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Article AUTONOME (Décret n° 2011-437 du 20 avril 2011 portant publication de la Mesure 8 (2008) ― Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 135, péninsule North-East Bailey, côte Budd, terre de Wilkes, adoptée à Kiev le 13 juin 2008 ― Plan de gestion révisé (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2011-437 du 20 avril 2011 portant publication de la Mesure 8 (2008) ― Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 135, péninsule North-East Bailey, côte Budd, terre de Wilkes, adoptée à Kiev le 13 juin 2008 ― Plan de gestion révisé (1))



A N N E X E
PLAN DE GESTION POUR LA ZONE SPÉCIALEMENT
PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 135
PÉNINSULE NORTH-EAST BAILEY, CÔTE BUDD,
TERRE DE WILKES
Introduction


Le nord-est de la péninsule Bailey a été désigné en 1985, sur proposition de l'Australie, site présentant un intérêt scientifique particulier (SISP) n° 16, et ce en vertu de la recommandation XIII-8. Conformément à la résolution 5 (1996), le site a fait l'objet d'une nouvelle désignation ainsi que d'une nouvelle numérotation, devenant la zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) n° 135. Cette ZSPA est désignée essentiellement comme un site de référence scientifique où, depuis le début des années 80, ont été faites une série d'études sur l'assemblage très divers de végétation trouvée dans la zone. Le site se trouve à étroite proximité de la station australienne Casey, ce qui permet d'y accéder facilement pour y effectuer des travaux de recherche sur le terrain mais génère également des risques de perturbations des aires d'étude.


1. Description des valeurs à protéger
Région des îles Windmill


A l'extérieur de la péninsule Antarctique, la région des îles Windmill abrite quelques-unes des communautés végétales les plus vastes et les mieux développées de l'Antarctique continental. La région se caractérise par une flore très diverse de riches associations de macrolichens et de bryophytes qui occupent des niches écologiques très spécifiques. La flore de la région des îles Windmill comprend 36 espèces de lichens, 6 de bryophytes (5 mousses et 1 hépatique) ainsi que 150 taxons d'algues non marines et 120 au moins de champignons. Un champignon mycorrhizique ascomycète a été observé dans l'hépatique Cephaloziella varians.

Les lichens constituent la majeure partie de la flore de la région des îles Windmill, les bryophytes occupant la première place dans les zones plus humides. Onze associations cryptogamiques au moins ont été identifiées. Ces groupes de végétation forment un continuum de variations écologiques le long de gradients environnementaux qu'influencent l'humidité et la chimie des sols ainsi que le microclimat. Sur les péninsules, les principaux types de communautés se caractérisent par la prédominance de trois lichens bipolaires, à savoir Usnea sphacelata, Pseudephebe minuscula et Umbilicaria decussata.
Les communautés végétales des îles sont dominées par des espèces d'algues telles que Prasiola crispa, la mousse et le lichen y étant beaucoup moins développés que sur les péninsules. Les mousses et les lichens abondent dans les sites eutrophes à proximité des colonies d'oiseaux où l'on retrouve principalement les algues chlorophytes Prasiola crispa, Prasiococcus calcareous et Desmococcus olivaceus.


