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Article AUTONOME (Décret n° 2010-643 du 9 juin 2010 portant publication de la Mesure 13 (2008) ― Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 160 ― îles Frazier, îles Windmill, Terre Wilkes, Antarctique de l'Est, plan de gestion révisé (ensemble une annexe), adoptée à Kiev le 13 juin 2008 (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2010-643 du 9 juin 2010 portant publication de la Mesure 13 (2008) ― Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 160 ― îles Frazier, îles Windmill, Terre Wilkes, Antarctique de l'Est, plan de gestion révisé (ensemble une annexe), adoptée à Kiev le 13 juin 2008 (1))



A N N E X E
PLAN DE GESTION POUR LA ZONE SPÉCIALEMENT
PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 160
Iles Frazier, îles Windmill, terre Wilkes
Antarctique de l'Est
Introduction


Les îles Frazier sont un groupe de trois îles situé à environ 16 km au large de la station australienne Casey en Antarctique de l'Est (cf. carte A). Elles abritent la plus nombreuse des quatre seules colonies connues de pétrels géants (Macronectes giganteus) en phase de reproduction de l'Antarctique continental et ont reçu la désignation de zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) au titre de la Mesure 2 (2003) comme sanctuaire des oiseaux.
A la suite de leur découverte en 1955, les colonies de pétrels géants des îles Frazier ont fait l'objet de visites intermittentes entre la mi-janvier et la fin mars. La plupart de ces visites avaient pour objet le baguage des poussins. Lorsque les conditions climatiques le permettaient, il a également été procédé à un recensement des poussins présents, mais souvent uniquement sur l'île Nelly. C'est pourquoi les premières données disponibles ne fournissent pas les informations requises pour une analyse des modifications possibles de l'état de la population. Plus récemment, les nids occupés ont été décomptés en décembre, généralement pour les trois îles. Selon les indications, la population des oiseaux en phase de reproduction serait en augmentation, en particulier sur l'île Dewart.
Hormis les visites organisées pour l'observation des oiseaux marins, les îles Frazier ont été rarement visitées. Au total, vingt-trois visites, soit en moyenne une visite tous les deux ans, se sont produites depuis la fin des années 1950 (cf. appendice 1). Vers le milieu des années 1980, une stratégie formelle de gestion a été mise en application pour réduire au minimum la perturbation des colonies de pétrels géants en phase de reproduction nichant à proximité de stations australiennes dans l'Antarctique. L'Australian Antarctic Division a restreint l'accès des participants aux programme australien dans l'Antarctique, limitant les visites de recensement à une tous les trois à cinq ans, et a imposé des contrôles administratifs stricts sur toutes les visites à d'autres fins. Cet intervalle a été considéré comme un compromis raisonnable entre le risque de perturbation des pétrels dû aux activités de recensement et la nécessité de recueillir des données représentatives de la population. Il semblerait aujourd'hui préférable de procéder à des recensements de population plus fréquents, exécutés de manière appropriée, pour mieux comprendre l'état de la population et les tendances de son évolution.
Une augmentation ostensible enregistrée récemment au sein des populations de pétrels géants en phase de reproduction dans les îles Frazier, combinée aux effets en apparence positive des mesures de protection en place, suggère que la protection continue et formalisée des colonies de pétrels géants reproducteurs se justifie. La protection et la surveillance à long terme protection sur les îles Frazier contribueront à la mise en place de stratégies de protection à l'échelon régional et mondial pour l'espèce et fourniront des informations permettant d'établir des comparaisons avec d'autres populations.
Le présent plan de gestion révisé réaffirme les valeurs de la désignation originale, conformément aux dispositions de l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement.


