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Article AUTONOME (Décret n° 2010-712 du 28 juin 2010 portant publication de la Mesure 3 (2008) ― Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 169 ― baie Amanda, côte Ingrid Christensen, Terre Princesse Elizabeth, Antarctique de l'Est (ensemble une annexe), adoptée à Kiev le 13 juin 2008 (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2010-712 du 28 juin 2010 portant publication de la Mesure 3 (2008) ― Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 169 ― baie Amanda, côte Ingrid Christensen, Terre Princesse Elizabeth, Antarctique de l'Est (ensemble une annexe), adoptée à Kiev le 13 juin 2008 (1))



M E S U R E 3 (2008)


ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 169 BAIE AMANDA, CÔTE INGRID CHRISTENSEN, TERRE PRINCESSE ÉLIZABETH, ANTARCTIQUE DE L'EST (ENSEMBLE UNE ANNEXE)
Les représentants,
Rappelant les articles 4, 5 et 6 de l'annexe V du Protocole au traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement qui prévoient la désignation de zones gérées spéciales de l'Antarctique (ZGSA) et l'approbation de plans de gestion pour ces zones,
Notant que le Comité pour la protection de l'environnement a recommandé que la baie Amanda, côte Ingrid Christensen, Terre Princesse Elizabeth, Antarctique de l'Est, soit désignée comme une nouvelle zone spécialement protégée de l'Antarctique et qu'il a approuvé le plan de gestion pour cette zone, qui figure en annexe à la présente mesure,
Désireux de désigner la baie Amanda, côte Ingrid Christensen, Terre Princesse Elizabeth, Antarctique de l'Est comme une zone spécialement protégée de l'Antarctique et d'approuver le plan de gestion pour cette zone,
Recommandent pour approbation à leurs gouvernements la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l'article 6 de l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, à savoir que :
1. La baie Amanda, côte Ingrid Christensen, Terre Princesse Elizabeth, Antarctique de l'Est, soient désignée comme zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 169 ; et
2. Le plan de gestion qui figure en annexe à la présente mesure soit approuvé.
PLAN DE GESTION POUR LA ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 169 BAIE AMANDA, CÔTE INGRID CHRISTENSEN, TERRE PRINCESSE ÉLIZABETH, ANTARCTIQUE DE L'EST


Introduction


La baie Amanda est située sur la côte Ingrid Christensen de la Terre Princesse Elizabeth, Antarctique de l'Est au 69° 15 S, 76° 49'59,9 '' E (Carte A). La zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) est désignée pour protéger la colonie en phase de reproduction de plusieurs milliers de couples de manchots empereurs qui viennent tous les ans s'installer dans la coin sud-ouest de la baie Amanda tout en assurant une collecte continue de données de recherche et de surveillance très utiles sur les colonies ailleurs dans cette région de l'Antarctique.
Seules deux autres colonies de manchots empereurs le long de la vaste côte de l'Antarctique de l'Est sont protégées dans des ZSPA (ZSPA no 120, archipel de la pointe Géologie et ZSPA n° 167, île Haswell). Il est plus facile d'accéder à la baie Amanda par bateau ou par véhicule de stations de recherche dans les collines Larsemann et les collines Vestfold que de nombreuses autres colonies de manchots empereurs dans l'Antarctique de l'Est. Cette accessibilité est bénéfique à des fins de recherche mais elle crée aussi dans le même temps la possibilité de voir les êtres humains perturber les oiseaux.
Le littoral antarctique dans les environs de la baie Amanda a d'abord été aperçu et appelé côte Ingrid Christensen par le capitaine Mikkelsen qui, le 20 février 1935, était aux commandes du navire norvégien Thorshavn. Des photographies aériennes obliques du littoral ont été prises en 1937 par l'expédition de Lars Christensen ainsi que par l'opération américaine Highjump en 1947 à des fins de reconnaissance. Pendant l'été 1954-1955, l'expédition nationale australienne de recherche antarctique (ANARE) à bord du Kista Dan a exploré les eaux de la baie Prydz et le premier débarquement jamais enregistré dans la zone a été effectué par une équipe de traîneaux sous la direction de M. Phillip Law le 5 février 1955 à l'île Lichen (69° 19 59,9 '' S, 75° 31'59,9 E). De nombreuses photographies aériennes ont été prises par l'ANARE entre 1957 et 1960.
La première visite jamais enregistrée de la baie Amanda elle-même a eu lieu en août 1957 lorsqu'une équipe de géomètres a observé un astrofix dans les collines Larsemann. Durant le vol de retour à Davis, la zone a été photographiée et appelé baie Amanda du nom de la fille récemment née du pilote, Peter Clemence, chef d'escadrille de la RAAF. Entre 1957 et 1997, la colonie a été visitée une fois environ tous les quatre ans (voir à l'appendice 1) mais, ces dernières années, le nombre de visites a augmenté avec l'arrivée de chercheurs scientifiques, de membres du personnel de stations sur des traverses au sol et de voyagistes commerciaux.


