Orly ― Versailles avec section Versailles ― Nanterre |
10 000 |
Orly ― Pleyel |
38 000 (2) |
(1) Pour ces deux sections de ligne, la fourchette de variation des résultats entre modélisation RATP et modélisation DRIEA a été présentée, celle-ci étant plus importante que sur les autres sections, où une valeur moyenne a été retenue. (2) Hors gare Maison-Blanche - Paris XIIIe, non prise en compte. |
4.2. Impacts sur les déplacements et l'accessibilité
Référence atlas cartographique : cartes n°s 67 et 68, évolution de l'accessibilité à la population et aux emplois sur le territoire régional.
Le réseau de métro du Grand Paris apporte notamment des réponses aux objectifs suivants :
― désaturation du réseau ferré dans la zone centrale de l'agglomération ;
― meilleure accessibilité de la population à toutes les fonctions urbaines (emplois, équipements, loisirs...) et désenclavement de territoires aujourd'hui socialement fragilisés ;
― amélioration de la desserte de pôles d'activités majeurs, en lien avec les infrastructures nationales et internationales (aéroports et gares).
4.2.1. Allégement des trafics des autres lignes
du réseau de transport en commun
La croissance de la population et des emplois entraîne naturellement une augmentation de la demande de transport à l'horizon de mise en service du réseau du Grand Paris. Les études réalisées permettent de constater que la réalisation du métro du Grand Paris conduit à réduire les niveaux de trafic et de charge maximale des tronçons centraux du réseau radial ferré, par rapport à une situation « fil de l'eau » sans réalisation du réseau. Cet effet de désaturation est dû à la création de liaisons performantes de banlieue à banlieue en rocade, sans passer par Paris.
Parallèlement, les extrémités des lignes en rabattement sur le réseau de métro du Grand Paris se trouvent rechargées, équilibrant ainsi le trafic des lignes et optimisant l'utilisation de la capacité des réseaux de transport public.
Sur le métro, les effets de la décharge concernent de nombreuses lignes, principalement celles qui sont en correspondance avec le projet. A l'horizon 2035, la réduction de charge maximale liée à la mise en service du réseau du Grand Paris serait comprise en moyenne entre 10 et 15 % sur ces lignes.
Parmi les lignes les plus déchargées figurent la ligne 13, en lien avec le prolongement de la ligne 14 à « Mairie de Saint-Ouen » puis « Pleyel » (― 25 % de charge sur le tronc commun), la ligne 7 (― 25 % à ― 30 % sur le tronc commun), ainsi que la ligne 6 (― 20 %), qui constitue une ligne de rocade à l'intérieur de Paris.
De la même manière, les lignes de RER bénéficient d'un allégement de charge sur leurs tronçons centraux à l'intérieur de Paris. Le réseau du Grand Paris permet également d'alléger la charge des branches de ces lignes, grâce aux correspondances offertes en moyenne couronne.
La charge maximale sur le tronçon central du RER A serait ainsi réduite d'environ 20 % du fait de la réalisation du métro du Grand Paris ; la réduction de la charge maximale sur les deux branches est de la ligne A (« Chessy » et « Boissy ») pourrait atteindre 15 %, voire plus avec la réalisation de liaisons structurantes complémentaires desservant le centre de la Seine-Saint-Denis et le pôle de Val de Fontenay.
Des effets similaires sont observés sur le RER B : réduction de 30 % environ de la charge maximale sur le tronc commun, réduction de plus de 40 % de la charge maximale de la branche Roissy du fait de la création de la ligne rouge entre Pleyel et Le Mesnil-Amelot. En ce qui concerne la partie sud de la ligne, la réalisation du réseau du Grand Paris n'a qu'un effet modéré dans une configuration Orly ― Versailles de la ligne verte ; en revanche, avec le bouclage de la ligne verte à Nanterre, la branche Saint-Rémy du RER B voit également sa charge diminuer de manière importante (jusqu'à ― 20 %).
Les troncs communs des RER C, D et E sont également déchargés dans des proportions allant de 15 à 30 % à l'horizon 2035.