1. Description des valeurs à protéger


La désignation de la zone a pour objectif principal la protection de la colonie de pétrels géants en phase de reproduction, qui est la plus importante de ces colonies recensées en Antarctique continental.
A la fin des années 1980, la population mondiale de pétrels géants était estimée à 38 000 couples. Après les déclins enregistrés au cours des années 1990, ces populations semblent s'être stabilisées ; tandis que certaines populations semblent diminuer et que d'autres paraissent stables, les principales colonies semblent augmenter. Reconnaissant cette tendance mondiale mais consciente de la menace constante posée par les opérations de pêche à la palangre en eau profonde, L'UICN a décidé en 2007 de modifier le statut de l'espèce de « vulnérable » à « quasi-menacée ».
Le pétrel géant est également inscrit à l'annexe 1 de l'ACAP (Accord sur la Conservation des Albatros et des Pétrels), un accord multilatéral qui cherche à conserver les albatros et les pétrels en coordonnant les activités internationales visant à atténuer les menaces auxquelles sont exposées leurs populations, et à l'appendice II de la Convention sur la Conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage.
Le nombre de pétrels géants en Antarctique de l'Est est limité, cette région constituant la limite australe de leur aire de répartition. Selon les estimations les plus récentes, la population des îles Frazier était de 274 couples reproducteurs en 2005-2006. L'on trouve des colonies sur les trois île de ce groupe (Nelly, Dewart et Charlton ― cf. carte B), la principale se trouvant sur l'île Dewart.
Les îles Frazier sont l'une des quatre seules localités de reproduction de pétrels géants le long de la côte de l'Antarctique continental, et le seul site connu sur les quelque 3 000 km du littoral entre les stations Davis et Dumont d'Urville. Les trois autres colonies reproductrices sur le continent se trouvent à proximité des stations australiennes de Mawson (île Giganteus, îles Rookery, ZSPA n° 102) et Davis (île Hawker, ZSPA n° 167), et à proximité de la station française Dumont d'Urville (archipel Pointe-Géologie, ZSPA n° 120). Les populations de pétrels géants de l'Antarctique continental représentent moins de 1 % de l'ensemble de la population mondiale en phase de reproduction. Selon les estimations, la population actuelle pour l'Antarctique continental est d'environ 320 couples, dont trois sur l'île Giganteus, 25 sur l'île Hawker, 16 dans l'archipel Pointe Géologie (Terre Adélie) et environ 270 sur les îles Frazier. Ce nonobstant, des observations ponctuelles sur le littoral à proximité de la station Mawson indiquent qu'il pourrait exister d'autres colonies non encore découvertes à ce jour.
La saison de la reproduction du pétrel géant sur les îles Frazier commence généralement entre la fin du mois d'octobre et la mi-novembre, et se poursuit jusqu'au mois d'avril, date à laquelle les oiseaux entament leur migration hivernale vers le nord. Les poussins bagués des îles Frazier se dispersent dans l'ensemble de l'hémisphère austral et ont été retrouvés en Nouvelle-Zélande, en Amérique du Sud, à l'île de Pâques et en Afrique du Sud dans les neuf mois suivant leur départ.


2. Buts et objectifs


Les buts et les objectifs du plan de gestion des îles Frazier sont les suivants :
― minimiser les perturbations humaines des colonies de pétrels géants en phase de reproduction afin de contribuer plus avant à la protection de cette population ;
― faire en sorte que les îles Frazier restent un site de référence pour les études comparatives futures avec d'autres populations de pétrels géants en phase de reproduction ;
― minimiser la possibilité d'introduire dans les îles Frazier des microbes, des animaux et des plantes exotiques.


3. Activités de gestion


Les activités de gestion suivantes devront être entreprises pour protéger les valeurs de la zone :
― une visite de scientifiques sera organisée au moins une fois tous les cinq ans pour recenser les populations de pétrels géants et d'autres oiseaux marins, et surveiller les populations en phase de reproduction. Ces visites doivent être confiées à une équipe comprenant au moins un ornithologue associé à un programme antarctique national ou ayant les qualifications et l'expérience scientifique pertinentes ;
― des informations sur l'emplacement des îles Frazier (indiquant toute restriction éventuelle) seront compilées et affichées en un endroit visible de la station Casey. Des copies du présent plan de gestion devront aussi y être disponibles. Du matériel à caractère informatif et le plan de gestion seront remis aux navires visitant la région ;
― le plan de gestion fera l'objet d'une révision au moins tous les cinq ans et sera au besoin mis à jour.