1. Description des valeurs à protéger


La zone a été principalement désignée ZSPA pour protéger les valeurs intrinsèques et scientifiques la colonie reproductrice de manchots empereurs située à la baie Amanda. Cette colonie est adjacente à la zone très productive de la baie Prydz et elle offre une possibilité idéale de faire des études comparatives avec les colonies de manchots empereurs de la côte Mawson plus à l'ouest.
La colonie de manchots empereurs se compose de plusieurs milliers de couples se trouvant sur la banquise côtière dans le coin sud-ouest de la baie. Le nombre actuel de couples en phase de reproduction dans la colonie n'est pas connu car aucun recensement systématique n'y a été effectué depuis 1983 lorsque Cracknell (1986) a recensé 2 339 oisillons et 2 448 adultes les 29 et 30 septembre (voir à l'appendice 1). Etant donné que ce recensement a été réalisé à mi-parcours de la saison de reproduction, il n'est pas possible d'estimer avec précision la taille de la population en phase de reproduction mais il donne une bonne idée d'un nombre minimal de reproducteurs cette année là.
Les manchots empereurs (Aptenodytes forsteri) vivent toute l'année dans les eaux antarctiques et leur distribution reproductrice est de nature circumpolaire. Leurs colonies se trouvent principalement dans trois grandes zones : 1) la mer de Weddell et Terre de la Reine Maud ; 2) les Terres Enderby et Princesse Elizabeth ; et 3) la mer de Ross. Il se pourrait qu'il n'y ait pas moins de 40 colonies reproductrices connues dont la plupart n'ont pas été visitées ou recensées systématiquement pendant des décennies de telle sorte que l'on ignore avec précision la population reproductrice totale. La plupart des colonies sont situées entre le 20° de longitude Ouest et le 110° de latitude Est le long de la côte Antarctique de l'Est et il y a une concentration de couples reproducteurs dans six colonies dans la partie est de la mer de Ross (160° à 170° de longitude Est). Les latitudes des colonies vont de 66° à 78° de latitude Sud. Les colonies de manchots empereurs se trouvent normalement sur des banquises côtières dans des zones où la glace prend forme tôt au début de l'année pour y demeurer stable jusqu'au début de l'été. Pour autant qu'on le sache, trois colonies seulement se trouvent à terre : une sur l'île Dion dans la baie Marguerite du côté ouest de la péninsule Antarctique (ZSPA n° 107, 67° 52` de latitude Sud, 68° 43' de longitude Ouest), une près du glacier Taylor, Terre Mac.Robertson (ASPA n° 101, 67° 28' de latitude Sud, 60° 53' de longitude Est) et une dans la zone des lacs Richardson à proximité de la baie Amundsen, Terre Enderby (66° 45'S, 50° 38'E).