Zone protégée du nord-est de la péninsule Bailey


Le nord-est de la péninsule Bailey, zone spécialement protégée de l'Antarctique (la zone), est un bon exemple de l'assemblage floristique varié de la région des îles Windmill. C'est pour cette raison qu'il possède une importance scientifique et une valeur écologique intrinsèques, notamment pour les botanistes, les microbiologistes, les pédologues et les géomorphologues spécialisés dans les glaciers.
La zone contient trois champs de mousses à la fois vastes et contrastés qui, depuis l'été 1982-1983, font l'objet d'études physiologiques, écologiques et taxonomiques. D'autres recherches ont porté sur l'écologie démographique des invertébrés associée à la végétation ainsi qu'à la chimie de l'eau et des sols. Des sites de surveillance permanente de la croissance des lichens ont été établis à l'instar de sites où est assurée la surveillance du développement des mousses. D'autres études sur la flore ont visé essentiellement à déterminer la diversité biologique, les caractéristiques biochimiques et physiologiques, les interactions entre les composants, l'impact des polluants anthropogènes et les effets potentiels des changements climatiques à l'échelle planétaire.
Diverses études de changement à l'échelle planétaire ont inclus, entre autres, une étude plurisaisonnière de l'impact de l'eau et des nutriments sur diverses composantes de la végétation, des études connexes sur la résistance des mousses à l'immersion et au dessèchement, et l'examen de la tolérance de trois espèces de mousse à l'intensification de l'exposition aux UV-B causée par l'appauvrissement de l'ozone. Une analyse à petite échelle de la diversité génétique d'une espèce de mousse cosmopolite Ceratodon purpureus a été comparée pour cet emplacement et d'autres de la région. Le datage de longues carottes de mousse a pu être réalisé à l'aide du carbone 14 libéré lors des essais nucléaires dans l'atmosphère des années 1950 et 1960.
Cette zone est incluse dans la couverture géographique d'un indicateur de l'état de l'environnement du programme australien antarctique intitulé « dynamique de la végétation terrestre des îles Windmill », qui implique notamment une analyse quantitative d'une série de transects permanents de végétations choisies, ayant pour objet de surveiller les effets du changement climatique sur les communautés cryptogamiques de l'Antarctique.
Des communautés de mousses et de lichens sont utilisées pour évaluer les impacts sur l'environnement à la station Casey. La zone fournit des données de base permettant de comparer les évolutions des communautés végétales dans les alentours immédiats de la station. La zone joue également un rôle de référence important pour établir des comparaisons entre les communautés végétales similaires de la ZSPA n° 136, péninsule Clark qui font l'objet d'interventions et de perturbations mineures.


2. Buts et objectifs


La gestion de la zone vise à :
― éviter la dégradation des valeurs de la zone et les risques substantiels qu'elles pourraient courir en empêchant les perturbations humaines et les échantillonnages inutiles dans la zone ;
― préserver une partie de l'écosystème de la zone en raison de son potentiel en tant que zone de référence à des fins d'études comparatives futures et évaluer les effets directs et indirects des impacts de la station Casey ;
― permettre la réalisation de recherches scientifiques essentielles qui ne puissent être menées ailleurs ;
― minimiser les risques d'introduction de plantes, d'animaux ou de microbes non indigènes dans la zone ; et
― permettre l'entretien continu des installations de communication de l'antenne Tandem Delta, ainsi que les infrastructures connexes sans causer une détérioration des valeurs de la zone.


3. Activités de gestion


Les activités de gestion suivantes seront entreprises pour protéger les valeurs de la zone :
― des panneaux indiquant l'emplacement et les limites de la zone et mentionnant toute restriction d'accès éventuelle seront installés à des endroits appropriés aux limites de la zone afin d'éviter toute entrée par inadvertance ;
― des informations sur l'emplacement de la zone (mentionnant les restrictions particulières s'y appliquant) seront affichées à un endroit visible de la station Casey toute proche et seront remises aux responsables des navires en visite dans les environs. Une copie du plan de gestion devra également être disponible à la station ;
― les dispositifs de bornage, les panneaux et autres structures mis en place dans la zone à des fins scientifiques ou de gestion devront être solidement fixés, soigneusement entretenus et retirés lorsqu'ils ne sont plus nécessaires ;
― tout matériel ou équipement abandonné devra être retiré de la zone dans toute la mesure du possible, sous réserve que cela n'ait pas d'impact négatif sur les valeurs de la zone ;
― une cartographie détaillée des sites où des expériences scientifiques sont en cours sera préparé pour éviter toute perturbation ;
― des visites seront organisées en fonction des besoins (pas moins d'une fois tous les 5 ans) pour déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et pour s'assurer que les activités de gestion sont adéquates ;
― le plan de gestion fera l'objet d'une révision au moins tous les 5 ans et il sera au besoin mis à jour.


4. Durée de la désignation


La zone est désignée pour une période indéterminée.


5. Cartes


Carte A. ― Iles Windmill, avec l'emplacement de la ZSPA n° 135 ― péninsule North-East Bailey et d'autres zones protégées de la région de l'Antarctique de l'est. Spécifications : Projection : conique conforme de Lambert Datum (horizontal) : WGS84.
Carte B. ― Péninsule North-East Bailey, zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 135 : topographie, végétation, populations aviaires, routes et structures. Spécifications : Projection : UTM fuseau 49 Datum (horizontal) : WGS84 Equidistance des courbes de niveau : 10 m.
Carte C. ― Carte de la végétation de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 138 : péninsule North-East Bailey. Spécifications : Projection : UTM fuseau 49 Datum (horizontal) : WGS84.
Carte D. ― Carte géologique de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 135 : péninsule North-East Bailey. Spécifications : Projection : UTM fuseau 49 Datum (horizontal) : WGS84.
Carte E. ― Carte de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 135 : péninsule North-East Bailey ― bâtiments, structures et végétation. Spécifications : Projection : UTM fuseau 49 Datum (horizontal) : WGS84.


