« A N N E X E I I-16-1
« (Art.A. 212-211 du code du sport)
« ÉPREUVE D'APTITUDE
« L'épreuve d'aptitude vise à vérifier la capacité du candidat à encadrer en sécurité dans l'une des trois spécialités du parachutisme.
« A. ― Spécialité " progression traditionnelle ”
(TRAD)
« 1. Test de vérification des connaissances théoriques
et pratiques en matière de sécurité
« Il se déroule au sol et vise à vérifier trois types de connaissances, dans l'ordre chronologique suivant :
« 1. Connaissances relatives aux techniques de sortie en progression traditionnelle et aux consignes de manœuvres sous voile.
« Cette partie du test consiste, pour le candidat, à donner aux évaluateurs toutes les informations de nature à leur permettre :
« ― une sortie de l'avion en sécurité ;
« ― d'évoluer de l'ouverture à l'atterrissage.
« 2. Connaissances relatives à la conformité du matériel équipant deux évaluateurs munis de parachutes avec une sangle à ouverture automatique.
« Cette partie du test consiste, pour le candidat, à contrôler si les deux évaluateurs sont entièrement et correctement équipés pour le saut.
« 3. Connaissances relatives à la manipulation des sangles à ouverture automatique en cabine d'exercice au sol.
« Cette partie du test consiste, pour le candidat, à démontrer qu'il possède les automatismes relatifs aux procédures d'accrochage des sangles à ouverture automatique.
« Chacune des trois parties du test est éliminatoire.
« 2. Test technique de sécurité
« Il se déroule en vol à une hauteur minimale de 1 000 mètres et vise à vérifier si le candidat est en capacité de restituer la manipulation des sangles à ouverture automatique.
« Il consiste, pour le candidat, à parachuter deux évaluateurs. Ce parachutage inclut :
« ― les corrections demandées au pilote sur la prise d'axe de l'avion ;
« ― les consignes lors de la mise en place ;
« ― le respect du cheminement des sangles à ouverture automatique avant et pendant le largage ;
« ― le parachutage des deux évaluateurs dans la zone optimale.
« A l'issue du saut, le candidat doit être en capacité de décrire en français le déroulement de la sortie d'avion de chaque évaluateur, en utilisant les termes techniques appropriés.
« B. ― Spécialité " progression accompagnée en chute ”
(PAC)
« 1. Test de vérification des connaissances théoriques
et pratiques en matière de sécurité
« Il se déroule au sol et vise à vérifier deux types de connaissances, dans l'ordre chronologique suivant :
« a) Connaissances relatives aux techniques de sortie en progression accompagnée en chute et aux consignes de manœuvres sous voile.
« Cette partie du test consiste, pour le candidat, à donner aux évaluateurs toutes les informations de nature à leur permettre :
« ― une sortie de l'avion en sécurité ;
« ― d'évoluer de l'ouverture à l'atterrissage.
« b) Connaissances relatives à la conformité du matériel équipant deux évaluateurs munis de parachutes équipés d'extracteurs à main.
« Cette partie du test consiste, pour le candidat, à contrôler si les deux évaluateurs sont entièrement et convenablement équipés pour le saut.
« Chacune des deux parties du test est éliminatoire.
« 2. Test technique de sécurité
« Il se déroule en vol à une hauteur minimale de 3 500 mètres et vise à vérifier si le candidat est en capacité :
« ― de stabiliser une sortie accrochée ;
« ― de voler sans prise au contact et avec prise sans tension ;
« ― de bloquer toutes figures ou évolutions non contrôlées par un évaluateur en chute libre ;
« ― de déclencher de manière fictive, au moment opportun, l'ouverture du parachute de l'évaluateur.
« Il comporte trois sauts, qui se déroulent dans l'ordre chronologique suivant :
« a) Saut 1 :
« ― sortie accrochée ;
« ― lâché, vol devant et à proximité de l'évaluateur afin de communiquer par signes conventionnés et adaptés en fonction de la position ou de l'attitude de l'évaluateur ;
« ― reprise sur l'évaluateur à 2 200 mètres afin de contrôler une position instable adoptée par l'évaluateur jusqu'à 1 500 mètres ;
« ― à 1 500 mètres, le candidat doit indiquer la fin des exercices à l'évaluateur, par signe conventionné ;
« b) Saut 2 :
« ― sortie dos exécutée par l'évaluateur, suivi du candidat à proximité ;
« ― retour face sol exécuté par l'évaluateur, départ en autorotation, blocage par le candidat, contrôle de la stabilité ;
« ― reprise avant 2 000 mètres et contrôle de la position jusqu'à 1 500 mètres ;
« ― à 1 500 mètres, le candidat doit indiquer la fin des exercices à l'évaluateur, par signe conventionné ;
« c) Saut 3 :
« ― sortie en boule exécutée par l'évaluateur, suivi du candidat à proximité ;
« ― non-retour face sol par l'évaluateur, interception et retournement de l'évaluateur par le candidat avant 2 200 mètres ;
« ― vol à proximité de l'évaluateur jusqu'à 1 500 mètres ;
« ― à 1 500 mètres, le candidat doit indiquer la fin des exercices à l'évaluateur, par signe conventionné.
