M E S U R E 1 ( 2 0 0 4 )
SYSTÈME DES ZONES PROTÉGÉES DE L'ANTARCTIQUE PLANS DE GESTION POUR LES ZONES GÉRÉES SPÉCIALES DE L'ANTARCTIQUE (ENSEMBLE DEUX ANNEXES)
Les représentants,
Rappelant les articles 4, 5 et 6 de l'annexe V du Protocole du Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, qui contient des dispositions relatives à la désignation des zones gérées spéciales de l'Antarctique et à l'approbation de plans de gestion pour ces zones ;
Notant que le Comité pour la protection de l'environnement a recommandé que les zones identifiées ci-dessous soient désignées en tant que zones gérées spéciales de l'Antarctique et qu'il a approuvé les plans de gestion annexés à la présente mesure ;
Reconnaissant que ces zones revêtent une valeur considérable dans le domaine de la science, de la faune et la flore, de l'écologie, du patrimoine et de l'esthétique, et qu'elles bénéficieraient d'une meilleure collaboration entre les Parties actives sur place ;
Recommandent pour approbation à leur Gouvernement la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l'article 6 de l'annexe V du Protocole du Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement : que
1. Les zones ci-après soient désignées en tant que zones gérées spéciales de l'Antarctique :
― zone gérée spéciale de l'Antarctique n° 2 ― McMurdo Dry Valleys, terre Southern Victoria ; et
― zone gérée spéciale de l'Antarctique n° 3 ― Cap Denison, baie du Commonwealth, terre George V.
2. Les plans de gestion pour ces zones, qui figurent en annexe à la présente mesure, soient adoptés.
A N N E X E I
PLAN DE GESTION
POUR LA ZONE GÉRÉE SPÉCIALE DE L'ANTARCTIQUE N° 2
McMurdo Dry Valleys, terre Southern Victoria
Table des matières
1. Description des valeurs à protéger et des activités à gérer.
2. Buts et objectifs.
3. Activités de gestion.
4. Durée de la désignation.
5. Cartes et photographies.
6. Description de la zone :
i) coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel ;
ii) zones à accès limité et zones gérées à l'intérieur de la zone :
a) aires d'installations ;
b) aire de tourisme ;
c) aires à caractéristiques spéciales ;
iii) structures à l'intérieur de la zone et à proximité ;
iv) emplacement d'autres zones protégées dans la zone.
7. Code de conduite :
i) accès à la zone et déplacements à l'intérieur de celle-ci ;
ii) activités pouvant être menées dans la zone ;
iii) installation, modification ou démantèlement de structures ;
iv) camps ;
v) prélèvement de végétaux et d'animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore ;
vi) collecte ou enlèvement de matériel trouvé dans la zone ;
vii) élimination des déchets ;
viii) rapports de visite.
8. Dispositions relatives à l'échange d'informations préalablement aux activités proposées.
9. Bibliographie.
Annexe A
Code de conduite environnemental pour les McMurdo Dry Valleys.
Annexe B
Lignes directrices complémentaires pour la conduite de recherches scientifiques.
Annexe C
Lignes directrices pour les aires d'installations.
Annexe D
Lignes directrices pour l'aire de tourisme.
Annexe E
Lignes directrices applicables aux caractéristiques spéciales.
1. Description des valeurs à protéger et des activités à gérer
Les McMurdo Dry Valleys se distinguent comme étant la plus grande des régions relativement libres de glace de l'Antarctique, 30 % environ de sa surface étant en grande partie libre de neige et de glace. La région renferme un écosystème désertique dont le climat est froid, extrêmement aride (dans la vallée Wright, la température annuelle moyenne est de ― 19,8 °C et les précipitations sont inférieures à 100 mm d'équivalent eau par an) et en outre venté. Le paysage de la zone comporte des glaciers, des chaînes de montagne, des lacs couverts de glace, des torrents d'eau de fonte, des sols striés arides, du pergélisol, des dunes de sable et des systèmes de bassins versants interdépendants. Ces bassins ont une influence régionale sur l'écosystème marin de McMurdo Sound. Du fait de son emplacement caractérisé par des variations saisonnières à grande échelle de la phase aqueuse, cette zone revêt une grande importance pour l'étude du changement climatique. En raison des variations temporelles de l'équilibre glace-eau qui déterminent une contraction et une expansion des caractéristiques hydrologiques et sont en outre enregistrées dans les accumulations de gaz à l'état de traces dans la neige ancienne, le terrain des McMurdo Dry Valleys recèle également le relevé des changements climatiques passés. Le climat extrême de la région fournit un précieux analogue des conditions anciennes sur la Terre et des conditions prévalant actuellement sur Mars où de tels climats ont sans doute dominé l'évolution du paysage et du biote.
La zone est caractérisée par des écosystèmes uniques présentant une faible diversité biologique et une moindre complexité du réseau trophique. En revanche, comme elles constituent la plus vaste des régions libres de glace de l'Antarctique, les McMurdo Dry Valleys abritent aussi des habitats assez diversifiés comparés aux autres zones libres de glace. La zone comporte des microhabitats et des communautés biologiques inhabituels (tels que des systèmes endolithiques et cryoconites) ainsi que des caractéristiques géologiques et des minéraux spéciaux (comme des dépôts salins et des pavages désertiques). Certaines de ces caractéristiques géologiques particulières sont précieuses car elles recèlent des enregistrements extrêmement longs des événements naturels. Les séries de données d'observation environnementale à long terme collectées dans cette région comptent parmi les plus longues dont on dispose pour l'Antarctique. Les McMurdo Dry Valleys renferment des indicateurs des changements climatiques régionaux, passés et présents, ainsi que des caractéristiques qui contribuent à influencer le changement climatique local.
Ces valeurs scientifiques revêtent par ailleurs une importance autant mondiale que régionale. La zone est une précieuse ressource pour la compréhension des processus de formation des paysages et de la stabilité de la calotte de glace de l'Antarctique. On trouve dans les McMurdo Dry Valleys des couches de surface uniques, notamment des sédiments glaciairement déposés et modifiés, des dunes de sable, des pavages désertiques, des sédiments glacio-lacustres et des sédiments marins de fjord représentant de précieux enregistrements de l'évolution planétaire. Le sol, les roches, l'eau, la glace et les biotes qui leur sont associés ont une réelle valeur scientifique en tant qu'écosystèmes modèles offrant une vision approfondie des processus naturels à l'œuvre dans la biosphère tout entière. Enfin, les espèces vivant dans les McMurdo Dry Valleys constituent une ressource biologique permettant de comprendre l'adaptation aux milieux extrêmes et sont en outre d'authentiques termes extrêmes des continuums écologiques.