6. Description de la zone
6 i) Coordonnées géographiques, bornage
et caractéristiques du milieu naturel
Description générale


La zone est située sur la péninsule Bailey dans les îles Windmill de la côte Budd, terre de Wilkes, Antarctique de l'Est (carte A). La péninsule Bailey est une zone d'affleurements rocheux comme de champs de glace et de neige permanents qui se trouve entre les baies Newcomb et O'Brien, à deux kilomètres au sud de la péninsule Clark.
La zone, d'une superficie approximative de 0,28 km², est située dans la partie nord-est de la péninsule Bailey, à environ 200 m à l'est de la station Casey (66° 16' 59,9'' de latitude sud et 110° 31' 59,9'' de longitude est). Sa ligne de démarcation en est irrégulière, s'étendant au nord à environ 70 m au sud de la baie Brown. Les coordonnées correspondant aux limites de la zone figurent à l'appendice 1.
D'un point de vue topographique, la péninsule Bailey est composée d'affleurements rocheux arrondis, libres de glace et de faible altitude (40 m maximum) et, à environ 3 km à l'est en surplomb des moraines Løken situées à une altitude approximative de 130 m. Les vallées associées à la zone sont recouvertes en permanence de glace ou de neige ainsi que de moraines glaciaires et de débris exfoliés, et elles contiennent des bassins hydrographiques. La carte B illustre la topographie de la péninsule Bailey.


Climat


Les îles Windmill ont un climat glacial caractéristique de l'Antarctique. Les données météorologiques recueillies à la station Casey (altitude 32 m) font état de températures moyennes de 2,2 °C pour le mois le plus chaud et 11,4 °C pour le mois le plus froid. Les températures extrêmes vont de 9,2 °C à 34 °C, les températures annuelles moyennes étant de ― 5,9 °C et ― 12,5 °C (minima et maxima), respectivement. Le climat est sec et les précipitations de neige s'élèvent à 219 mm (équivalent pluie) en moyenne par an ; des précipitations sous forme de pluie ont été enregistrées en été.
La vitesse annuelle moyenne des vents est de 25 km/heure, avec des bourrasques venues principalement de l'est en provenance de la calotte glaciaire. Les blizzards peuvent se produire de manière soudaine et sont fréquents, notamment en hiver. Les chutes de neige sont également fréquentes en hiver mais les vents extrêmement violents balaient la neige des zones exposées de la péninsule. Sur la plupart des crêtes des collines de la péninsule Bailey, la neige s'accumule dans les recoins des affleurements rocheux et dans les dépressions du substrat. La neige s'accumule en quantités beaucoup plus importantes au pied des pentes.


Géologie et sols



RÉGION DES ÎLES WINDMILL



Les îles Windmill représentent un des affleurements situés le plus à l'est d'un terrain en faciès granulitique de basse pression du Mésoprotérozoïque qui s'étend à l'ouest en direction des collines Bunger, puis vers les complexes archéens de la terre Princesse Élizabeth pour terminer sa course sur de petits affleurements à l'est de la zone Dumont d'Urville et dans la baie Commonwealth. La totalité des affleurements dépasse à peine quelques kilomètres carrés. L'affleurement du Mésoprotérozoïque des îles Windmill et des complexes archéens de la terre Princesse Elizabeth sont deux des rares grandes zones de l'Antarctique de l'Est qui peuvent être directement corrélées avec un équivalent australien dans une reconstitution du Gondwana. Le terrain en faciès du Mésoprotérozoïque est composé d'une série de métapélites et de métapsammites migmatitiques interstratifiées avec des séquences felsiques et mafiques à ultramafiques ainsi que de rares silicates calciques, de volumineux corps de fonte partielle (supracorticaux des îles Windmill), du granite non déformé, du charnockite, du gabbro, du pegmatite, des aplites et des fissures en dolérite tardive sectionnées selon une orientation est.