4. Durée de la désignation


La zone est désignée pour une période indéterminée.


5. Cartes


Carte A. ― Cette carte indique l'emplacement des îles Windmill, des îles Frazier et des zones protégées dans la région. Spécifications Projection : UTM fuseau 49 Datum (horizontal) : WGS84.
Carte B. ― Cette carte indique la répartition des oiseaux marins en phase de nidation sur les îles Frazier. Spécifications Projection : UTM fuseau 49 Datum (horizontal) : WGS84.


6. Description de la zone
6 i) Coordonnées géographiques, bornage
et caractéristiques du milieu naturel


Les îles Frazier sont situées à une latitude sud 66° 14' et une longitude est 110° 10' (cf. carte A). Les trois îles (Nelly, Dewart et Charlton) sont situées dans la partie orientale de la baie Vincennes, à environ 16 km à l'ouest/nord-ouest de la station Casey. L'île Nelly est la plus grande des trois (environ 0,35 km²) et doit son nom à la présence de plusieurs colonies de pétrels géants (ou nellies en anglais). La zone englobe la totalité de la zone terrestre des trois îles, la limite côté mer étant définie par la marée basse (cf. carte B). La totalité de la ZSPA des îles Frazier est d'environ 0,6 km².
Il n'existe aucun bornage.
L'île Nelly abrite la plus grande et la plus variée des communautés aviaires des trois îles, les registres indiquant la présence de nids de pétrels des neiges (Pagodroma nivea), de damiers du cap (Daption capense), de pétrels antarctiques (Thalassoica antarctica), d'océanites de Wilson (Oceanites oceanicus), de fulmars antarctiques (Fulmarus glacialoides) et de labbes antarctiques (Catharacta maccormicki). Des nids de labbes antarctiques ont également été découverts sur l'île Dewart (cf. appendice 2 et carte B).
En 1961-1962, cent nids de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) ont été répertoriés dans une colonie sur l'île Nelly. Pendant la saison 1989-1990, la présence de trois colonies a été observée sur la crête nord-ouest de l'île Nelly, totalisant 554 nids. L'augmentation correspond à celle observée pour la plupart des populations de manchots Adélie dans la région des îles Windmill au cours de la période allant de 1959-1960 à 1989-1990. Selon les estimations correspondant à la saison 2001-2002, environ 1 000 couples avaient établi leur nid sur l'île Nelly. Une inspection rapide des colonies de manchots Adélie pendant la saison 2005-2006 suggère que la population des oiseaux reproducteurs continue à augmenter.
Peu de mammifères marins ont été officiellement répertoriés sur les îles Frazier. Toutefois, en 1968, trois phoques de Weddell (Leptonychotes weddellii) ont été observés sur des glaces flottantes entre les îles Nelly et Dewart. Un orque (Orcinus orca) a été aperçu au large des îles au cours de cette même année et un petit groupe a été observé pendant la saison 2005-2006. Quelques léopards de mer (Hydrurga leptonyx) ont été observés sur la glace près de l'île Nelly et un petit nombre de phoques de Weddell sur des glaces flottantes à proximité des îles Frazier lors de la saison 2001-2002 (cf. Appendice 2).
La végétation de l'île Nelly comprend au moins onze espèces, dont les lichens Buellia frigida, Usnea antarctica, Rhizoplaca melanophthalma, Candelariella flava, une algue terrestre Prasiola crispa, une croûte verte indéterminée qui pourrait être un mélange d'hyphes fongiques et de l'algue verte Desmococcus olivaceus, et plusieurs espèces d'algues des neiges, y compris Chlorococcum sp., Chloromonas polyptera, Chlorosarcina antarctica et Prasiococcus calcarius (cf. Appendice 2). Il n'existe aucune information publiée sur les invertébrés terrestres peuplant les îles Frazier.
Toutefois, aucun recensement n'y a été effectué.
La topographie des îles Frazier se caractérise par des falaises escarpées émergeant de la mer. Le sommet de l'île Nelly se situe à environ 65 m du niveau de la mer. Une large vallée remplie de glace en forme de fer à cheval se trouve à la fois sur l'île Nelly et sur l'île Dewart.
La géologie des îles Frazier est caractéristique du groupe des îles Windmill puisqu'elle se distingue par les schistes en couche et les gneiss finement plissés de l'assemblage métamorphique des îles Windmill. Le caractère géologique des îles Frazier est le résultat d'une métamorphose en deux phases ― intervenues il y a 1 400 à 1 310 millions d'années et environ 1 200 millions d'années ― de schistes, de schistes argileux et d'éléments volcaniques. Des falaises escarpées de biote et de gneiss sont également présentes sur l'île Nelly. Des blocs erratiques de grès rouge se trouvent dans la vallée en forme de fer à cheval, sur l'île Nelly, sous la courbe de niveau des 30 m. Des stries glaciaires fortement polies dans les gneiss constituent une preuve de la glaciation récente et indiquent l'ancienne direction de l'écoulement glaciaire de 265° et 280° vrais. Les sédiments de surface sont composés d'un sable fin et graveleux situé sous les dépressions de la roche-mère.
Le climat des îles Frazier est semblable à celui des îles Windmill et des autres zones côtières de l'Antarctique dans cette région. A la station Casey, située à 16 km à l'est/sud-est du groupe d'îles Frazier, les températures moyennes sont de 0,3 °C pour le mois le plus chaud et de ― 14,9 °C pour le mois le plus froid. Les précipitations sont faibles et l'albédo élevé des surfaces rocheuses exposées donne des zones libres de glace en permanence qui représentent des endroits intéressants pour la nidation de l'avifaune.