Les McMurdo Dry Valleys sont également jugées précieuses pour la qualité de leur milieu sauvage. Elles présentent un environnement quasiment vierge qui, pour l'essentiel, n'a été ni perturbé, ni contaminé par les êtres humains. Leur paysage spectaculaire formé de crêtes élevées et de vallées majestueuses et le contraste entre les sols libres de glace et les glaciers offrent des perspectives uniques d'une grande valeur esthétique.
Les activités conduites dans la zone comprennent divers travaux de recherche scientifique, des opérations à l'appui de la science, des médias, des arts, de l'éducation et d'autres visiteurs officiels de programmes nationaux, et le tourisme. Un site de recherche écologique de longue durée a été établi dans la vallée Taylor.
2. Buts et objectifs
La zone doit faire l'objet d'une gestion spéciale pour garantir la protection de son milieu naturel et de ses valeurs scientifiques, écologiques et esthétiques et préserver la grande valeur des ensembles de données recueillis au cours des cent dernières années. En raison de l'augmentation des activités humaines et d'intérêts potentiellement conflictuels, il est devenu nécessaire de gérer et de coordonner plus efficacement les activités dans la région.
Le principal but de la zone gérée spéciale de l'Antarctique est de gérer et de coordonner les activités humaines dans la zone de manière à protéger dans le long terme les valeurs des McMurdo Dry Valleys. Les objectifs de gestion spécifiques proposés dans la zone sont les suivants :
― faciliter la recherche scientifique tout en assurant la maîtrise de l'environnement ;
― aider à planifier et coordonner toutes les activités dans les McMurdo Dry Valleys pour gérer les conflits entre différentes valeurs (y compris celles de différentes disciplines scientifiques), activités et opérateurs ;
― assurer la protection à long terme de l'intégrité des écosystèmes et des caractéristiques spéciales en minimisant les impacts cumulés des activités humaines sur l'environnement ;
― minimiser la possibilité d'introduction dans la zone de plantes et d'animaux exotiques et de microbes ;
― promouvoir l'utilisation de modes de transport qui ont le moins d'impact sur l'environnement ;
― minimiser l'utilisation de combustibles fossiles pour la conduite d'activités dans la zone ;
― minimiser les traces des installations érigées dans la zone et des expériences scientifiques qui y sont engagées, notamment la prolifération de camps.
3. Activités de gestion
Les activités de gestion ci-après seront mises en œuvre pour réaliser les buts et objectifs du présent plan :
― les programmes nationaux opérant dans la zone doivent constituer un groupe de coordination de la gestion chargé de coordonner les activités menées dans la ZSGA. Ce groupe a pour mission de favoriser la bonne communication entre les parties opérant dans la zone, d'offrir une enceinte pour la résolution d'éventuels conflits d'utilisation, de minimiser le dédoublement des activités et d'évaluer l'efficacité des activités de gestion. Il se réunit chaque année pour passer en revue les activités passées, présentes et futures et formuler des recommandations sur la mise en œuvre de ce plan de gestion ;
― les programmes nationaux opérant dans la zone veillent à la diffusion de l'information à toutes les parties opérant dans la zone afin de garantir la bonne application du plan de gestion ;
― tous les opérateurs dans la zone veillent à ce que la totalité du personnel de leurs programmes en visite dans la zone soient informés des dispositions du plan de gestion, notamment le Code de conduite environnemental qui s'applique à la zone ;
― des copies de ce plan de gestion, accompagnées des cartes et annexes, sont conservées dans les stations et cabanes de recherche appropriées et mises à disposition de toutes les personnes présentes dans la zone ;
― le tourisme et toutes autres activités non gouvernementales doivent être coordonnés avec les programmes nationaux opérant dans la zone ;
― des visites sont faites selon que de besoin (une fois tous les cinq ans au moins) pour évaluer l'efficacité du plan de gestion et s'assurer que les mesures de gestion et d'entretien sont adéquates.
On notera que des lignes directrices pour la conduite d'activités spécifiques et pour des régions spécifiques de la zone sont énoncées aux annexes B, C, D et E (on se reportera également à la section 7 du présent plan de gestion).
4. Durée de la désignation
La zone est désignée pour une durée indéterminée.
5. Cartes et photographies
Les cartes suivantes sont comprises dans le plan :
Carte A : carte de la zone des McMurdo Dry Valleys ;
Carte B : carte des vallées Wright et Taylor ;
Carte C : zone des cabanes du lac Vanda ;
Carte D : zone du camp de Lower Wright ;
Carte E : zone des cabanes du col Bull ;
Carte F : zone du camp de cap Roberts ;
Carte G : zone du camp de New Harbor ;
Carte H : zone du camp F-6 ;
Carte I : zone du camp du lac Fryxell ;
Carte J : zone du camp du lac Hoare ;
Carte K : zone du camp du lac Bonney ;
Carte L : zone de la station de ravitaillement de pointe Marble ;
Carte M : zone des installations de mont Newall ;
Carte N : zone de tourisme du glacier Canada.
6. Description de la zone
Les McMurdo Dry Valleys se trouvent dans terre Southern Victoria le long de la côte ouest de McMurdo Sound, dans la mer australe de Ross, à environ 77° de latitude sud et 162° de longitude est. Une superficie d'environ 15 000 km² est désignée en tant que zone gérée spéciale de l'Antarctique (ci-après dénommée la zone ) afin de gérer les activités humaines dans les vallées et d'assurer la protection de son milieu naturel ainsi que de ses valeurs scientifiques, écologiques et esthétiques.