PÉNINSULE BAILEY


La péninsule Bailey fait partie de la gradation septentrionale d'une transition de gradients métamorphiques qui sépare la partie nord des îles Windmill de la partie sud. Les gradients métamorphiques vont du faciès amphibolitique à sillimanite-biotite-orthoclase au nord sur la péninsule Clark au faciès granulitique à hornblende-orthopyroxène sur la péninsule Browning au sud en passant par un faciès granulitique à biotite-cordiérite-almandine. La charnockite Ardery au sud est en proie aux intempéries et s'effrite rapidement en raison de son assemblage minéral tandis que les séquences métamorphiques des parties septentrionales de la région se caractérisent par un assemblage minéral et une structure cristalline beaucoup plus stables. Cette différence a une incidence considérable sur la répartition de la végétation dans les îles Windmill, les types de roches situées au nord constituant un substrat plus propice à la lente croissance des lichens.
Le gneiss granitique leucocrate qui constitue l'affleurement principal de la péninsule Bailey peut être subdivisé en leucogneiss et en deux types de gneiss grenatifères. L'affleurement sur la péninsule Bailey se caractérise par un gneiss grenatifère de type 1 qui est blanc, à grain moyen et feuilleté. La foliation est définie par l'alignement d'une génération précoce de biotites dont le degré de pliage varie en intensité, avec un grenat et une génération de biotites tardive qui exhausse la surface du sol. Les fissures à dolérites non métamorphosées et non déformées se retrouvent sur la péninsule Bailey comme, par exemple, au col « Penguin Pass » (66° 17' 18'' de latitude Sud, 110° 33' 16'' de longitude Est), au sud de la zone. De petits affleurements de métapélites, de métapsammites et de leucogneiss sont observés sur la péninsule. Une géochronologie récente des roches des îles Windmill indique deux grandes phases de métamorphisme : un épisode de faciès amphibolitique supérieur il y a environ 1 400 à 1 310 millions d'années et une surimposition de faciès granulitiques il y a environ 1 210 à 1 180 millions d'années. La carte D indique la géologie de la péninsule Bailey.


GLACIATION



La région des îles Windmill a subi l'effet de la glaciation à la fin du Pléistocène. La partie sud de ces îles a traversé cette déglaciation 8 000 ans avant le Pléistocène tandis que la partie nord, y compris la péninsule Bailey, a connu ce phénomène 5 500 ans avant le Pléistocène. Un relèvement isostatique est intervenu à un rythme de 0,5 à 0,6 m par siècle, la limite marine supérieure moyenne, caractérisée par des bourrelets glaciaires, pouvant être observée sur la péninsule Bailey à environ 30 m où elle s'étend en rangées ininterrompues depuis le niveau de la mer actuel.


SOLS


Les sols de la péninsule Bailey sont issus de gneiss érodé, de dépôts de moraines et de graviers de délavage provenant d'épisodes glaciaires. Les oiseaux marins ont un impact considérable sur la formation du sol dans la totalité du paysage. Les sols sont gelés la majeure partie de l'année. La fonte d'une couche de 30 à 60 cm est observée en été, les quelques centimètres extérieurs du manteau regelant la nuit. Les sols sont principalement formés par cryoturbation et cryoclastie. A proximité de la station Casey, la plupart d'entre eux ont été classés par Blume, Kuhn et Bölter sous la catégorie des cryosols contenant des sous-unités lithiques, leptiques, squelettiques, turbiques et stagniques. D'autres sols de la région sont constitués de sous-unités d'histosols, de podsols et de régosols tandis que les affleurements rocheux et les roches abritant une flore ectolithique et énolithique sont classés sous la catégorie des lithosols.


Lacs


Des lagunes et des lacs monomictiques froids se retrouvent dans les dépressions des îles Windmill et sont généralement libres de glace en janvier et février. Des lacs riches en éléments nutritifs se trouvent près de la côte, à proximité de colonies de manchots ou de colonies abandonnées ; les lacs stériles sont situés plus à l'intérieur et sont alimentés par les eaux de fonte et les précipitations locales. La péninsule Bailey abrite également certains lacs et lagunes dont les deux principaux sont situés à 500 m à l'ouest de la zone. Deux lagunes se trouvent dans la zone protégée, la plus grande ayant une superficie de 75 m sur 50 et la plus petite 25 m de diamètre. La carte B indique la répartition des lacs et des lagunes sur la péninsule Bailey.


