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Article AUTONOME (Décret n° 2010-1164 du 29 septembre 2010 relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Figue de Solliès »)

Article AUTONOME (Décret n° 2010-1164 du 29 septembre 2010 relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Figue de Solliès »)



Parallèlement, la filière se structure. Une quinzaine d'agriculteurs crée la COPSOLFRUIT en 1961, unique coopérative fruitière de figues à ce jour dans le bassin de Solliès. La mise en marché, se faisant toujours par le biais des marchés locaux et des halles, se développe en direction des grandes surfaces dès le début des années 1970.
« La production annuelle en figues fraîches est d'environ 2 000 à 2 500 tonnes, une partie de cette production est expédiée sur les grands centres (Paris, Saint-Etienne, etc.) mais des débouchés à l'exportation ont été trouvés sur l'Angleterre, la Belgique, la Hollande, le Danemark [...]. La culture du figuier se développe (surtout depuis l'installation d'arboriculteurs d'Afrique du Nord) dans la région de Solliès, au fur et à mesure que des débouchés nouveaux sont trouvés. » (8)
Dans le même temps, le verger de cerisiers, dominant naguère, n'a pas suivi les évolutions variétales et culturales pratiquées dans d'autres régions fruitières de France. Pour des questions de rentabilité, des produits tels que la pêche ou la cerise ont peu à peu été abandonnés au profit de la figue, qui conforta son développement dans le bassin de Solliès. Dans le milieu des années 1980, les producteurs renouvellent régulièrement leurs plantations afin de maintenir une production annuelle de 2 000 tonnes, et cela en dépit des années de gel et de sécheresse. Au début des années 1990, les camions frigorifiques ont remplacé définitivement le chemin de fer. Dans ces mêmes années, la notoriété de la figue de Solliès se renforce auprès des consommateurs français et étrangers en raison des efforts portés sur la qualité du produit et de l'information des producteurs. En 1996, la création du Syndicat de défense de la figue de Solliès est la preuve supplémentaire qu'il existe bel et bien un terroir spécifique dans le bassin de Solliès, garant de l'originalité et l'authenticité de la figue de Solliès et que ce fruit suscite une motivation et un dynamisme légitime chez les producteurs. Le syndicat va dès lors œuvrer pour valoriser et promouvoir la figue de Solliès, que ce soit pour les particularités uniques de son terroir et pour les savoir-faire ancestraux qui garantissent sa qualité et sa typicité, par l'obtention d'une AOC à partir de 2000.

(1) Ibidem, page 204. (2) Clément Serguier, Pour un panier de figues (1992), page 82. (3) Statistique générale de la France - département du Var (1805), par M. Fauche, préfet, page 223. (4) Le Goubet, indicateur du Var, annuaire du département administratif, commercial et agricole (1896). Journal Le Petit Marseillais, édition du 14 août 1898. (5) Statistique agricole du département du Var (1903). (6) Livet R., Habitat rural et structures agraires en Basse Provence (1962). (7) Bulletin mensuel des syndicats agricoles Alpes et Provence (juin 1914). (8) Ministère de l'agriculture, service de la protection des végétaux, Mise au point d'une méthode pour la lutte contre la mouche noire du figuier (1969-1970).