i) Coordonnées géographiques, bornage
et caractéristiques du milieu naturel
Les lignes de démarcation de la zone ont été principalement définies en fonction des bassins versants des McMurdo Dry Valleys et renferment l'ensemble des sols libres de glace et des zones adjacentes situés dans ces bassins, tout Convoy Range ainsi que le bassin versant de l'Alph. A partir du coin nord-ouest et en se déplaçant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, la ligne de démarcation est définie par les caractéristiques suivantes : la pointe nord-ouest du nunatak d'Allan (76,716 7° de latitude sud, 159,666 7° de longitude est), le nunatak Carapace (76,883 3° de latitude sud, 159,4° de longitude est), le mont DeWitt (77,2° de latitude sud, 159,833 3° de longitude est), le versant ouest de la chaîne du Fer à cheval (77,566 7° de latitude sud, 159,95° de longitude est), le nunatak Depot (77,75° de latitude sud, 160,066 7° de longitude est), le pic le plus méridional des monts Lashly (77,960 6° de latitude sud, 159,560 3° de longitude est), le mont Kempe (78,316 7° de latitude sud, 162,716 7° de longitude est), Pyramid (78,35° de latitude sud, 163,5° de longitude est), le flanc est de l'île de Heald (78,25° de latitude sud, 163,816 7° de longitude est), la pointe DeMaster (à l'extrémité orientale de Marshall Valley, 78,079 2° de latitude sud, 164,413 1° de longitude est), au nord en suivant la côte, au niveau moyen de la laisse de basse mer, jusqu'au côté oriental de l'île Tripp (76,633 3° de latitude sud, 162,7° de longitude est), le versant sud du glacier Fry (76,633 3° de latitude sud, 162,3° de longitude est) et de nouveau, la pointe nord-ouest du nunatak d'Allan (76,716 7° S, 159,666 7° E). Du fait de l'ampleur de la zone et de l'importance des caractéristiques physiques définissant les lignes de démarcation, aucune borne n'a été installée.
Toutes les coordonnées géographiques sont données dans ce plan de gestion en fractions décimales de degrés.
ii) Zones à accès limité
et zones gérées à l'intérieur de la zone
Ce plan de gestion définit trois catégories d'aires gérées à l'intérieur de la zone : les aires d'installations, l'aire de tourisme et les aires dotées de caractéristiques spéciales.
L'objectif d'un concept de zonage est de gérer les utilisations multiples de la zone et les activités qui y sont engagées tout en assurant la protection des caractéristiques pour lesquelles la zone a tant de valeur. Les aires réservées aux installations se rapportent aux endroits où des activités humaines primaires peuvent être engagées, l'aire de tourisme définit les endroits où des activités touristiques peuvent se dérouler, tandis que les caractéristiques spéciales sont définies dans le but d'offrir un plus haut niveau de protection aux particularités environnementales présentant une valeur spécifique. Dans les sections ci-après, chacune de ces catégories de zones fait l'objet de lignes directrices spécifiques qui y régissent la conduite d'activités et sont définies aux annexes C, D et E.
ii) a) Aires d'installations
Les aires d'installations sont établies pour cantonner les installations temporaires et semi-temporaires à des zones prédéfinies et maîtriser ainsi leur répartition. Il peut s'agir de zones où l'on prévoit une présence humaine partiellement permanente ou limitée à des périodes définies au cours desquelles des activités importantes sont engagées. Il peut aussi s'agir de zones où l'on escompte une présence humaine régulière et/ou des activités répétitives. Il peut s'avérer ponctuellement nécessaire de créer de nouvelles aires d'installations. Cette tâche devra être envisagée et coordonnée par le groupe de coordination de la gestion et conçue de manière à minimiser les traces des installations et des matériels associés.
Les activités de gestion suivantes doivent être entreprises dans les aires d'installations :
― lors de la planification et de la poursuite d'activités dans les aires d'installations, on s'attachera à promouvoir les énergies de remplacement et l'optimisation du rendement énergétique ;
― lors de la planification et de la poursuite d'activités dans les aires d'installations, on veillera à la bonne maîtrise des déchets ;
― les aires d'installations font l'objet d'évaluations périodiques pour déterminer leur utilité, les améliorer ou les supprimer ;
― en cas de besoin, des plans d'intervention d'urgence sont élaborés pour tenir compte des besoins particuliers d'aires d'installations spécifiques ;
― les aires d'installations ne doivent pas être implantées sur des caractéristiques spéciales ou à proximité immédiate.
La liste des aires d'installations fait l'objet de l'annexe C où sont indiqués leur emplacement, la description des lignes de démarcation et les lignes directrices de conduite qui s'y appliquent. Les cartes A, B et C montrent l'emplacement des aires d'installations, tandis que les cartes D à M signalent les différentes aires d'installations.
ii) b) Aire de tourisme
L'aire de tourisme est située dans une zone de grande valeur esthétique à proximité du glacier Canada, dans la vallée Taylor, où l'on peut raisonnablement garantir des déplacements et un accès aisés, en toute sécurité, avec un impact minime sur les activités scientifiques ou le milieu naturel. L'aire a été établie à l'issue de consultations avec les programmes nationaux opérant dans la zone et les opérateurs de tourisme. Par le passé, des visites soigneusement gérées ont été organisées sur le site par les sociétés de tourisme. Les activités de tourisme seront confinées à cette aire.
Les lignes directrices régissant la conduite d'activités dans l'aire de tourisme sont définies à l'annexe D où figurent également l'emplacement et la description des lignes de démarcation de l'aire de tourisme. L'emplacement de cette aire est indiqué à la carte N.
ii) c) Aires à caractéristiques spéciales
Les aires à caractéristiques spéciales sont des aires désignées telles en raison de leur forte valeur scientifique et de leur grande vulnérabilité aux perturbations causées par les êtres humains. C'est pourquoi elles justifient l'adoption de mesures complémentaires visant à assurer leur protection.
Les caractéristiques spéciales sont énumérées à l'annexe E, accompagnées d'une brève description de leur importance scientifique, de leur emplacement et des lignes directrices de conduite qui s'y appliquent. La carte A illustre l'emplacement des caractéristiques spéciales.
iii) Structures à l'intérieur de la zone et à proximité
Les principales structures à l'intérieur de la zone se situent dans les vallées Wright et Taylor, à pointe Marble, à cap Roberts et au glacier d'Odell. Il y a trois camps semi-permanents dans la vallée Wright et cinq autres dans la vallée Taylor. La carte A indique l'emplacement de toutes les structures situées dans la zone.
Tableau 1 : Récapitulation des informations relatives aux sites de la zone sur lesquels existent des structures, notamment le programme national chargé de leur entretien, leurs coordonnées géographiques, l'emplacement et la description de chacun des sites et la description ― dimensions incluses ― des structures situées sur chacun des sites.