Végétation


La végétation de la péninsule Bailey est particulièrement variée et développée. Elle représente un des sites botaniques les plus importants de l'Antarctique continental. Les différents habitats et les communautés végétales relativement complexes de la péninsule Bailey abritent au moins 23 lichens, trois mousses et une hépatique. Il existe de fortes concentrations de macrolichens et, dans les zones plus humides et moins exposées, les bryophytes constituent des concentrations fermées de tourbes mousseuses de 25 à 50 m² et jusqu'à 30 cm de profondeur. Les lichens Umbilicaria decussata, Pseudephebe minuscula et Usnea sphacelata avec des bryophytes variés, dominent le couvert végétal de la plupart des zones libres de glace en particulier au nord-est et au centre de la péninsule dans les denses communautés semblables à celles de la péninsule Clark. Les communautés de bryophytes les plus complexes se retrouvent uniquement dans de petites cavités localement humides à côté des cours d'eau et des lagunes d'eau de fonte au centre nord-est ainsi que dans les parties centrales de la péninsule. La végétation est peu développée, voire absente, des zones libres de glace sur la côte méridionale de la péninsule. L'appendice 2 contient une liste des bryophytes et des lichens identifiés à l'intérieur de la zone. Dans de nombreuses zones, les mousses moribondes sont de plus en plus étouffées par les lichens.
Deux sous-formations cryptogamiques principales ont été relevées : une association à dominance de lichens occupant une variété de substrats balayés par les vents, allant de la roche aux graviers et une petite sous-formation de coussins de mousse et de tourbes mousseuses composée de quatre groupes dominés par la mousse. Les cartes C et E indiquent la végétation de la péninsule Bailey.
Au moins 150 taxons d'algues terrestres et de cyanobactéries ont été recensés et incluent 50 cyanobactéries, 70 chlorophytes et 23 chromophytes. Ils ont été identifiés, dans la neige et la glace, le sol, les roches, les lagunes temporaires et les lacs (notamment de cirque). Vingt-quatre espèces d'algues et de cyanobactéries ont été observées dans la neige. Les algues des neiges sont abondantes et très répandues dans les couloirs de glace entre les affleurements rocheux et dans les neiges soufflées semi-éternelles. L'appendice 3 contient la liste des espèces d'algues et de cyanobactéries de la zone (péninsule Bailey) et de la région des îles Windmill.
Le couvert végétal de la péninsule Bailey contient des hyphes fongiques, des levures, des propagules fongiques, une variété d'algues, des cyanobactéries et des protozoaires. Ils constituent un habitat important pour la microfaune terrestre tels les nématodes, les acariens, les rotifères et les tardigrades. La diversité fongique sur les îles Windmill est relativement faible, 35 taxons représentant 22 genres de champignons qui ont été prélevés des sols, des mousses, des algues et des lichens. Trente taxons fongiques ont été relevés dans les sols à proximité de la station Casey, 12 d'entre eux étant limités aux sols sous influence anthropogénique à proximité de la station et l'espèce Penicillium dominant à ces endroits. Dans la région des îles Windmill en général, 21 taxons fongiques ont été isolés des mousses, 12 des algues et six des lichens. Des champignons ont également été trouvés en association avec la présence d'animaux dans la région. L'appendice 4 fournit des informations détaillées sur les taxons et leur origine.


Oiseaux


Quatre espèces d'oiseaux nichent à proximité de la péninsule Bailey. Il s'agit du manchot Adélie (Pygoscelis adeliae), l'espèce la plus abondante dans la zone. La plus proche colonie en phase de reproduction se trouve sur l'île Shirley à environ 1,5 km à l'ouest de la station Casey. Le pétrel des neiges (Pagodroma nivea) est observé toute l'année et se reproduit dans l'ensemble de la région des îles Windmill, y compris la colline Reeve située à environ 750 m à l'ouest de la zone et de la colline Budnick, à 600 m au nord-ouest. L'océanite de Wilson (Oceanites oceanicus) se reproduit dans toute la région des îles Windmill et niche dans la zone, tout comme le labbe antarctique (Catharacta maccormicki) dont les nids sont très dispersés, principalement à proximité des colonies de manchots Adélie.
Parmi les autres oiseaux qui se reproduisent sur les îles Windmill mais pas dans les alentours immédiats de la péninsule Bailey, citons notamment le pétrel géant (Macronectes giganteus), le damier du cap (Daption capense), le fulmar antarctique (Fulmarus glacialoides) et le pétrel antarctique (Thalassoica antarctica). Le manchot empereur (Aptenodytes forsteri) visite régulièrement les îles Windmill et une colonie en phase de reproduction d'environ 2 000 couples s'est établie dans la zone Peterson Bank.