« A l'issue du saut, le candidat doit être en capacité de décrire en français le déroulement du saut, en utilisant les termes techniques appropriés.
« C. ― Spécialité " parachute biplace (tandem) ”
« 1. Test de vérification des connaissances théoriques
et pratiques en matière de sécurité
« Il se déroule au sol et vise à vérifier trois types de connaissances, dans l'ordre chronologique suivant :
« 1. Connaissances relatives aux spécificités du parachute biplace et de son déclencheur de sécurité.
« Cette partie du test consiste, pour le candidat, à effectuer un pliage et un contrôle des points de sécurité de l'équipement (parachute biplace et harnais passager).
« 2. Connaissances relatives aux incidents, remèdes et procédures de secours en chute et sous voilure (s) ouverte (s).
« Cette partie du test consiste, pour le candidat :
« ― à énoncer les différents types d'incidents ;
« ― à donner les solutions ;
« ― à démontrer les procédures de secours adaptées.
« 3. Connaissances relatives aux consignes de sécurité que doivent avoir assimilé les pratiquants emmenés en chute.
« Cette partie du test consiste, pour le candidat, à contrôler si la personne emmenée en chute connaît les règles et postures permettant d'assurer la sécurité du binôme.
« Chacune des trois parties du test est éliminatoire.
« 2. Test technique de sécurité
« Il vise à vérifier si le candidat :
« ― possède la maîtrise du binôme en chute ;
« ― effectue correctement les actions d'ouverture ;
« ― dirige la voilure et effectue un atterrissage en sécurité.
« Il comporte deux sauts de difficulté croissante. Le candidat ne peut effectuer le deuxième saut que s'il réussit le premier saut.
« a) Saut 1 :
« Il se déroule à une hauteur minimale de 4 000 mètres.
« Exercices en chute :
« ― sortie d'avion, l'évaluateur est en position neutre ;
« ― le binôme doit retrouver sa stabilité face sol avant 5 secondes ;
« ― le candidat doit faire réaliser au binôme deux tonneaux alternés, avant de lancer et contrôler le ralentisseur stabilisateur extracteur (RSE) ;
« ― le candidat effectue une simulation d'ouverture sur la commande d'ouverture de la voilure principale (CDO) ;
« ― le candidat apporte des solutions adaptées aux perturbations provoquées par l'évaluateur. Pendant cette partie de la chute libre, le candidat doit réaliser une simulation d'ouverture sur CDO à une hauteur comprise entre 1 900 et 2 100 mètres ;
« ― la hauteur d'ouverture doit être comprise entre 1 500 et 1 700 mètres.
« Exercices sous voilure :
« ― mise en œuvre et contrôle de la voilure : l'évaluateur a les doubles commandes en main. Il est neutre, sauf cas d'urgence ;
« ― pilotage : en fonction du vent, l'évaluateur peut demander une prise de terrain en " U ” (PTU) ou une prise de terrain en " S ” (PTS). Le périmètre d'atterrissage est de 50 mètres de diamètre ;
« ― approche jusqu'en finale avec 30 à 50 % de frein : courte finale bras hauts ;
« ― atterrissage en sécurité dans le périmètre d'atterrissage prévu ;
« b) Saut 2 :
« Il se déroule à une hauteur minimale de 4 000 mètres.
« Exercices en chute :
« ― sortie d'avion, l'évaluateur provoque des perturbations sans RSE ;
« ― le candidat doit assurer la stabilité tant que l'évaluateur maintient " ses mains dehors ” ;
« ― le candidat lance le RSE dès que l'évaluateur met " ses mains au harnais ” à 2 500 mètres minimum ;
« ― le candidat effectue une simulation d'ouverture sur la commande d'ouverture de la voilure principale (CDO) ;
« ― le candidat apporte des solutions adaptées aux perturbations provoquées par l'évaluateur. Pendant cette partie de la chute libre, le candidat doit réaliser une simulation d'ouverture sur CDO à une hauteur comprise entre 1 900 et 2 100 mètres ;
« ― la hauteur d'ouverture doit être comprise entre 1 700 et 1 900 mètres.
« Exercices sous voilure :
« ― mise en œuvre et contrôle de la voilure : l'évaluateur n'a pas les doubles commandes en main. Il ne donne pas de consignes, sauf cas d'urgence ;
« ― le candidat doit être en capacité de piloter sa voile jusqu'à l'atterrissage, l'évaluateur étant en position de passager inanimé si l'aérologie le permet ;
« ― choix du circuit en PTU ou PTS, à la convenance du candidat ;
« ― atterrissage en sécurité dans le périmètre d'atterrissage prévu.
« A l'issue du saut, le candidat doit être en capacité de décrire en français le déroulement du saut, en utilisant les termes techniques appropriés. »
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Le directeur des sports est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 21 décembre 2009.
Pour la ministre et par délégation :
Le directeur des sports,
B. Jarrige