Tableau 1 : structures situées dans la zone
NOM |
PARTIE RESPONSABLE de l'entretien du site (1) |
EMPLACEMENT géographique |
DESCRIPTION de l'emplacement |
STRUCTURES |
---|---|---|---|---|
Camp de col Bull (ou station sismique du lac Vanda). |
Etats-Unis d'Amérique. |
77,516 9° S 161,851 3° E |
Le long du versant nord de la vallée Wright, près de l'entrée du col Bull. |
Deux abris sont érigés sur ce site, l'un pour le matériel, l'autre étant un abri environnemental d'environ 28,7 m² logeant un système énergétique mixte. |
Camp de cap Roberts. |
Nouvelle-Zélande. |
77,033 3° S 163,2° E |
Le cap sud de Granite Harbor, sur la côte. |
Deux cabanes sur la zone libre de glace de cap Roberts pouvant abriter quatre personnes (environ 10 m²). Il y a aussi une cabane d'habitation de 19 m². Une structure de stockage de fûts de carburant se trouve également sur ce site. |
Camp F-6. |
Etats-Unis d'Amérique. |
77,608 3° S 163,255° E |
A l'extrémité sud-est du lac Fryxell, en face du glacier Commonwealth, dans la vallée Taylor. |
Un bâtiment principal de 42 m² avec toilettes adjacentes. |
Camp du lac Bonney. |
Etats-Unis d'Amérique. |
77,715° S 162,555° E |
Sur une pente abrupte de la berge sud du lac Bonney, dans la vallée Taylor. |
Une cabane Jamesway de 55,7 m², des toilettes de 2,2 m², un local de 8,9 m² abritant un groupe électrogène et trois laboratoires de 8,9 m². |
Camp du lac Fryxell. |
Etats-Unis d'Amérique. |
77,606 7° S 163,121 7° E |
A mi-chemin de la berge nord du lac Fryxell dans la vallée Taylor. |
Une cabane Jamesway (bâtiment principal) de 62,7 m², quatre laboratoires de 13,9 m² et un local de 13,9 m² abritant un groupe électrogène. |
Camp Hoare. |
Etats-Unis d'Amérique. |
77,623 3° S 162,905° E |
Sur la berge nord du lac Hoare, au pied du glacier Canada, dans la vallée Taylor. |
Un bâtiment principal de 55,7 m², trois laboratoires de 13,9 m², un local de 8,9 m² abritant un groupe électrogène, une resserre à outils de 8,9 m²) et trois toilettes extérieures, dont deux de 2,2 m² et l'autre de 1,7 m². En dessous du camp actif se trouvent les anciens bâtiments du camp du lac Hoare qui sont toujours utilisés. Ils comprennent une cabane Jamesway de 37 m² principalement utilisée comme espace de rangement, un abri de groupe électrogène de 6 m² et un ancien laboratoire de 7,5 m² désormais utilisé comme salle de douche. |
Cabanes du lac Vanda. |
Nouvelle-Zélande. |
77,523 3° S 161,671 7° E |
A l'extrémité orientale du lac Vanda dans la partie supérieure de la vallée Wright. |
Trois abris communicants, pour une surface au sol totale de 30 m². |
Cabane de Lower Wright. |
Nouvelle-Zélande. |
77,433 3° S 162,616 7° E |
Au sud du lac Brownworth dans la partie inférieure de la vallée Wright. |
Une petite cabane pouvant loger deux personnes pour une surface au sol de 6 m². |
Station de ravitaillement de pointe Marble. |
Etats-Unis d'Amérique. |
77,413° S 163,68° E |
5 km au nord du cap Bernacchi sur la côte de terre Victoria et environ 60 km de l'autre côté de McMurdo Sound à partir de cap Royds. |
Un bâtiment principal de 69,7 m², un pavillon de 41,8 m², un autre pavillon de 55,7 m², une remise à carburant de 7,4 m², 6 réservoirs de stockage de combustibles (25 000 litres chacun), des toilettes de 2,2 m², un incinérateur de déchets solides, une remise de rangement de 1,9 m², un abri de groupe électrogène de 21 m², un bâtiment à usage d'atelier et d'entrepôt de 27 m² et une station météo ASOS de 7 m². |
Relais radioélectriques de mont Newall. |
Etats-Unis d'Amérique/Nouvelle-Zélande. |
77,504 9° S 162,622 1° E |
Sur mont Newall, un pic situé à l'extrémité nord-est du parcours Asgard (20 km à l'est du lac Vanda). |
On trouve sur le site deux relais radioélectriques, l'un américain, l'autre néo-zélandais. Il y a trois cabanes sur mont Newall, dont un abri de survie de 8,9 m², une remise de 22,3 m² abritant un système énergétique hybride (américain) et une remise à matériel verte de 2,2 m² abritant le relais radioélectrique néo-zélandais. Le relais américain est logé dans deux conteneurs en plastique orange. Il y a aussi sur le site deux antennes (une néo-zélandaise, l'autre américaine) et une éolienne (américaine). |
Camp de New Harbor. |
Etats-Unis d'Amérique. |
77,575° S 163,498 3° E |
A l'extrémité orientale de la vallée Taylor, à proximité de la baie New Harbor. |
Le bâtiment principal se compose de deux cabanes Jamesway reliées par une passerelle en bois, l'une de 42 m² l'autre de 30 m². Une remise de rangement de 3 m² et des toilettes de 1,5 m² sont attenantes au bâtiment principal. Le camp comprend également une cabane Jamesway de 21 m² qui sert de laboratoire, un abri de groupe électrogène de 8,9 m² et un casier de 1,5 m² où est entreposé le matériel de plongée. |
Camp du glacier Odell. |
Etats-Unis d'Amérique. |
76,681 0° E 159,913 4° S |
A côté des collines Allan sur le versant ouest du glacier Odell. |
Ce camp pour deux personnes compte une cabane de 8,9 m², un groupe électrogène de 5 kW, une éolienne, une batterie solaire et une tente Scott. |
(1) Partie responsable de l'entretien du site. |
Tableau 2 : sites connus de camps semi-permanents
mis hors service dans la zone
SITES MIS HORS SERVICE |
COORDONNÉES géographiques |
---|---|
Cabane Asgard (Nouvelle-Zélande) |
77,583 3° S, 161,6° E |
Cabane Brownworth (Nouvelle-Zélande) |
77,45° S, 162,883 3° E |
Cabane du col Bull (Nouvelle-Zélande) |
77,516 9° S, 161,851 3° E |
Camp du glacier Meserve (Etats-Unis d'Amérique) |
77,513 3° S, 162,283 3° E |
Cabane de vallée Miers (Nouvelle-Zélande) |
78,133 3° S, 163,833 3° E |
Ancienne cabane du lac Bonney (Etats-Unis d'Amérique) |
77,703 3 ° S, 162,51° E |
Cabane du lac Fryxell (Nouvelle-Zélande) |
77,616 7° S, 163,05° E |
Station Vanda (Nouvelle-Zélande) |
77,526 7° S, 161,668 3° E |
Ancien camp du glacier Commonwealth (Nouvelle-Zélande) |
77,582 4° S, 163,596 9° E |
Ancien camp de New Harbor (Etats-Unis d'Amérique) |
77,575° S, 163,498 3° E |
iv) Emplacement d'autres zones protégées dans la zone
Il existe quatre ZSPA dans la zone et, pour y pénétrer, un permis est nécessaire. Ce sont les suivantes :
ZSPA n° 123, vallées Barwick et Balham ;
ZSPA n° 131, glacier Canada ;
ZSPA n° 138, terrasse Linnaeus ;
ZSPA n° 154, baie Botany.