Communauté de microbes et d'invertébrés terrestres


La puce antarctique, Glaciopsyllus antarcticus, a été retrouvée dans les nids des fulmars antarctiques (Fulmarus glacialoides). Le pou anoploure, Antarctophthirus ogmorhini, a été observé sur les phoques de Weddell (Leptonychotes weddelli). Quelques espèces de poux mallophages ont été découvertes sur des oiseaux.
L'acarien Nanorchestes antarcticus a été observé sur la péninsule Bailey, à des endroits caractérisés par des sols sablonneux ou pierreux sans couvert de lichens ni de mousses, et humides sans toutefois être gorgés d'eau.
Cinq espèces de tardigrades ont été prélevées sur la péninsule Bailey : Pseudechiniscus suillus, Macrobiotus, Hypsibius antarcticus, Ramajendas frigidus et Diphascon chilenense.
Des associations positives importantes entre les bryophytes et les espèces les plus courantes de tardigrades, à savoir P. suillus, H. antarcticus et D. chilenense, ont été découvertes et, d'autre part, des associations négatives tout aussi importantes ont été établies entre ces espèces et des algues ainsi que des lichens. Aucune nomenclature écologique ou systémique de nématodes n'a été publiée à ce jour pour la région des îles Windmill.
Les protozoaires ont été étudiés sur la péninsule Bailey, et des ciliés et des thécamoebiens sont actifs dans la zone. Vingt-sept espèces de ciliés et 6 espèces de thécamoebiens ont été découvertes (cf. l'appendice 5).


6 ii) Zone spéciale dans la zone


Il n'existe aucune zone spéciale dans la zone.


6 iii) Structures à l'intérieur et à proximité de la zone


La station Casey (Australie) est située à l'ouest de la zone, à une distance d'environ 200 m. Avant sa désignation en 1986, du matériel de radiotransmission avait été progressivement introduit sur le site depuis 1964. Au cours de l'été 2001-2002 et de l'été 2007-2008, les antennes redondantes et certaines autres infrastructures ont été retirées de la zone. Certaines structures sont toujours en place, notamment une petite structure de rangement située au nord-ouest de la zone, d'une salle de transmission (pouvant également servir de refuge d'urgence), du pylône d'une antenne Tandem Delta de 45 m de haut et d'une antenne de commande non directionnelle situées au sud-est de la zone protégée (carte E). Un autre pylône de 35 m se trouve à environ 100 m au sud de la zone.


6 iv) Emplacement des autres zones protégées
à proximité directe de la zone


La ZSPA n° 136, péninsule Clark, située à 2,5 km au nord-est, de l'autre côté de la baie Newcomb.
La ZSPA n° 103, îles Ardery et Odbert, à environ 11 km au sud, à l'ouest de la crête Robinson.
La ZSPA n° 160, îles Frazier, située dans la partie est de la baie Vincennes, à environ 16 km en direction ouest-nord-ouest.


7. Critères de délivrance d'un permis


L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par les autorités nationales compétentes. Un permis est délivré uniquement pour mener des recherches scientifiques indispensables, procéder à la maintenance de l'antenne Tandem Delta et des installations de radiocommunication et structures connexes, ou pour atteindre les objectifs de gestion conformément aux buts et aux dispositions du plan pour autant que les actions autorisées ne viennent pas mettre en péril les valeurs scientifiques ou écologiques de la zone et qu'elles ne perturbent pas les études scientifiques en cours. Parmi les dispositions du permis, l'une devra stipuler que ledit permis ou toute copie certifiée conforme doit être emmenée lors de la visite de la zone et que les activités spécifiques devront être menées sur une période donnée. Des dispositions supplémentaires, conformes aux objectifs du plan de gestion, peuvent être inclues par l'autorité compétente.


