Chez les malades n'ayant jamais reçu de méthotrexate :
L'étanercept a été comparé au méthotrexate dans une étude randomisée chez 424 malades, de plus de 18 ans ayant une polyarthrite rhumatoïde active, de durée 3 ans et n'ayant jamais reçu de méthotrexate.
L'étanercept a été administré à la dose de 25 mg par voie sous-cutanée deux fois par semaine pendant 24 mois. Les doses de méthotrexate ont été augmentées de 7,5 mg/semaine au cours des 8 premières semaines pour atteindre la dose maximale de 20 mg/semaine.
Un ralentissement de la progression des dommages structuraux articulaires (érosions/géodes) a été constaté sous étanercept par rapport au méthotrexate.
Dans des études ouvertes, la reprise du traitement par étanercept, après des arrêts allant jusqu'à 24 mois, a entraîné des réponses comparables à celles observées chez les patients ayant reçu l'étanercept sans interruption. Après l'arrêt de l'étanercept, les symptômes d'arthrite sont réapparus dans les 30 jours.
Des réponses stables et durables ont été observées chez des patients ayant reçu l'étanercept sans interruption sur des durées supérieures à 24 mois.
Etude complémentaire :
L'étanercept 50 mg par semaine en une administration (2 injections simultanées de 25 mg) a été comparé à l'étanercept 50 mg par semaine en 2 injections espacées de 25 mg et au placebo dans une étude randomisée, en double aveugle, chez 420 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde active, traités ou non par méthotrexate. Les patients sous étanercept ont été traités pendant 16 semaines. Dans le groupe témoin, les patients ont été mis sous placebo pendant les 8 premières semaines puis sous étanercept en 2 injections espacées de 25 mg par semaine pendant les 8 semaines suivantes.
Le taux de répondeurs ACR 20 à 8 semaines (critère principal) a été supérieur dans le groupe étanercept 50 mg par semaine en une administration (107/214 soit 50 %) à celui du groupe placebo (10/53 soit 19 %).
L'étanercept 50 mg par semaine en une administration a été non inférieur à l'étanercept 50 mg par semaines en 2 injections de 25 mg par semaine (75/153 soit 49 %) en analyse ITT (critère secondaire de jugement).
Traitement de l'arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire
L'étanercept a été comparé au placebo dans une étude en 2 phases, chez 69 enfants âgés de 4 à 17 ans ayant une arthrite chronique juvénile polyarticulaire d'intensité modérée à sévère, réfractaires ou intolérants au méthotrexate. L'administration d'un AINS et/ou de prednisolone a été maintenue chez les patients.
Première phase (3 mois) : tous les patients ont reçu 0,4 mg/kg (maximum 25 mg par injection) d'etanercept administré en sous-cutané deux fois par semaine.
Seconde phase (4 mois) : les patients avec une réponse clinique à 3 mois ont été randomisés pour rester sous étanercept ou sous placebo pendant 4 mois avec évaluation de la rechute clinique.
Après 3 mois (fin de la première phase), 51 des 69 malades (74 %) ont eu une réponse clinique.
Quatre mois plus tard (fin de la deuxième phase) ayant inclus les malades de la première phase avec une réponse clinique à 3 mois, les patients ayant eu une rechute clinique ont été moins nombreux dans le groupe étanercept (6/25 soit 24 %) que dans le groupe placebo (20/26 soit 77 %).
Chez les malades ayant une arthrite chronique juvénile polyarticulaire n'ayant pas répondu au traitement par etanercept après 3 mois de traitement, aucune donnée n'est disponible sur :
― les effets de la poursuite du traitement ;
― les effets de l'association étanercept-méthotrexate.
Traitement de la spondylarthrite ankylosante
L'efficacité de l'étanercept en 2 injections SC de 25 mg/semaine a été évaluée dans deux études randomisées, en double aveugle, versus placebo :
Dans une première étude, l'étanercept a été comparé au placebo, pendant 24 semaines, chez 277 patients ayant une spondylarthrite ankylosante active définie selon le critère MNY (Modified New York Criteria).
La randomisation a été stratifiée sur la prise concomitante de traitements de fond : hydroxychloroquine, sulfasalazine, méthotrexate.
Le critère principal de jugement était le nombre de patients avec une réponse d'au moins 20 % sur le critère ASAS (Assessment in Ankylosing Spondylitis [3]). Le critère ASAS 20 % a été mesuré à 12 semaines et, pour les patients dont le critère ASAS 20 % a été atteint à 12 semaines, à 24 semaines.
L'étanercept a été plus efficace que le placebo sur le critère ASAS 20 %. Cette supériorité a également été observée sur les critères secondaires ASAS 50 %, 70 % et BASDAI (Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index [4]) à 12 et 24 semaines.
Dans une deuxième étude, l'étanercept a été comparé au placebo, pendant 12 semaines, chez 84 patients ayant une spondylarthrite ankylosante active définie par :
― un score sur l'EVA 30 mm pour l'intensité et la durée de l'enraidissement matinal ;
― la présence de deux des critères suivants : EVA 30 mm pour l'évaluation globale du patient, EVA 30 mm pour la douleur nocturne et totale, score BASFI 30 mm.
Le nombre de patients ayant répondu aux critères ASAS 20 %, ASAS 50 % à 12 semaines de traitement a été plus élevé sous étanercept que sous placebo.
L'efficacité de l'étanercept 50 mg par semaine en une administration (soit deux injections SC simultanées de 25 mg) a été évaluée dans une étude versus placebo, randomisée, en double aveugle, chez 356 patients atteints de spondylarthrite ankylosante active. Les profils de tolérance et d'efficacité des schémas posologiques de 50 mg en une administration par semaine et de 50 mg en 2 injections séparées de 25 mg ont été similaires.