7. Code de conduite
Le Code de conduite visé dans cette section est le principal instrument pour la gestion des activités menées dans la zone. Il énonce les principes généraux de gestion et d'opération dans la zone.
Des conseils complémentaires sont formulés dans le Code de conduite environnemental pour les McMurdo Dry Valleys (annexe A) qui est fondé sur un code de conduite antérieur élaboré à l'issue de nombreuses consultations entre les Etats parties au Traité. Le Code de conduite environnemental a jusqu'ici été appliqué par les programmes antarctiques nationaux tant de la Nouvelle-Zélande que des Etats-Unis d'Amérique. Il est important que toute personne visitant les McMurdo Dry Valleys soit informée des lignes directrices définies à l'annexe A avant de pénétrer dans la zone.
i) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur de celle-ci
La zone est vaste et offre de nombreux points d'entrée. On y accède généralement par hélicoptère à partir de l'île de Ross ou par la glace de mer, via New Harbor ou pointe Marble. Les aires d'atterrissage désignées doivent être utilisées pour poser les hélicoptères. Lorsqu'il n'en existe pas, on utilisera dans toute la mesure possible les aires d'atterrissage connues. Quand il est prévu que des hélicoptères se posent de manière répétée sur un site donné, il convient d'envisager de désigner un site d'atterrissage. Ces suggestions sont adressées au groupe de coordination de la gestion. Des interdictions de survol sont en vigueur dans la ZSPA n° 123, au-dessus des vallées Barwick et Balham, dans la ZSPA n° 131 au-dessus du glacier Canada, et dans la ZSPA n° 154 à baie Botany. S'agissant du survol des caractéristiques spéciales et des atterrissages à proximité, des dispositions spéciales peuvent s'appliquer auxquels cas elles sont définies à l'annexe E, Lignes directrices pour les caractéristiques spéciales.
Tous les itinéraires d'accès piéton et les déplacements dans la zone doivent être établis de manière à minimiser les perturbations du sol et des surfaces de végétation. Il existe plusieurs routes piétonnes dans la zone. Dans la vallée Taylor, il y a des routes piétonnes entre le camp F-6 et le camp du lac Fryxell, entre le camp F-6 et celui du lac Hoare, entre les camps des lacs Hoare et Fryxell, et entre les camps des lacs Hoare et Bonney. Une autre route est tracée de la berge du lac Fryxell au déversoir du ruisseau Canada. Il existe aussi d'autres routes, plus éloignées des campements de F-6 et des lacs Fryxell, Bonney et Hoare. Dans la vallée Wright, on trouve une route entre le déversoir et les cabanes de Vanda. Il y a également une route au tracé mal défini qui longe l'Onyx, entre les lacs Vanda et Brownworth. Par endroits, les traces des véhicules terrestres qui ont emprunté cette route dans les années 70 sont encore visibles.
Sauf autorisation spéciale, l'utilisation de véhicules dans la zone doit être limitée à la glace lacustre ou aux pistes actuellement empruntées par des véhicules à pointe Marble, New Harbor, et au cap Roberts.
ii) Activités pouvant être menées dans la zone
Les activités qui peuvent être menées dans la zone comprennent les travaux de recherche scientifique, les opérations effectuées à l'appui de la science, des médias, des arts, de l'éducation ou d'autres visiteurs officiels de programmes nationaux, des activités de gestion dont l'entretien et l'enlèvement d'installations ainsi que les visites touristiques dans l'aire de tourisme où de telles activités ne portent pas atteinte aux valeurs de la zone.
Toutes les activités entreprises dans les McMurdo Dry Valleys doivent être conduites de manière à minimiser leur impact environnemental. Il convient de privilégier les énergies de remplacement (le solaire, l'énergie éolienne et les piles à combustible par exemple) pour limiter autant que faire se peut le recours aux combustibles fossiles. Des lignes directrices spécifiques sur la conduite d'activités dans la zone figurent dans les annexes.
Les activités touristiques doivent être entreprises de manière à minimiser leur incidence potentiellement néfaste sur l'écosystème des McMurdo Dry Valleys et sur les activités scientifiques menées dans la zone. Les voyagistes doivent remettre aux programmes nationaux opérant dans la zone le calendrier des visites ultérieurement prévues, lequel doit être communiqué au groupe de coordination de la gestion. Les passages de cours d'eau doivent être évités lors des déplacements de tourisme dans la zone. Si des cours d'eau doivent être traversés, il faudra utiliser des endroits désignés à cette fin, y compris des rochers existants. Les activités de tourisme doivent se borner à l'aire désignée à cet effet. On trouvera à l'annexe D des lignes directrices régissant la conduite d'activités dans l'aire de tourisme.
iii) Installation, modification ou démantèlement de structures
Un grand soin doit être apporté à la localisation et à l'installation de structures afin de minimiser leur impact sur l'environnement. Les sites d'installation doivent être réutilisés dans toute la mesure du possible et leur emplacement doit être enregistré. Les traces des installations seront limitées au minimum possible. Aucune structure ne peut être érigée en dehors des aires d'installations. Il incombe au groupe de coordination de la gestion de décider de la mise en place de nouvelles structures et de la désignation de nouvelles aires d'installations.