2. Buts et objectifs


La gestion de la baie Amanda a pour buts et objectifs les suivants :
― éviter toute détérioration de la colonie de manchots empereurs ou tout risque substantiel qu'elle pourrait courir en empêchant/minimisant les perturbations humaines inutiles ;
― assurer l'exécution de travaux permanents de recherche et de surveillance de la colonie de manchots empereurs ainsi que d'autres travaux de recherche scientifique qui ne peuvent pas être effectués ailleurs ; et
― collecter à intervalles réguliers des données sur l'état de la population de la colonie de manchots empereurs.


3. Activités de gestion


Les activités de gestion ci-après seront entreprises afin de protéger les valeurs de la zone :
Des panneaux indiquant non seulement l'emplacement et les limites de la zone mais aussi annonçant clairement les restrictions d'accès seront installés en des endroits appropriés sur les lignes de démarcation de la zone pour y éviter un accès par inadvertance ;
Des renseignements sur la zone (décrivant les lignes de démarcation et toutes les restrictions spéciales qui s'y appliquent) seront placés de façon bien visible et des copies de ce plan de gestion seront mises à disposition aux stations de terrain et stations de recherche dans les collines Vestfold et les collines Larsemann, et remises à tous les navires qui visitent les environs ;
La zone fera l'objet, s'il y a lieu, de visites (dans la mesure du possible) au moins une fois tous les cinq ans) pour déterminer si elle continue de répondre aux buts et objectifs pour laquelle elle a été désignée et pour veiller à ce que les activités de gestion y soient adéquates ; et,
le plan de gestion sera réexaminé une fois au moins tous les cinq ans et mis à jour selon que de besoin.


4. Durée de la désignation


La zone est désignée pour une durée indéterminée.


5. Cartes


Les cartes ci-après sont fournies :
Carte A. Zone spécialement protégée de l'Antarctique, baie Amanda, côte Ingrid Christensen, Terre Princesse Elizabeth, Antarctique de l'Est. Emplacement de la baie Amanda sur la côte Ingrid Christensen
Spécifications de la carte. Projection : conique conforme de Lambert ; datum horizontal : WGS84 ; datum vertical : Niveau moyen de la mer
Carte B. Zone spécialement protégée de l'Antarctique, baie Amanda, côte Ingrid Christensen, Terre Princesse Elizabeth, Antarctique de l'Est. Emplacement de la colonie de manchots empereurs et caractéristiques physiques.
Spécifications de la carte. Datum horizontal : WGS84 ; datum vertical : Niveau moyen de la mer


6. Description de la zone


i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel
La baie Amanda (69° 15' de latitude Sud, 76° 49 59.9 '' de longitude Est) est située au sud-ouest des falaises Brattstrand, entre les collines Vestfold au nord-est et les collines Larsemann au sud-ouest sur la côte Ingrid Christensen, Terre Princesse Elizabeth, Antarctique de l'Est (Carte A). Elle est large d'environ 3 km et longue de 6 km, et elle s'ouvre de nord-nord-ouest dans la baie Prydz. Le côté sud-ouest de la baie est flanqué de la langue de glace Flatnes contenue par l'île Cowell à son extrémité ouest. Les côtés sud et est sont délimités par des falaises de glace continentale. Il y a dans le centre de la baie de petits îlôts et plusieurs îles sans nom à quelques kilomètres au large des côtes.
La zone spécialement protégée de l'Antarctique qu'est la baie Amanda englobe les rochers, les îles et l'eau, y compris les banquises côtières, situées qu'ils sont dans une zone irrégulière qui couvre la zone générale de la baie Amanda. Celle-ci commence en un point situé au nord-est de l'île Hovde face au glacier Hovde (76° 53 54.48 '' E, 69° 13 25.77 '' S), continue vers le sud le long du littoral au pied des falaises de glace du Glacier Hovde jusqu'à un point aux 76° 53 44.17 '' de longitude Est, 69° 16 22.72 '' de latitude Sud, puis vers l'ouest le long du littoral au pied d'une série de bluffs libres de glace jusqu'à un point situé aux 76° 49 37.47 '' de longitude Est, 69° 16 58'48 '' de latitude Sud, puis vers le nord le long de la base des falaises de glace de la langue de glace Flatnes jusqu'à un point situé en face de la langue de glace de Flatnes (76° 46'41.07'E, 69° 14 44.37 '' S), puis enfin en ligne droite vers le nord-est pour arriver au point d'origine situé aux 76° 53 54.48 '' E, 69° 13 25.77 '' S (Carte B).