7 i) Accès à la zone et déplacements
à l'intérieur ou au-dessus de la zone


Il est interdit aux hélicoptères de se poser à l'intérieur de la zone.
Les véhicules sont interdits dans la zone, sauf pour les opérations de maintenance de la salle de transmission, et des structures et antennes connexes. L'accès au bâtiment de la salle de transmission situé à l'extrémité sud-est de la zone doit se faire via la route d'accès sur la neige du Dôme Law, à plusieurs kilomètres au sud. A l'intérieur de la zone, les véhicules doivent emprunter la voie d'accès praticable la plus directe entre la limite de la zone et les installations de communication, en évitant les câbles et la végétation. L'emploi de véhicules à l'intérieur de la zone doit se limiter au minimum. La zone est accessible à pied. L'enceinte de la station Casey est située à environ 200 m à l'ouest de la limite nord-ouest de la zone.
Les visiteurs doivent éviter de marcher sur la végétation visible. Toutes les précautions nécessaires doivent être prises lorsque l'itinéraire passe par des sols humides où le piétinement peut facilement perturber les communautés d'algues, de plantes et de sols sensibles, ou encore détériorer la qualité de l'eau. La circulation à pied doit être réduite au strict minimum requis pour la réalisation des activités autorisées et il convient de faire tous les efforts possibles pour contourner ces zones, en marchant par exemple sur les roches ou la glace, lorsque cela peut se faire en toute sécurité.


7 ii) Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone,
y compris les restrictions à la durée et à l'endroit


Etudes scientifiques indispensables qui ne portent pas atteinte à l'écosystème de la zone et qui ne peuvent être menées ailleurs.
Activités de gestion essentielles, y compris la surveillance.
Prélèvement d'échantillons devant se limiter au minimum requis par le programme de recherche autorisé.
Entretien et activités liés aux antennes et aux installations de radiotransmission.


7 iii) Installation, modification ou enlèvement de structures


Aucune structure ne peut être construite ou installée dans la zone sauf autorisation stipulée dans le permis. Tous les dispositifs de bornage ainsi que le matériel scientifique installés dans la zone devront être fixés et soigneusement entretenus, et identifier clairement le pays, le nom du responsable de l'équipe de recherche et l'année de l'installation. Tout l'équipement doit être fabriqué avec des matériaux qui posent un risque minimum de pollution de la zone. L'enlèvement d'un équipement spécifique pour lequel le permis est arrivé à expiration sera une des conditions de la délivrance de ce permis. Des informations détaillées sur les bornes et le matériel laissé sur place (description, date d'expiration prévue, emplacements précis de GPS précisant les coordonnées en longitude et en latitude en degrés sexagésimaux) doivent être transmises à l'autorité ayant délivré le permis. Dans toute la mesure du possible, il convient de préciser le datum horizontal utilisé, le modèle de GPS employé, les détails syr la station de base et les approximations verticales et horizontales.


7 iv) Emplacement des camps


Aucun campement n'est autorisé dans la zone.


7 v) Restrictions sur les matériaux et organismes
pouvant être introduits dans la zone


L'introduction délibérée d'animaux, de végétaux ou de micro-organismes est interdite. Pour préserver les valeurs écologiques et scientifiques des communautés végétales, toute personne pénétrant à l'intérieur de la zone doit prendre toutes les précautions possibles pour éviter une introduction accidentelle, notamment celle de microbes ou de végétations provenant de sols d'autres sites de l'Antarctique, y compris les stations, ou de régions en dehors de l'Antarctique. Pour réduire au minimum les risques d'introduction, il convient de nettoyer soigneusement les chaussures et tout équipement ― y compris les caisses de transport et le matériel de prélèvement d'échantillon et de balisage.
Aucun herbicide ni pesticide ne doit être introduit dans la zone. Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptibles d'être introduits à des fins scientifiques ou de gestion en vertu du permis, sera retiré de la zone au plus tard à la fin des activités prévues par le permis.
Le stockage permanent de combustible est interdit. Aucun combustible ne sera entreposé dans la zone sauf pour répondre aux objectifs essentiels de l'activité pour laquelle le permis a été délivré. Ce stockage temporaire devra être effectué dans des conteneurs scellés et plombés.
Tout élément sera introduit dans la zone pour une période déterminée, et en sera retiré au plus tard à la fin de cette période, puis sera manipulé et entreposé de manière à minimiser les risques pour l'environnement.


7 vi) Prélèvement de végétaux et capture d'animaux
ou perturbations nuisibles à la faune et la flore


Toute capture ou perturbation nuisible à la faune et la flore est interdite sauf avec un permis. Dans le cas de prélèvements ou de perturbations nuisibles d'animaux, le SCAR Code of Conduct for Use of Animals for Scientific Purposes in Antarctica (Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique) devra être utilisé comme norme minimale.