6 ii) Zones restreintes à l'intérieur de la zone


Aucune.


6 iii) Structures à l'intérieur et à proximité de la zone


Il n'existe aucune structure à l'intérieur ou à proximité de la zone et aucune structure ne peut être établie.


6 iv) Emplacement d'autres zones protégées
à proximité directe de la zone


Les zones protégées suivantes sont situées sur la côte Budd à proximité des îles Frazier (cf. Carte A) :
― ZSPA n° 135, péninsule North-East Bailey, (66° 17' de latitude Sud, 110° 32' de longitude Est) ;
― ZSPA n° 136, péninsule Clark, (66° 15' de latitude Sud, 110° 36' de longitude Est) ;
― ZSPA n° 103, île Ardery et île Odbert, (66° 22' de latitude Sud, 110° 30' de longitude Est).


7. Critères de délivrance d'un permis


Les visites à la ZSPA des îles Frazier sont subordonnées à l'obtention d'un permis devant être délivré par les autorités nationales idoines.
Une clause doit stipuler que le permis ou une copie de ce dernier doit être emmené à tout moment dans la zone. Les autorités délivrant ce permis peuvent inclure toute autre condition supplémentaire conforme aux objectifs et aux dispositions du plan de gestion. Le détenteur principal de chaque permis délivré soumettra aux autorités compétentes un rapport décrivant en détail les activités menées dans la zone, et reprenant toutes les données de recensement recueillies au cours de la visite.