Manchots empereurs


La colonie de manchots empereurs dans la baie Amanda occupe des banquises côtières dans son coin sud-ouest entre deux petites îles à l'est et la langue du glacier à l'ouest. Depuis sa découverte en 1957, elle a occupé un certain nombre de sites à l'intérieur de cette baie.
De septembre à octobre 1986, la colonie occupait une superficie de quelque 100 m sur 500 m durant l'hiver, dans une zone située à environ 3,3 km au sud de celle qui avait été recensée en 1961 mais vraisemblablement similaire à l'endroit indiqué en mai 1960. Durant cette même période, la colonie s'est divisée en deux grands groupes, le premier occupant une pente de taches obscures composée de neige consolidée, de glace et d'excréments reposant sur une bande de moraine, terre à l'intérieur de fissures de marée au pied des falaises de glace. Le second groupe se trouvait sur de la glace de mer plane juste à l'intérieur de la principale zone de fissures de marée. En octobre de cette année là, la haute mer se trouvait à environ 38 km de la colonie et il y avait un mouvement continu d'adultes et de jeunes entre les deux groupes. En hiver 1997, la colonie se composait de six groupes de différentes tailles et couvrait un site de quelque 2,5 km sur 5 km sur les banquises côtières, à 10 km environ de la haute mer. Les violents courants circulaires dans la baie Prydz Bay rendent la glace de mer instable pendant la plus grande partie de l'année et, ce faisant, donnent aux manchots un bon accès vers le nord et la haute mer où ils peuvent s'alimenter.
La colonie qui se trouve dans la baie Amanda a été aperçue de l'air à trois reprises en 1956-1957, une fois en 1960 et une fois encore en décembre 1981. Le seul décompte au sol recensé avant 1970 a eu lieu à l'occasion d'une visite d'une journée effectuée le 21 mai 1960. L'expédition de la mer gelée a passé sept jours dans la colonie (27 septembre ― 3 octobre et le 18 octobre 1983) et ses membres ont fait des observations additionnelles sur la glace de mer située face à la colonie. C'est le plus récent des recensements détaillés qui a été effectué bien que les observations durant des visites ultérieures à intervalles périodiques à partir de stations de recherche dans les collines Larsemann et Vestfold confirment la présence continue de la colonie.


Autres biotes


Il y a un nombre limité d'autres animaux sauvages et rien n'a été publié sur la présence de flore dans les environs immédiats encore que des lichens aient été prélevés de l'île Hovde et de la moraine du promontoire émerge à la pointe de la baie au bord du plateau polaire et des nunataks que l'on aperçoit plus loin. Des manchots Adélie (Pygoscelis adeliae), des labbes de l'Antarctique (Catharacta maccormicki), des océanites (Oceanites oceanicus) et des phoques de Weddell (Leptonychotes weddelli) ont été aperçus.