iv) Camps
Dans les McMurdo Dry Valleys, les camps se limitent à de petites installations (généralement une ou deux tentes) érigées de manière temporaire pour effectuer des recherches au cours d'une campagne. Les campements sont en général éloignés des aires d'installations. Un grand soin doit être apporté à la localisation et à l'installation des camps afin de minimiser leur impact sur l'environnement. Les camps doivent être réutilisés dans toute la mesure du possible et leur emplacement sera enregistré. Les traces des camps doivent être aussi limitées que possible.
v) Prélèvement de végétaux et d'animaux
ou perturbations nuisibles à la faune et la flore
Ces activités sont interdites, sauf autorisation expresse en vertu d'un permis délivré au titre de l'article 3 de l'annexe II. S'agissant de la capture d'animaux et des perturbations nuisibles, le code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique devrait être utilisé comme norme minima.
vi) Collecte ou enlèvement de matériel trouvé dans la zone
Les matériels qui ne sont pas couverts par l'alinéa v) ci-dessus ne peuvent être collectés ou enlevés de la zone qu'à des fins scientifiques et pédagogiques connexes ou pour des besoins de la gestion essentiels ; seul le minimum nécessaire à ces fins pourra être recueilli ou enlevé. Tous les météorites ramassés doivent être collectés et conservés en conformité avec des normes scientifiques agréées et ils sont rendus disponibles pour des fins scientifiques. Les matériels d'origine humaine susceptibles de porter atteinte aux valeurs de la zone peuvent être enlevés à moins que l'impact de leur enlèvement ne s'avère plus néfaste que leur présence sur le terrain. Si tel est le cas, il convient d'en informer les autorités compétentes.
vii) Elimination des déchets
Tous les matériels introduits dans la zone doivent être ramassés et enlevés dans toute la mesure du possible. L'eau utilisée par des êtres humains à de quelconques fins, y compris scientifiques, doit être évacuée et/ou traitée dans un évaporateur d'eaux usées (et les résidus doivent être évacués). Tous les déchets humains doivent être évacués de la zone, y compris les résidus d'incinération.
En vertu de l'article 4 de l'annexe III du Protocole relatif à la protection de l'environnement, les déchets ne sont pas éliminés dans les zones libres de glace, dans les systèmes d'eau douce ou sur de la neige ou de la glace, qui se terminent dans de telles zones ou dans des zones de forte ablation.
ix) Rapports de visite
Le groupe de coordination de la gestion doit dans toute la mesure du possible établir des rapports de visite et les communiquer à toutes les parties.
Conformément à l'article 10 de l'annexe V du Protocole relatif à la protection de l'environnement, des dispositions sont prises pour la collecte et l'échange de rapports de visites d'inspection et de tout changement et dommage survenu dans la zone.
Les voyagistes doivent conserver des enregistrements des visites conduites dans la zone, notamment du nombre de visiteurs, des dates des visites et des incidents survenus dans la zone et communiquer ces renseignements au groupe de coordination de la gestion. Les coordonnées géographiques de tous les camps doivent être relevées. En ce qui concerne les caractéristiques spéciales, toutes les visites et activités conduites sur ces caractéristiques, ainsi que les échantillonnages qui y sont réalisés, y compris le type et la quantité, doivent être enregistrés.
8. Dispositions relatives à l'échange d'informations
préalablement aux activités proposées
Outre l'échange habituel d'informations au moyen des rapports nationaux annuels aux parties signataires du Traité sur l'Antarctique, au SCAR et au COMNAP, les parties opérant dans la zone doivent échanger des informations par l'intermédiaire du groupe de coordination de la gestion.
9. Bibliographie
Vincent, W.F., ed. (1996). Environmental Management of a Cold Desert Ecosystem : The McMurdo Dry Valleys. Report of a National Science Foundation Atelier tenu à Santa Fe (Nouveau-Mexique), 14-17 mars 1995.
Wharton, R.A., ed. (1991). McMurdo Dry Valleys : A Cold Desert Ecosystem. Report of a National Science Foundation Workshop Held at the Institute of Ecosystem Studies, The New York Botanical Garden, Millbrook, New York, 5-7 octobre 1991.
Wharton, R.A. and Doran, P.T., eds. (1998). McMurdo Dry Valley Lakes : Impacts of Research Activities. Rapport d'un atelier de la National Science Foundation tenu à l'University of Illinois, Chicago, 15-17 juillet 1998.
Plans de gestion
Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 123, vallées Barwick et Balham, terre South Victoria.
Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 131, glacier Canada, vallée Taylor, terre Victoria.
Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 138, terrasse Linnaeus, Asgaard Range, terre Victoria.
Plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 154, baie Botany, cap Géologie, terre Victoria.
A N N E X E A
CODE DE CONDUITE ENVIRONNEMENTAL
POUR LES McMURDO DRY VALLEYS
Pourquoi les McMurdo Dry Valleys sont-elles jugées si importantes ? Leur écosystème renferme des caractéristiques géologiques et biologiques remontant à des milliers, voire des millions d'années. Nombre de ces caractéristiques anciennes pourraient aisément être irrémédiablement dégradées par l'intervention humaine. Des communautés inhabituelles de formes de vie microscopiques, une faible diversité biologique, des réseaux alimentaires simples caractérisés par une faible concurrence trophique, des stress intenses de température, l'aridité et la pénurie de nutriments sont autant de caractéristiques qui font des McMurdo Dry Valleys un milieu unique. Ce paysage désertique ancien et ses communautés biologiques n'ont qu'une capacité naturelle très limitée pour se remettre d'éventuelles perturbations. La recherche sur ces systèmes doit se donner pour but de minimiser les impacts sur les terres, l'eau et la glace afin de les préserver au profit des générations futures.
Matériels
Tout ce qui est introduit dans la zone doit en être évacué et rapporté à la station du programme national compétent pour y recevoir le traitement nécessaire.
Toute activité qui provoquerait la dispersion de matériaux étrangers doit être évitée (comme marquer des rochers à la peinture) ou effectuée à l'intérieur d'une cabane ou d'une tente (par exemple les découpes, le sciage et le déballage).
Le matériel de voyage ne sera pas abandonné sur place (comme les broches à visser et les pitons).
Incidents liés aux déchets et déversements accidentels
L'eau utilisée par les êtres humains à de quelconques fins doit être évacuée et/ou traitée dans un évaporateur d'eaux usées (et les résidus enlevés).
Tous les déchets humains sont ramassés et évacués.
Les individus et les groupes doivent apporter avec eux des conteneurs adaptés au transport et à l'évacuation des déchets d'origine humaine et des eaux usées.
Les incidents liés à des déversements accidentels doivent être signalés au programme national compétent.