7 i) Accès à la zone et déplacements
à l'intérieur de la zone


― L'utilisation de véhicules dans la zone est interdite.
― L'accès aux îles Frazier est autorisé exclusivement en embarcation. Les débarquements doivent avoir lieu aux endroits spécifiquement désignés à cet effet sur la carte B). Les embarcations utilisées pour visiter les îles doivent rester le long du littoral et les déplacements dans la zone ne peuvent être effectués qu'à pied. Seul le personnel responsable de mener à bien les activités de gestion et les travaux scientifiques dans la zone doit quitter la zone de débarquement.
― Aucun zodiac ne doit être utilisé sur les corps (plans) d'eau et aucune embarcation ne doit dépasser la vitesse de 5 nœuds dans un rayon de 750 m autour des îles Frazier (cf. carte C).
― Tout mouvement dans la zone doit être conforme aux critères des distances d'approche minimum des oiseaux en phase de nidation spécifiées à l'appendice 3. Les responsables ne devront en aucun cas dépasser la distance minimale requise pour obtenir des données de recensement ainsi que des données biologiques sur les nids de pétrels géants ; cette distance ne devra jamais être inférieure à 20 mètres.
― Pour réduire les perturbations de la faune et de la flore, les niveaux sonores, y compris des conversations, doivent être réduits à leur plus simple expression. L'utilisation de matériel à moteur, ainsi que toute autre activité susceptible de générer une pollution par le bruit et, par conséquent, de perturber les oiseaux en phase de nidation, sont interdites dans la zone lorsque le pétrel géant est en période de reproduction (du 1er octobre au 30 avril).
― L'atterrissage d'aéronefs dans la zone est interdit en toute circonstance.
― Les vêtements (et en particulier les chaussures) doivent être soigneusement nettoyés avant de pénétrer à l'intérieur de la zone.


7 ii) Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone,
y compris les restrictions à la durée et à l'endroit


Des permis d'accès à la zone peuvent être accordés en dehors de la période de reproduction des pétrels géants (du 1er mai au 30 septembre), pour l'exécution de recherches scientifiques qui ne peuvent pas être entreprises ailleurs ou pour des raisons essentielles conformes aux objectifs et aux dispositions du présent Plan de gestion. Les permis ne peuvent être accordés que pour les activités qui ne porteront pas préjudice aux valeurs écologiques et scientifiques de la zone, ou aux études scientifiques en cours.
Des permis d'accès à la zone peuvent être accordés pendant la période de reproduction du pétrel géant (du 1er octobre au 30 avril), pour l'exécution de travaux de recensement des populations. Pour émettre un permis, l'autorité responsable de l'émission doit se reporter aux dispositions de la première puce de la section 3 du présent Plan de gestion. Dans toute la mesure du possible, les recensements doivent être effectués de l'extérieur des colonies de pétrels géants. La plupart du temps, il existe des points d'observation permettant de compter les pétrels géants en couvaison. L'accès à la zone doit être limitée aux délais minimum et raisonnables requis pour l'exécution du recensement. Pour des raisons de sécurité, les opérateurs de navires et autre personnel de soutien doivent rester au site de débarquement.


7 iii) Installation, modification ou enlèvement de structures


Aucune structure permanente ne doit être érigée dans la zone.


7 iv) Emplacement des camps


L'établissement de camps dans la zone est interdit, sauf en cas d'urgence.


7 v) Restrictions sur les matériaux
et organismes pouvant être introduits dans la zone


― Aucun combustible ne sera entreposé dans la zone. Le réapprovisionnement est autorisé aux points de débarquement le long du littoral. Une petite quantité de combustible est autorisée pour l'utilisation de réchauds en situation d'urgence.
― Les seuls produits à base de volaille autorisés dans la zone sont les œufs en poudre pasteurisés, les bouillons cube, et les soupes en poudre et en conserve.
― Aucun herbicide ni pesticide ne doivent être introduits dans la zone.
― Tout produit chimique susceptible d'être introduit dans la zone à des fins scientifiques indispensables, conformément aux dispositions du permis, sera retiré de la zone au plus tard dès que prendront fin les activités prévues par le permis. L'utilisation de radionucléides ou d'isotopes stables est interdite.
― L'introduction délibérée d'animaux, de végétaux ou de micro-organismes est interdite et des précautions seront prises en cas d'introduction accidentelle. Tous les équipements et les vêtements seront soigneusement nettoyés avant de pénétrer dans la zone.