Climat


On ne dispose que de données limitées sur la météorologie de la baie Amanda. Les zones les plus proches sur lesquelles il y a une archive substantielle de données météorologiques sont les collines Vestfold (Davis), à 75 km au nord-est, et les collines Larsemann (stations Zhongshan et Progress II), à 22 km au sud-ouest. Les vents qui soufflent dans la baie semblent être très variables d'est en sud-est. A Davis, ils soufflent de nord-est en est et sont assez forts alors que, dans les collines Larsemann, on est souvent le témoin de vents du sud très violents. Pour le vent en provenance de la plupart des directions, la baie Amanda présenterait des falaises de glace dans le vent et sous le vent de la colonie. Des photographies aériennes ont montré que la baie Amanda est même durant les mois d'été quasiment pleine de glaces de formation rapide.
A quelque 22 km au sud-ouest de la baie Amanda se trouvent les collines Larsemann où il y a des stations de recherche chinoise et russe permanentes. Une des principales caractéristiques du climat de ces collines est l'existence de vents katabatiques persistants et violents qui, la plupart des jours d'été, balaient le plateau du nord-est. Entre décembre et février, les températures de l'air pendant la journée dépassent fréquemment les 4° C et peuvent même dépasser la barre des 10° C, la température mensuelle moyenne s'élevant à un peu plus de 0° C. Les températures hivernales mensuelles s'inscrivent en moyenne entre ― 15° C et ― 18° C. Les glaces sont pour beaucoup à la dérive d'un bout à l'autre des mois d'été tandis que les fjords et les petites anses sont rarement libres de glace. La pluie tombe sous forme de neige et il est peu probable que les précipitations dépassent l'équivalent de 250 mm d'eau par an.
Située à 75 km vers le sud-ouest, la station Davis connaît une température mensuelle moyenne qui varie entre +1° C en janvier et ― 18° C en juillet. Les vents soufflent principalement de nord en est. La vitesse annuelle moyenne du vent est de 18 km/heure. Le mois le plus venteux est le mois de novembre alors que c'est en général au mois d'avril que sont enregistrés les vents les plus légers. Les chutes de neige sont très légères à la station Davis et l'accumulation de neige est souvent le résultat des neiges qui viennent du plateau entre mars et octobre. La zone des collines Vestfold est sujette à des cieux fréquemment nuageux, à un taux d'humidité absolue très bas et à une petite quantité de chutes de neige. Le climat à la station Davis est moins rigoureux qu'en de nombreux autres emplacements dans l'Antarctique et ce, parce que les collines Vestfold la mettent à l'abri des vents katabatiques. La banquise peut s'étendre en septembre et en octobre vers le nord jusqu'au 55° de latitude Sud. En hiver, le bord des glaces à la dérive varie d'ordinaire entre 5 km et 15 km au sud-ouest de Davis ; ces glaces se rompent et finissent dans la mer, normalement en janvier.


Géologie


Les affleurements rocheux dans la partie sud de la baie Prydz, qui comprend les îles Svenner, les falaises Brattstrand, la baie Amanda, les collines Larsemann, l'île Bolingen, l'île Søstrene, les montagnes Munro Kerr et le Landing Bluff, se composent de paragneiss intercalés avec des assemblages et des structures minéraux de haute température qui remontent à 500 Ma d'âge (ère panafricaine). Les paragneiss ne donnent aucune preuve concluante d'un métamorphisme précoce mais l'orthogneiss a quant à lui des vestiges locaux d'un degré élevé de métamorphisme souffert il y a 1 000 Ma. L'événement panafricain a provoqué un épaississement de la croûte et l'enfouissement du paragneiss, le tout suivi de son exhumation. Il y a également un certain nombre d'intrusions postérieures au métamorphisme maximum, y compris des plutons granitoïdes et des filons pegmatiques généralisés qui traversent et les paragneiss et les plutons. Un de ces plutons granitoïdes a été découvert dans la baie Amanda. Il est riche en feldspath potassique et il est postérieur aux premières foliations du gneiss du pays. Il a une foliation de biotite et contient du grenat, du spinelle et de l'apatite ; qui plus est, on pense qu'il est syntectonique.
ii) Zones spéciales à l'intérieur de la zone
Aucune
iii) Emplacement des structures à l'intérieur de la zone et adjacentes à elle
Il n'y a pas de structures à l'intérieur de la zone.
iv) Emplacement d'autres zones protégées à proximité de la zone
Il n'y a pas d'autres zones protégées dans les environs proches de la baie Amanda. La plaine Marine, zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 143 (68° 36' de latitude Sud, 78° 07' de longitude Est) et l'île Hawker, zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 167 (68° 35' de latitude Sud, 77° 50' de longitude Est), se trouvent à grosso modo 75 km au nord-est dans les collines Vestfold. Les collines Larsemann, zone gérée spéciale de l'Antarctique n° 6 sont situées à 22 km au sud-ouest (69°30' de latitude Sud, 76°19'58 '' de longitude Est).