4.2.2. Amélioration de l'accessibilité régionale
Un des apports les plus importants du projet sera de réduire considérablement les temps de trajet en transport collectif sur des liaisons qui ne sont pas assurées de manière efficace par le réseau actuel. C'est notamment vrai sur les liaisons de rocade et, pour certains secteurs, par des effets de désenclavement très marqués grâce à la création d'une desserte directe et de qualité.
Du fait de la réalisation du projet, l'ensemble du cœur d'agglomération, bien au-delà de la seule zone directement desservie par le métro du Grand Paris, bénéficiera ainsi d'un accès élargi aux bassins d'emplois et aux bassins de vie de la région.
Les cartes n° 67 et n° 68 de l'atlas cartographique présentent, pour chaque point de l'Ile-de-France, l'impact du projet sur l'accessibilité aux emplois et à la population pour une durée de trajet de 60 minutes en transport en commun, c'est-à-dire le nombre d'emplois ou d'habitants supplémentaires qu'il est possible d'atteindre en une heure grâce à la réalisation du réseau (horizon de modélisation : 2035).
Les gains d'accessibilité les plus importants sont localisés autour du tracé du projet, mais ces effets d'accroissement s'étendent très largement au-delà du périmètre des gares du réseau de métro automatique.
Les bénéfices se retrouvent en effet dans l'ensemble des zones et secteurs reliés au réseau du Grand Paris par l'ensemble des modes complémentaires mis en place avec des correspondances performantes, notamment les pôles de la Grande Couronne connectés au métro automatique par les liaisons ferroviaires radiales.
III. - Conditions de mise en œuvre
1. Coût et financement du réseau
de transport public du Grand Paris
1.1. Le coût du réseau de transport public
du Grand Paris
Les évolutions apportées au réseau de transport public du Grand Paris au titre des conclusions tirées du débat public par la Société du Grand Paris entraînent une évolution de l'enveloppe budgétaire nécessaire à la réalisation des opérations sous maîtrise d'ouvrage de la Société du Grand Paris.
Certaines de ces modifications tendent à diminuer le montant des dépenses à effectuer entre 2010 et 2025 : réalisation du tronçon Versailles ― Nanterre de la ligne verte au-delà de 2025, simplification du nœud de Pleyel et du passage à La Défense, passage en aérien sur certains secteurs. D'autres modifications, au contraire, se traduisent par une augmentation de ces dépenses : confirmation de gares optionnelles ou accord sur de nouvelles gares, allongement des tracés.
Au bilan, le montant de l'investissement à réaliser avant 2025 sous maîtrise d'ouvrage de la Société du Grand Paris s'établit à 17,5 Md€ (5).
Cette estimation est calculée sous les hypothèses suivantes :
― réalisation du tronçon Versailles ― Nanterre au-delà de 2025 ;
― réalisation de la liaison Roissy ― Le Mesnil-Amelot après la mise en service de la liaison La Défense ― Roissy ;
― réalisation des trois gares optionnelles proposées au cours du débat public : « Triangle de Gonesse », « Sevran Beaudottes », « Villejuif Louis Aragon » ;
― réalisation des gares supplémentaires « Le Blanc-Mesnil », « Saint-Maur-Créteil », « Fort d'Issy - Vanves - Clamart », « Pont de Rungis », « Bois-Colombes » ;
― prise en compte d'une provision de 230 M€ pour la réalisation d'une ou plusieurs gares en fonction des études à venir : « Maison-Blanche - Paris XIIIe », « Chevilly Trois Communes », « Nanterre La Boule », « La Courneuve » ;
― terminus de la ligne rouge à hauteur du Bourget RER ;
― réalisation de la liaison Orly ― Versailles comportant 10 ou 11 gares, avec une insertion en aérien sur environ 40 % du tracé ;
― réalisation de la liaison Orly ― Versailles sur la base d'un métro à capacité adaptée, susceptible d'évoluer à l'horizon du bouclage de la liaison Versailles ― Nanterre ;
― réalisation de l'ensemble du réseau, à l'exception des prolongements de la ligne 14, sur une base technique homogène, permettant l'interopérabilité entre les différents tronçons de ligne.