Articles

Article AUTONOME (Décret n° 2010-1521 du 9 décembre 2010 portant publication de l'accord bilatéral de consolidation de dettes entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République centrafricaine, signé à Bangui le 26 mai 2010 (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2010-1521 du 9 décembre 2010 portant publication de l'accord bilatéral de consolidation de dettes entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République centrafricaine, signé à Bangui le 26 mai 2010 (1))



A C C O R D


DE CONSOLIDATION DE DETTES ENTRE LE GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ET LE GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
Le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République centrafricaine, en vue de mettre en œuvre les recommandations du Procès-Verbal agréé du Club de Paris du 15 septembre 2009, ainsi que l'Initiative Française sur la Dette des Pays Pauvres Très Endettés, sont convenus de ce qui suit :


Article I


1/ La dette de la République centrafricaine visée dans le présent Accord concerne les crédits commerciaux découlant de contrats d'exportation ou de conventions de crédit, conclus avant le 1er janvier 1983, garantis par Coface pour le compte du Gouvernement français et accordés au Gouvernement de la République centrafricaine ou bénéficiant de sa garantie.
2/ 100% des montants (y compris les arriérés, intérêts de retard et intérêts courus arrêtés au 31 mai 2009 inclus) restant dus au 1er juin 2009 au titre des crédits visés au paragraphe 1 du présent Article sont annulés.
3/ Le montant de la dette visée aux paragraphes 1 et 2 du présent Article est évalué, à la date du présent Accord, à 1 740 316,82 euros (Annexe).
4/ Dans le cas où des amendements ayant pour effet d'accroître les engagements du Gouvernement de la République centrafricaine à l'égard du Gouvernement de la République française auraient été ou seraient apportés aux dettes visées ci-dessus, à compter du 1er janvier 1983, les engagements nouveaux qui en résulteraient ne seraient pas couverts par les dispositions du présent Accord.


Article II


La République centrafricaine a été déclarée éligible à l'initiative PPTE renforcée par l'AID et le FMI en 2007 et a franchi le Point d'Achèvement en juin 2009. Dans ce cadre, la République centrafricaine s'engage à chercher à obtenir, dans les meilleurs délais, de tous ses créanciers extérieurs ne participant pas au Procès-Verbal agréé du Club de Paris du 15 septembre 2009, leur contribution appropriée en termes d'allègement de dette dans le cadre de l'initiative PPTE renforcée, au-delà des mécanismes traditionnels d'allègement de dette et de manière cohérente avec le partage du fardeau proportionnel à leur exposition relative en valeur actuelle nette au point de décision dans la dette extérieure totale après utilisation pleine et entière des mécanismes traditionnels d'allègement de dette.
Le caractère approprié de l'allègement de dette apporté sera évalué non seulement sur la base de la réduction en valeur actuelle nette de la dette calculée au Taux Approprié du Marché, mais aussi dans les termes de remboursement des dettes qui ne sont pas annulées. A cette fin, tous les éléments significatifs seront pris en considération, parmi lesquels le niveau des paiements au comptant reçus par ces pays créanciers comparativement à leur part dans la dette extérieure de la République centrafricaine, la nature et les caractéristiques de toutes les options offertes, y compris les rachats de dette, et toutes les caractéristiques des créances réaménagées et en particulier les termes de remboursement sous n'importe quelle forme et en général les relations financières entre la République centrafricaine et les pays créanciers ne participant pas au Procès-Verbal agréé du Club de Paris du 15 septembre 2009.
En conséquence, la République centrafricaine s'engage à n'accorder à aucune des catégories de créanciers extérieurs ― et en particulier les pays créanciers ne participant pas au Procès-Verbal agréé du Club de Paris du 15 septembre 2009, les banques commerciales, les fournisseurs et les porteurs d'obligations ― un traitement plus favorable que celui accordé aux pays créanciers participants.


Article III


L'annexe citée dans le présent Accord fait partie intégrante de l'Accord. En cas d'erreur d'évaluation mutuellement reconnue, les montants ainsi arrêtés pourront être modifiés par accord entre les parties.


Article IV


Coface et le Ministère des Finances de la République centrafricaine sont chargés, pour le compte de leur Gouvernement respectif, de l'application du présent Accord.


Article V


Le présent Accord entrera en vigueur à la date de sa signature.
Fait à Bangui, le 26 mai 2010, en deux exemplaires en langue française.