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ÉPREUVE D'APTITUDE
I. ― Le test technique de sécurité
Le test technique de sécurité vise à vérifier la capacité du candidat à évoluer en sécurité à une vitesse soutenue sur une certaine distance, en maîtrisant les trajectoires.
1. Conditions de déroulement.
Le test technique de sécurité est constitué d'un parcours technique matérialisé de type slalom géant. Il comporte deux manches. Les candidats ayant échoué à la première manche peuvent se présenter à la seconde manche.L'ordre des départs est alors inversé.
2. Agrément des sites.
Le test technique de sécurité se déroule sur une piste homologuée par la Fédération internationale de ski (FIS), permettant l'organisation d'une épreuve de slalom géant. Cette piste est désignée par le directeur de l'Ecole nationale de ski est d'alpinisme sur une liste de stades qu'il établit annuellement, sur proposition de la section permanente du ski alpin de la commission de la formation et de l'emploi du Conseil supérieur des sports de montagne, à partir des critères définis par la FIS.
3. Le tracé.
Le dénivelé et le nombre de portes du tracé sont déterminés à partir des normes de slalom géant snowboard fixées par le règlement de la FIS.
4. Les ouvreurs et le traceur.
Les ouvreurs, au nombre minimal de deux, et le traceur sont désignés par le directeur de l'Ecole nationale de ski et d'alpinisme (ENSA) parmi ceux figurant sur une liste qu'il établit annuellement, sur proposition de la section permanente du ski alpin de la commission de la formation et de l'emploi du Conseil supérieur des sports de montagne. Les ouvreurs sont étalonnés annuellement et doivent avoir un niveau de performance minimum équivalent à 120 points FIS correspondant aux disciplines du snowboard suivantes : slalom géant parallèle ou snowboardcross.
Les ouvreurs et le traceur doivent être titulaires d'un des quatre diplômes suivants :
― le diplôme de moniteur de ski français ;
― le brevet d'Etat de ski, option " ski alpin ” du deuxième degré ;
― le brevet d'Etat d'éducateur sportif du premier degré, option " ski alpin ” ;
― le brevet d'Etat d'éducateur sportif du deuxième degré, option " ski alpin ”.
5.L'évaluation.
Chaque ouvreur est autorisé à prendre un nouveau départ s'il n'a pu réaliser normalement son parcours.
L'évaluation s'effectue en référence à un temps de base ainsi déterminé :
― est retenu le meilleur temps compensé des ouvreurs ayant effectué le parcours avant le départ du premier candidat de la manche ;
― est retenu le meilleur temps compensé des ouvreurs, ayant effectué le parcours après le départ du dernier candidat de la manche ;
― est ensuite réalisée la moyenne de ces deux meilleurs temps compensés.
Un coefficient individuel est attribué à chaque ouvreur par le directeur de l'ENSA, après avis de la section permanente du ski alpin de la commission de la formation et de l'emploi du Conseil supérieur des sports de montagne. En cours de saison, dans le cas où le niveau technique de l'ouvreur évolue, le directeur de l'ENSA peut, dans un souci d'équité, réétalonner ce niveau dans les mêmes conditions que pour son attribution.
Ce coefficient est porté à la connaissance des candidats, avant le début de l'épreuve.
6. Modalités de calcul du temps de base et du temps maximal d'admission.
Le temps de base est calculé à partir du meilleur temps compensé des ouvreurs selon la formule suivante :
― TB = ([TR O début × CC O] + [TR O fin × CC O]) / 2
Le temps maximal d'admission est déterminé comme suit :
― pour les garçons : TA G = TB × 1, 18 ;
― pour les filles : TA F = TB × 1, 24.
TB = temps de base, TR O = temps réel ouvreur, CC O = coefficient correcteur ouvreur, TA G = temps d'admission garçons, TA F = temps d'admission filles.
7. Composition de la commission de course.
La commission de course, chargée de vérifier le déroulement du test et sa conformité aux règles techniques, est ainsi composée :
― un arbitre, conseiller technique du président du jury de l'épreuve d'aptitude ;
― un directeur d'épreuve ;
― un chef de piste ;
― un juge au départ ;
― un juge à l'arrivée.
II. ― Test de vérification des connaissances
théoriques et pratiques en matière de sécurité
Ce test comprend deux parties permettant de vérifier, dans l'ordre chronologique suivant, que le candidat est en capacité :
1° D'effectuer une recherche de victimes en avalanche dans un temps limité ;
2° D'analyser et d'interpréter diverses informations de nature à lui permettre de prévenir le risque et de gérer la situation en cas d'accident.
1. Première partie : recherche de victimes en avalanche.
Cette partie consiste à rechercher un sac contenant un détecteur de victime en avalanche (DVA) enfoui dans la neige sur une surface minimum de 50 m × 50 m, à une profondeur minimum de 50 cm. La recherche s'effectue en surface avec un DVA et une sonde appartenant au candidat. Le chronomètre est déclenché lorsque le candidat part à la recherche du sac avec sa sonde et son DVA à la main. Il est arrêté lorsque le candidat touche le sac avec la sonde. La localisation du sac doit intervenir dans un temps maximum de quatre minutes.
Cette première partie est éliminatoire.
2. Deuxième partie : analyse et interprétation d'informations de nature à permettre de prévenir le risque et de gérer la situation en cas d'accident.
A partir d'une mise en situation pratique, le candidat doit être en capacité :
a) D'analyser un bulletin météorologique et de risque d'avalanche rédigé en français, pour préparer une sortie ;
b) De se situer sur un plan des pistes de la station ou sur une carte, pour se déplacer ;
c) De gérer un accident :
― d'éviter le suraccident et de gérer le groupe ;
― d'alerter les secours en émettant un message d'alerte en français.
La capacité à prévenir le risque et à gérer la situation en cas d'accident est évaluée de façon globale. Elle est acquise ou non acquise. Dans le cas où le candidat ne maîtrise pas l'une quelconque des trois situations a, b ou c, il est éliminé. »
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Le directeur des sports est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 20 octobre 2009.
Pour la ministre et par délégation :
Le directeur des sports,
B. Jarrige