Le lieu de tout déversement doit être consigné dans le rapport de visite du groupe.
Energie
On aura recours dans toute la mesure du possible aux énergies solaire et éolienne afin de minimiser l'utilisation d'hydrocarbures.
Déplacements
Sauf autorisation spéciale, l'utilisation de véhicules de terrain dans la zone doit être limitée à la glace lacustre ou aux secteurs de pointe Marble, du cap Roberts et de New Harbor.
Les aires désignées doivent être utilisées pour l'atterrissage des hélicoptères. Lorsqu'il n'en existe pas, il convient d'utiliser si possible les aires d'atterrissage connues.
Les dispositifs de bornage clairement visibles en vol doivent être utilisés pour signaler les aires d'atterrissage d'hélicoptères.
Les hélicoptères ne doivent pas utiliser de grenades fumigènes sauf pour des raisons impérieuses de sécurité.
Les charges sous élingue doivent être arrimées avec soin. Les opérations d'élingage sont encadrées par des agents dûment formés.
Les décharges de carburant sont interdites.
Lors des déplacements à pied, il convient de rester dans toute la mesure du possible sur les pistes existantes.
Il faut éviter de marcher sur les zones de végétation.
Il est interdit d'ériger des cairns dans la zone.
Les caractéristiques spéciales et les lignes directrices qui leur sont applicables doivent être connues de tous.
Sécurité
Les individus et les groupes doivent apporter avec eux dans la zone suffisamment de matériel ― de survie ou autre ― pour assurer leur sécurité.
Emplacement et installation des camps
Les campements doivent être situés le plus loin possible des berges des lacs, des cours d'eau, des caractéristiques spéciales et des sites anciens d'expérimentation pour éviter les risques de dégradation ou de contamination. Il est interdit de camper dans le lit des cours d'eau, même s'ils sont à sec.
Quand des roches sont déplacées pour installer un camp ou pour toute autre activité, elles doivent si possible être replacées dans leurs traces et, à tout le moins, la face incrustée de sel orientée vers le sol.
Les campements doivent être réutilisés dans la mesure du possible.
L'emplacement des campements doit être consigné dans le rapport de visite du groupe.
On veillera à ce que le matériel et les provisions soient en permanence solidement arrimés pour éviter d'être emportés en cas de vents forts.
Carburant et produits chimiques
Des mesures doivent être adoptées pour prévenir tout déversement accidentel de produits chimiques, notamment les réactifs et les isotopes (stables ou radioactifs). Les produits chimiques de toutes sortes doivent être utilisés sur des bacs collecteurs ou d'autres récipients. Quand l'utilisation de radio-isotopes est autorisée, les conseils de sécurité et de manutention doivent être strictement respectés.
En cas d'utilisation de produits chimiques ou de carburant, on veillera à disposer d'équipements de lutte contre les déversements adaptés aux volumes utilisés. Les personnes travaillant avec des produits chimiques et des carburants doivent en connaître le maniement et les procédures d'action applicables en cas de déversement.
Les récipients de produits chimiques et de carburant doivent être bien calés au sol et bouchés, notamment sur la glace de lac.
Tous les fûts de carburant doivent disposer d'un deuxième confinement, d'un type ou d'un autre.
On utilisera des bidons à becs verseurs pour remplir la cuve des groupes électrogènes. Le ravitaillement des groupes électrogènes et des véhicules doit s'effectuer sur des bacs collecteurs à matelas absorbants.
Les véhicules ne doivent être vidangés qu'au-dessus de bacs collecteurs.
Toutes les décharges accidentelles de carburant doivent être nettoyées dans toute la mesure du possible et documentées, coordonnées y compris, dans les rapports d'activité.
Lacs
Les explosifs sont interdits sur les lacs.
Les véhicules ne peuvent circuler sur la glace de lac qu'en cas de nécessité impérieuse ; ils doivent être garés sur la glace pérenne plutôt que sur la glace marginale pendant la fonte d'été.
Dans la mesure du possible, on veillera à ne rien laisser geler dans la glace de lac qui pourrait ultérieurement provoquer une ablation ou une contamination.
On évitera de nager ou de plonger dans les lacs, sauf avec l'autorisation d'un programme national.
Cours d'eau
Il faut éviter de franchir des cours d'eau ; quand cela s'avère nécessaire, on utilisera chaque fois que possible les points de passage désignés.
Il faut systématiquement s'abstenir de marcher dans le lit des cours d'eau pour éviter d'en perturber le biote.
On évitera de marcher près des rives des cours d'eau pour en éviter l'érosion.
Fonds et flancs de vallées
Il faut s'abstenir de perturber les phoques et les manchots momifiés.
On s'écartera des éboulis et des dunes de sable pour éviter leur éboulement.
On évitera de traverser les zones anciennes d'expérimentation pédologique pour ne pas les perturber.
On s'abstiendra de perturber les deltas soulevés qui marquent des littoraux anciens.
Désert d'altitude
On s'attachera à ne pas endommager les formations rocheuses délicates.
A N N E X E B
LIGNES DIRECTRICES COMPLÉMENTAIRES
POUR LA CONDUITE DE RECHERCHES SCIENTIFIQUES
Les travaux de recherche entrepris dans les McMurdo Dry Valleys portent sur le climat, les glaciers, les cours d'eau, les lacs, les sols ainsi que la géologie et la géomorphologie locales. Les lignes directrices ci-après visent à prévenir et à atténuer l'impact des activités de recherche engagées dans des environnements essentiels de la zone. Elles sont fondées sur le rapport intitulé McMurdo Dry Valley Lakes : Impacts of Research Activities (Wharton, R.A. and Doran, P.T., 1998), qui résulte d'un atelier international regroupant des scientifiques effectuant des travaux de recherche dans la zone.
Sites d'échantillonnage et d'expérimentation
Le matériel d'échantillonnage doit être nettoyé avant d'être introduit dans la zone.
L'emplacement des sites d'échantillonnage doit être consigné dans le rapport de visite du groupe.
Il ne faut ni déplacer ni collecter de quelconques spécimens, notamment des fossiles, sauf à des fins scientifiques et pédagogiques.
Dès lors qu'un trou d'échantillonnage a été foré dans la glace de lac ou qu'un puits a été creusé dans le sol, il doit rester propre et tout le matériel d'échantillonnage doit être sécurisé.
On évitera de laisser des bornes (des drapeaux par exemple) ou d'autres matériels sur place pendant plus d'une campagne sans y consigner le numéro et la durée du projet.
