A N N E X E
ANNEXE À LA FICHE D'INFORMATION THÉRAPEUTIQUE
Etudes cliniques
A. ― Efficacité
Chez l'adulte et l'adolescent à partir de 12 ans :
Une seule étude pivot (randomisée, en double-aveugle, multicentrique) a été réalisée chez des patients correspondant à l'indication validée. Elle a comparé l'efficacité de l'omalizumab à celle du placebo dans une population de 419 patients atteints d'asthme allergique persistant sévère (40 % du VEMS ¸ 80 % des valeurs prédites, réversibilité du VEMS 12 % et taux d'IgE sériques totales de 30 et 700 UI/ml avec test cutané positif à au moins un allergène perannuel).
Après vingt-huit semaines de traitement et ajustement des valeurs en fonction de la fréquence des exacerbations à l'entrée dans l'étude, l'omalizumab a diminué de façon significative le taux d'exacerbations cliniquement significatives (aggravation de l'asthme nécessitant le recours à une corticothérapie par voie orale ou intraveineuse) par rapport au placebo : 0,68 exacerbation/patient sous omalizumab, contre 0,91 sous placebo, ce qui correspond à une exacerbation évitée tous les deux ans.
Une réduction du même ordre, statistiquement significative, a été obtenue sur le taux d'exacerbations sévères, définies par un DEP ou un VEMS ¸ 60 % des meilleures valeurs personnelles (― 0,24 exacerbation sévère/patient, soit une exacerbation sévère évitée tous les deux ans), et sur le nombre de recours aux soins en urgence (― 0,26 recours/patient).
La proportion de patients ayant eu une amélioration cliniquement pertinente ( 0,5) du score global de qualité de vie (questionnaire validé de Juniper) a été significativement plus importante sous omalizumab que sous placebo (60,8 % versus 47,8 %).
Quoique significatifs et cliniquement pertinents, ces effets peuvent être considérés comme quantitativement modérés.
Par ailleurs, les améliorations observées par rapport au placebo sur le DEP et le VEMS, bien que statistiquement significatives, ne sont pas cliniquement pertinentes (+ 11 l/min pour le DEP du matin et + 94 ml sur le VEMS).
Le maintien de l'efficacité n'est pas établi au-delà de vingt-huit semaines.
Chez l'enfant de 6 à 11 ans :
L'efficacité de l'omalizumab a été évaluée versus placebo, pendant un an, dans une étude randomisée (2:1), double-aveugle chez 628 enfants âgés de 6 à 11 ans atteints d'asthme allergique persistant modéré (hors AMM) à sévère mal contrôlé malgré un traitement par une dose 200 µg par jour de fluticasone ou équivalent, avec ou sans (hors AMM) autres traitements continus. L'analyse a été réalisée sur la population en intention de traiter modifiée (n = 576).
L'omalizumab (n = 384) s'est montré supérieur au placebo (n = 192) sur le nombre moyen d'exacerbations de l'asthme cliniquement significatives (aggravation de l'asthme nécessitant le doublement de la dose de corticoïde inhalé ou une corticothérapie systémique) mesuré après vingt-quatre semaines pour le critère de jugement principal : 0,45 versus 0,64 exacerbation, avec un risque relatif de 0,693 (IC95% = [0,533 ; 0,903] ; p = 0,007), soit 1 exacerbation évitée tous les 2,7 ans.
Un résultat similaire a été observé dans le sous-groupe des patients ayant un asthme persistant sévère traité par corticoïde inhalé à forte dose associé à un bêta-2-agoniste de longue durée d'action (population de l'AMM, n = 235) : 0,42 exacerbation avec l'omalizumab (n = 159) versus 0,63 avec le placebo (n = 76), avec un risque relatif de 0,662 (IC95% = [0,441 ; 0,995], p = 0,047), soit exacerbation évitée tous les 2,4 ans. La taille de l'effet peut être qualifiée de faible à modérée. La validité de ce résultat est discutable du fait d'une analyse en sous-groupe et du nombre important de patients non inclus dans l'analyse.
Après cinquante-deux semaines de traitement, la différence entre omalizumab et placebo en termes de survenue d'exacerbations cliniquement significatives s'est maintenue dans la population totale analysable comme dans le sous-groupe de patients correspondant à l'indication de l'AMM.
En revanche, l'omalizumab n'a pas réduit la consommation de bronchodilatateur, de secours dans le sous-groupe d'enfants correspondant à la population de l'AMM. Aucune différence statistiquement significative n'a été observée sur les symptômes nocturnes, ni sur la qualité de vie.
L'effet sur la consommation de corticoïdes oraux n'a pas été recherché et l'omalizumab n'a pas été comparé à la corticothérapie orale.
Dans cette tranche d'âge, les effets indésirables les plus fréquents liés au traitement ont été des céphalées, de la fièvre, des douleurs abdominales, de l'urticaire et des réactions au site d'injection. Ces effets ont été dans leur majorité d'intensité légère à modérée. Aucun effet indésirable inattendu n'a été rapporté. Les risques anaphylactique, cancérigène, hématologique (thrombocytopénie) et le risque de mésusage (hors indication de l'AMM) doivent être évalués dans le cadre du plan de gestion des risques européen.
B. ― Tolérance
Chez l'adulte et l'adolescent à partir de 12 ans :
Les données de tolérance ont montré que l'omalizumab a été bien toléré, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés ayant été des réactions au site d'injection, de la fatigue et des céphalées.
Cependant, une augmentation de la fréquence des cancers ne peut être exclue à long terme. Le plan de gestion du risque validé par l'EMEA fournira des données sur ce point.
Chez l'enfant de 6 à 11 ans :
Dans cette tranche d'âge, les effets indésirables les plus fréquents liés au traitement ont été des céphalées, de la fièvre, des douleurs abdominales, de l'urticaire et des réactions au site d'injection. Ces effets ont été dans leur majorité d'intensité légère à modérée. Aucun cas de décès ou de tumeur n'a été rapporté au cours des études cliniques. Aucun effet indésirable inattendu n'a été rapporté. Les risques anaphylactique, cancérigène à long terme, hématologique (thrombocytopénie) et de mésusage (hors indication de l'AMM) doivent être évalués dans le cadre du plan de gestion des risques européen.