7 vii) Ramassage de toute chose qui n'a pas été apportée
dans la zone par le détenteur du permis


Le ramassage ou l'élimination de tout élément présent dans la zone doivent être autorisés par le permis, mais doivent se limiter au minimum requis pour les activités menées à des fins scientifiques ou de gestion.
Tout matériau d'origine humaine qui est susceptible d'avoir un impact sur les valeurs de la zone et n'a pas été introduit par le titulaire du permis ou toute autre personne autorisée, peut être enlevé à condition que cet retrait n'entraîne pas de conséquences plus graves que de le laisser in situ. Dans ce cas, les autorités compétentes devront en être informées et les approbations requises obtenues.


7 viii) Elimination des déchets


Tous les déchets, y compris les déchets humains, seront retirés de la zone.
7 ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints
Des permis peuvent être délivrés pour l'application des mesures suivantes, à condition qu'elles n'aient pas d'impact négatif sur les valeurs de la zone :
― suivi biologique ainsi que de gestion et d'inspection du site pouvant impliquer le prélèvement de petits échantillons à des fins d'analyse ou d'examen ;
― installation et entretien des panneaux ;
― retrait de la structure de rangement, des bâtiments, des pylônes d'antenne et des fournitures connexes se trouvant dans la partie nord-ouest de la zone ;
― toute autre mesure de protection requise.


7 x) Rapports de visite


Le principal détenteur de chaque permis délivré soumettra aux autorités nationales compétentes un rapport décrivant les activités menées dans la zone. Ce rapport doit inclure, le cas échéant, les renseignements identifiés dans le formulaire du rapport de visite figurant à l'appendice 4 du Guide pour l'élaboration de plans de gestion des zones spécialement protégées annexé à la résolution 2 (1998). Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l'échange annuel d'informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l'efficacité du plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès, et ce, afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée et dans l'examen du plan de gestion et dans l'organisation de l'utilisation scientifique de la zone.


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Appendice 1 : Coordonnées des limites de la zone spécialement protégée
de l'Antarctique (ZSPA) n° 135, péninsule North-East Bailey




Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 95 du 22/04/2011 texte numéro 7





Appendice 2 : Mousses, hépatique et lichens identifiés dans la zone spécialement protégée
de l'Antarctique (ZSPA) n° 135, péninsule North-East Bailey (Mellick, 1994, Seppelt, commentaire personnel)




Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 95 du 22/04/2011 texte numéro 7





Appendice 3 : Champignons isolés des sols, des mousses, des lichens et des algues de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 135 et d'espèces plus répandues dans la région des îles Windmill (Azmi 1998 et Seppelt, communication personnel 2008)



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 95 du 22/04/2011 texte numéro 7





Appendice 4 : Espèces de cyanobactéries et d'algues
identifiées dans la région des îles Windmill


Les taxons sont repris par ordre alphabétique sous chaque phylum avec leurs habitats. Il est également indiqué s'ils sont maintenus en culture.
A = Aquatique, T = Terrestre (du sol), S = Neige ou glace et C = Culture (ing, 1998 et communication personnelle de Seppelt, 2008).



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 95 du 22/04/2011 texte numéro 7




Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 95 du 22/04/2011 texte numéro 7




Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 95 du 22/04/2011 texte numéro 7





Appendice 5 : Ciliés et thécamoebiens actifs à proximité de la station Casey
sur la péninsule Bailey (Petz et Foissner, modifié, 1997)




Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 95 du 22/04/2011 texte numéro 7



Carte A : Iles Windmill avec situation de la ZSPA n° 135 de la péninsule
North-East Bailey et des zones protégées voisines



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 95 du 22/04/2011 texte numéro 7



Carte B : Péninsule North-East Bailey, ZSPA n° 135 :
topographie, végétation, oiseaux, routes et constructions



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 95 du 22/04/2011 texte numéro 7



Carte C : Péninsule North-East Bailey,
zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 135 : végétation



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 95 du 22/04/2011 texte numéro 7



Carte D : Péninsule North-East Bailey,
zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 135 : géologie



Vous pouvez consulter le tableau dans le
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Carte E : Péninsule North-East Bailey,
zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 135 : bâtiments, constructions et végétation



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 95 du 22/04/2011 texte numéro 7