7. Critères de délivrance des permis


L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par une autorité nationale appropriée. Les critères de délivrance des permis d'accès à la zone sont les suivants :
― les activités autorisées ne porteront pas atteinte aux valeurs de la zone ;
― les activités autorisées sont conformes au présent plan de gestion ;
― le détenteur du permis ou d'une copie certifiée devra l'apporter avec lui dans la zone ;
― un rapport de visite sera fourni à l'autorité nommée dans le permis ;
― les permis seront délivrés pour une durée déterminée ;
― les détenteurs de permis notifieront l'autorité appropriée de toutes les activités ou mesures entreprises qui ne figuraient pas dans le permis délivré ; et,
― toutes les données du recensement et GPS seront mises à la disposition de l'autorité qui délivre le permis et des Parties responsables de l'élaboration du plan de gestion.
i) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur et au-dessus de celle-ci.
Le littoral de la baie Amanda se compose en partie d'une très grande paroi de glace. Dans la mesure du possible, l'accès des véhicules à la zone devra se faire de la glace de mer au nord ou à l'ouest de la colonie, ou à terre du sud de la zone. Les visiteurs devront prendre toutes les mesures de précaution nécessaires pour réduire les perturbations causées aux manchots par les véhicules ou toutes autres perturbations, et ils devront éviter de traverser la zone entre la colonie et la mer. Les véhicules devront ne pas s'approcher à moins de 500 m d'un oiseau ou de concentrations d'oiseaux.
Il sied de noter que les conditions à la baie Amanda variant en fonction des saisons et qu'il faut faire preuve de prudence lorsqu'on traverse la zone. Par conséquent, il n'est pas possible d'imposer des limites aux sites d'atterrissage des hélicoptères et voies d'accès. Les conditions devront être évaluées à chaque visite et la prudence s'impose comme le requièrent les dispositions du présent plan de gestion.
Les conditions ci-après s'appliquent à l'emploi d'hélicoptères :
― le survol de la colonie est interdit ;
― les hélicoptères ne peuvent pas atterrir, décoller ou voler dans un rayon de 1 000 m de la colonie ;
― les hélicoptères doivent approcher la zone du nord au-dessus de la glace de mer et, si l'état de la glace de mer le permet, atterrir à l'extérieur de la zone, ce après quoi l'accès se fera à pied ;
― les hélicoptères qui approchent de la terre dans la zone doivent voler à faible altitude au-dessus de la glace de mer afin de ne pas perturber les manchots en phase de reproduction dans la colonie ; et,
― les hélicoptères ne peuvent pas être ravitaillés en carburant à l'intérieur de la zone.
Il n'y a aucune voie piétonnière balisée à l'intérieur de la zone. A moins que le permis n'autorise des perturbations, les piétons doivent se tenir à 50 m au moins des manchots.
ii) Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone, y compris des restrictions de durée et de lieu.
Travaux scientifiques essentiels qui ne peuvent pas être effectués ailleurs et qui ne porteront pas atteinte à l'avifaune ou à l'écosystème de la zone.
Activités de gestion essentielles, y compris la surveillance continue.
Echantillonnage, qui devra être le minimum requis pour les programmes de recherche approuvés.
Etant donné que les manchots sont particulièrement sensibles aux perturbations durant les périodes suivantes :
― de la mi-mai à la fin juillet lorsqu'ils incubent leurs œufs ; et,
― de la fin juillet à la fin décembre lorsque les adultes s'occupent des jeunes ;
― de la fin novembre à la fin décembre lorsque les oisillons muent et prennent leur envol ainsi que durant la mue à la fin de l'été ;
― les visiteurs autorisés devront veiller en particulier à ne pas perturber indûment les oiseaux ou à ne pas créer d'interférences avec eux durant ces périodes.
iii) Installation, modification ou démantèlement de structures.