7 vi) Prélèvement de végétaux et capture d'animaux
ou perturbations nuisibles à la faune et la flore


Toute capture ou perturbation nuisible à la faune et à la flore est interdite sauf avec un permis délivré conformément à l'article 3 de l'annexe 2 du Protocole au Traité de l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement.
Toute perturbation des pétrels géants doit être évitée à tout moment. Les visiteurs doivent être sensibles à toute modification du comportement de la faune, notamment les changements de posture ou les vocalisations. Si les oiseaux donnent des indications de départ du nid, le personnel doit se retirer immédiatement.


7 vii) Ramassage de toute chose
qui n'a pas été apportée dans la zone par un visiteur


Le ramassage ou l'élimination de tout élément présent dans la zone doivent être autorisés par le permis, mais se limiter au minimum requis pour les activités menées à des fins scientifiques ou de gestion.
Tout matériau d'origine humaine qui est susceptible d'avoir un impact sur les valeurs de la zone et n'a pas été introduit par le titulaire du permis ou toute autre personne autorisée, doit être enlevé dans la mesure où cet enlèvement n'entraîne pas de conséquences plus graves que de le laisser in situ. En cas d'identification de tel matériau, les autorités compétentes devront en être informées et, dans toute la mesure du possible, une documentation photographique doit accompagnée le rapport de visite du site.


7 viii) Elimination des déchets


Aucun déchet, y compris humain, ne doit être déposé ou abandonné dans la zone.


7 ix) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts
et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints


Un recensement des pétrels géants doit avoir lieu au moins une fois tous les cinq ans. Les recensements d'autres espèces peuvent être effectués au cours de cette visite à condition qu'ils ne perturbent pas les pétrels géants.
Toutes les données GPS recueillies pour des sites spécifiques faisant l'objet d'une surveillance à long terme seront compilées dans le Répertoire maître de l'Antarctique par le biais des autorités nationales appropriées.


7 x) Rapports de visites


Les Parties doivent s'assurer que le principal détenteur de chaque permis délivré soumet aux autorités compétentes un rapport décrivant les activités menées dans la zone. Ce rapport doit inclure, s'il y a lieu, les renseignements identifiés dans le formulaire du rapport de visite figurant à l'appendice 4 du Guide pour l'élaboration de plans de gestion des zones spécialement protégées annexé à la résolution 2 (1998). Les Parties doivent conserver une archive de ces activités et, lors de l'échange annuel d'informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur juridiction, avec suffisamment de détails pour permettre une évaluation de l'efficacité du plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès, et ce, afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée et dans l'examen du plan de gestion et dans l'organisation de l'utilisation scientifique de la zone. Une copie du rapport doit être transmise à la Partie responsable de l'élaboration du plan de gestion afin de contribuer à la gestion de la zone et à la surveillance des populations aviaires. En outre, les rapports de visite doivent contenir des informations détaillées sur les recensements, les emplacements de nouvelles colonies ou de nids qui n'auraient pas encore été consignés, et un résumé succinct des découvertes issues des recherches scientifiques ainsi que des copies des photos de la zone.


8. Bibliographie


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Woehler, E.J., Cooper, J., Croxall, J.P., Fraser, W.R., Kooyman, G.L., Miller, G.D., Nel, D.C., Patterson, D.L., Peter, H-U, Ribic, C.A., Salwicka, K., Trivelpiece, W.Z., Wiemerskirch, H. (2001) A Statistical Assessment of the Status and Trends of Antarctic and Subantarctic Seabirds. SCAR/CCAMLR/NSF, 43 pp.


Appendice 1 : Recensement des populations de pétrels géants
sur les îles Frazier, terre Wilkes, Antarctique


Note : Dans toute la mesure du possible, chacune des observations ci-dessous a été validée par un examen des données primaires. Les commentaires indiquent les points où des différences ont été enregistrées par rapport à la documentation publiée. Un examen plus poussé de chacune de ces observations devra être effectuée avant d'utiliser ces données dans des analyses.



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JOn° 134 du 12/06/2010 texte numéro 10




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Appendice 2 : Biote recensé sur les îles Frazier



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