Les cabanes de terrain temporaires devront être installées loin de la colonie de manchots à l'extrémité nord-est en dehors de la zone. Les conditions à la baie d'Amanda variant d'une saison à l'autre, des emplacements spécifiques ne sont pas désignés. D'autres structures peuvent être installées à l'intérieur de la zone sous réserve de la délivrance d'un permis.
Les bornes, panneaux de signalisation, équipements et structures installés dans la zone à des fins de gestion ou à des fins scientifiques doivent être bien attachés et maintenus en bon état, puis enlevés lorsqu'ils ne sont plus nécessaires. Tous doivent avoir été fabriqués avec des matériaux qui posent un minimum de risques pour l'environnement et tous doivent clairement identifier le pays qui a délivré le permis, le nom du principal chercheur, l'année de l'installation et la date prévue de leur démantèlement.
iv) Emplacement des camps
Les camps temporaires sont autorises dans la zone lorsqu'ils sont nécessaires pour des buts et objectifs conformes à ce plan de gestion et lorsqu'ils sont autorisés dans un permis. Les conditions à la baie d'Amanda variant d'une saison à l'autre, des emplacements spécifiques ne sont pas désignés mais il faut éviter d'installer un camp dans un rayon de 500 m de la colonie de manchots empereurs.
v) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone
Aucun produit de la volaille ne sera introduit dans la zone à l'exception d'aliments contenant des œufs en poudre pasteurisés, des cubes de bouillon, de soupes en poudre et des soupes en conserve qui contiennent de la viande de volaille.
Aucun dépôt d'aliments ou d'autres provisions ne sera laissé dans la zone après la période de temps ou l'activité pour laquelle ils sont nécessaires.
Aucun animal vivant, aucune matière végétale et aucun microorganisme ne seront introduits délibérément dans la zone.
Les mesures de précaution énumérées à l'alinéa ix) de la section 8 seront prises pour minimiser le risqué d'introductions accidentelles.
Aucun herbicide ou pesticide ne sera introduit dans la zone. Tous les autres produits chimiques, y compris les radionucléides ou les isotopes stables, qui peuvent être introduits à des fins de gestion ou à des fins scientifiques précisées dans un permis, seront enlevés de la zone au plus tard avant la fin de l'activité pour laquelle le permis a été délivré.
Aucun combustible ne sera entreposé dans la zone sauf en cas de nécessité absolue liée aux activités pour lesquelles le permis a été délivré. Tous les combustibles seront enlevés de la zone au plus tard à la fin de l'activité autorisée. Aucun dépôt permanent ou pluriannuel de carburant n'est autorisé.
Tous les matériaux seront introduits dans la zone pour une période déterminée, seront enlevés au plus tard à la fin de cette période, et seront entreposés et manipulés de manière à minimiser le risque d'impacts sur l'environnement.
vi) Prélèvement de végétaux et d'animaux ou perturbations nuisibles à la faune et à la flore indigènes
Toute capture ou interférence nuisible de la faune et de la flore indigènes est interdite sauf si le permis délivré l'autorise. Lorsque la capture ou l'interférence nuisible d'animaux est en jeu, il faut qu'elle ait lieu, au minimum, conformément au Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fons scientifiques dans l'Antarctique.
vii) Prélèvement et enlèvement de toute chose n'ayant pas été introduite dans la zone par le détenteur du permis
Des matériaux peuvent être prélevés ou enlevés de la zone uniquement en conformité avec le permis et leur quantité doit être limitée au minimum nécessaire pour répondre à des besoins de gestion ou des besoins scientifiques.
Les matériaux d'origine humaine qui risquent de nuire aux valeurs de la zone et qui n'ont pas été introduits dans la zone par le détenteur du permis ou encore autorisés peuvent être enlevés à moins que l'impact de l'enlèvement soit probablement plus grand que si les matériaux étaient laissés sur place. Si tel est le cas, l'autorité nationale appropriée doit être notifiée et son approbation obtenue.
viii) Élimination des déchets
Tous les déchets, y compris tous les déchets humains solides, doivent être enlevés de la zone.
ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints
Des permis d'accès à la zone peuvent être accordés en vue de la réalisation d'activités de surveillance biologique et d'inspection de la zone, qui peuvent comporter le prélèvements d'échantillons à des fins d'analyse ou d'examen, l'installation ou l'entretien d'équipements et de structures scientifiques, et de panneaux, ou encore pour d'autres mesures de protection.
Tous les sites particuliers qui font l'objet d'une surveillance de longue durée seront clairement indiqués et une position GPS obtenue pour inclusion dans le système des répertoires de données antarctiques par le truchement de l'autorité nationale appropriée.
Les travaux de recherche ornithologique se limiteront, dans ma mesure du possible, à des activités non envahissantes qui ne perturbent pas les oiseaux en phase de reproduction présents à l'intérieur de la zone. Invasive and/or disruptive research shall only be authorised if it will have only a temporary and transient effect on the population.
Les visiteurs prendront des mesures de précaution spécifiques contre l'introduction d'organismes exotiques dans la zone. Soulèvent une préoccupation particulière les introductions d'agents pathogènes, de microbes ou de végétation qui ont pour origine des sols, des plantes ou des animaux d'autres sites antarctiques, y compris les stations de recherche, ou qui viennent de régions extérieures à l'Antarctique. Pour réduire au minimum le risque de telles introductions, les visiteurs doivent, avant d'entrer dans la zone, nettoyer à fond leurs chaussures et tous les équipements qu'ils utiliseront dans la zone, en particulier les appareils d'échantillonnage et les repères.
x) Rapports de visite
Les rapports de visite fourniront des renseignements détaillés sur toutes les données de recensement, des cartes et une description de l'emplacement des nouvelles colonies ou des nouveaux nids qui n'avaient pas jusque là été recensés, un bref résumé des résultats de la recherche, des copies des photographies de la ZSPA ainsi que des commentaires indiquant les mesures prises pour assurer le respect des critères de délivrance des permis et, selon qu'il conviendra, des copies de photographies prises pour illustrer des questions sur lesquelles un rapport a été fait.
Les visiteurs sont invités à faire des recommandations sur la gestion de la zone et à dire notamment si les valeurs pour lesquelles la ZSPA a été désignée sont bien protégées et si les mesures de gestion sont efficaces.
Le rapport devra être soumis dès que possible après que la visite de la ZSPA est terminée mais au plus tard dans les six mois qui suivent cette visite. Une copie du rapport devra être mise à la disposition de l'autorité qui délivre le permis de même qu'aux Parties chargées de l'élaboration du plan de gestion (si elle est différente) afin de pouvoir réexaminer le plan de gestion en application des dispositions du système du Traité sur l'Antarctique. Les rapports devront inclure un rapport de visite détaillé du SCAR ou toute autre information requise par les législations nationales. L'autorité qui délivre le permis devra tenir à jour une archive du rapport pendant une durée indéterminée et la mettre à la disposition du SCAR, de la CCAMLR, du COMNAP et des parties intéressées s'ils en font la demande.
xi) Disposition en cas d'urgence
Les exceptions aux restrictions décrites dans le plan de gestion sont dans les cas d'urgence celles qui sont mentionnées à l'article 11 de l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement (le Protocole).


8. Bibliographie


Quelques-unes ou la totalité des données utilisées dans le présent document ont été obtenus du Centre australien des données antarctiques (IDN Node AMD/AU), qui fait partie de la Division antarctique australienne (Commonwealth d'Australie).
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Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 149 du 30/06/2010 texte numéro 27





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