Installations scientifiques
S'agissant des installations scientifiques, notamment les stations météorologiques, les monuments géographiques, les relais de communication, les systèmes de surveillance des lacs et les limnigraphes :
― les installations doivent être érigées avec prudence, être facilement récupérables en cas de besoin, et toujours solidement arrimées pour éviter d'être emportées par vent fort ;
― toutes les installations présentes dans la zone doivent être clairement identifiées par pays, nom du chercheur principal et année d'installation ;
― un rendement énergétique optimal doit être recherché et il convient de privilégier dans toute la mesure du possible les énergies renouvelables ;
― les installations doivent présenter un risque minimal d'émissions nocives pour l'environnement (on utilisera par exemple des piles à électrolyte gélifiée ou d'autres types de piles hermétiques) ;
― l'emplacement géographique des installations doit être enregistré ;
― les matériaux susceptibles de se briser à basse température, comme nombre de plastiques à base de polyéthylène, doivent être évités. De même, les composants en bois et en tissu des structures semi-permanentes doivent être évités car ils s'usent sous l'effet de l'abrasion éolienne et sont une source de défaillance occasionnelle.
Cours d'eau
On optera pour des canaux plutôt que des déversoirs.
Pour la construction des canaux et des ouvrages de maîtrise, on utilisera du sable local ou du sable en sac.
Une documentation sera constituée concernant l'emplacement géographique de tous les ouvrages de maîtrise des cours d'eau, des transects biologiques et des instruments.
On examinera périodiquement (tous les 3 à 5 ans) l'ensemble des ouvrages (comme les canaux) pour détecter toute dégradation, évaluer leur utilité et déterminer l'opportunité de leur démantèlement.
L'utilisation de traceurs et les manipulations seront limitées au minimum nécessaire. Dans la mesure du possible, on aura recours à la modélisation pour transposer les résultats d'expériences à d'autres cours d'eau et bassins lacustres.
On se bornera à utiliser des traceurs naturels et on conservera des relevés de leur utilisation.
Les expériences fondées sur l'utilisation de traceurs seront conçues de manière à limiter leur mouvement dans les lacs. L'augmentation des flux imputable à l'expérience doit rester mineure par rapport au total du flux moyen annuel dissous dans les cours d'eau. On choisira des sites d'expérimentation présentant des tronçons suffisamment longs pour que ces réactions soient achevées avant la fin du tronçon.
Des sites spécifiques seront établis aux fins d'échantillonnage de la biomasse ; leur emplacement géographique, l'ampleur de l'échantillonnage et sa fréquence seront consignés.
Les échantillonnages de biomasse seront limités aux quantités requises pour les analyses prévues et l'archivage.
Aux fins de quantification de l'évolution de la biomasse dans les cours d'eau, on définira et on appliquera des méthodes (comme l'analyse spectrale) ne reposant pas sur la collecte d'échantillons.
Lacs
On s'attachera à limiter l'emprise et la durée des structures implantées sur la glace. Quand des structures sont installées à proximité du littoral, elles doivent être érigées sur la glace pérenne plutôt que sur la glace marginale qui est susceptible de fondre très rapidement. L'emplacement géographique des structures installées sur la glace doit être enregistré.
L'utilisation de matériel alimenté par des combustibles fossiles sera limitée autant que faire se peut et on privilégiera les dispositifs solaires ou manuels. Des moyens de confinement (comme des bacs collecteurs) seront installés entre le matériel (moteurs, outils, etc.) et la glace pour minimiser les risques d'infiltration d'hydrocarbures dans la glace et de fonte de la couche de surface. Des équipements de lutte contre les déversements doivent toujours être disponibles à proximité.
Des relevés de la zone doivent être effectués, notamment l'ampleur des déblais de glace et les coordonnées géographiques. Les zones d'accès au lac et celles où ont été effectués des échantillonnages doivent être réutilisées dans toute la mesure du possible.
L'utilisation de véhicules à moteur sera réduite au minimum. Les véhicules tout-terrain à moteur à quatre temps sont préférables aux motoneiges à moteur deux temps (du fait de leur moindre rendement énergétique, les moteurs à deux temps augmentent les émissions dues aux hydrocarbures et les émissions de particules).
Les véhicules motorisés doivent être conduits très prudemment pour éviter de capoter ou de traverser la couverture de glace.
On évacuera les matériaux qui remontent de la glace. Il ne faut ni déverser ni déposer de l'eau ou des échantillons de sédiments sur la glace lacustre.
On réduira le nombre de survols en hélicoptère dès que la surface de glace commence à fondre et les atterrissages sur les lacs seront aussi peu fréquents que possible.
On évitera d'entreposer du matériel sur la glace de lac.
Dans la mesure du possible, on utilisera des instruments et du matériel d'échantillonnage différents (par exemple les collecteurs d'eau et les filets à plancton) pour chaque lac afin d'éviter les risques de contamination. Les instruments et le matériel d'échantillonnage doivent être parfaitement nettoyés et, si possible, stérilisés, avant d'être utilisés dans d'autres lacs.
Les déchets chimiques, le glycol et tous les autres déchets liquides (y compris les eaux usées provenant des lacs eux-mêmes) doivent être soigneusement manipulés pour prévenir les déversements accidentels.
Pour toute expérience utilisant des radio-isotopes, des isotopes stables ou d'autres traceurs, on cherchera à privilégier les travaux de laboratoire plutôt que les travaux in situ afin de préserver l'intégrité des propriétés biologiques et chimiques des lacs. Des calculs préliminaires seront effectués pour déterminer l'impact potentiel des expériences à base d'isotopes. Toute introduction sur le site doit être décrite et consignée par écrit.
Les protocoles d'échantillonnage doivent prévoir l'utilisation de câbles sans métal et de récipients d'échantillonnage comme les flacons go-flow afin d'éviter toute contamination des lacs par les métaux.
Pour faire fondre les trous d'accès, on utilisera de préférence des substituts du glycol sans danger pour l'environnement (comme les antigels biodégradables).
On réduira le volume d'eaux usées au minimum en ne collectant que les quantités d'eau et de sédiments strictement nécessaires aux fins des travaux de recherche.
Les personnes travaillant sur la glace lacustre doivent recevoir une formation sur les mesures à prendre pour réduire les pertes d'équipement dans les trous.
Une formation appropriée sera dispensée aux plongeurs et aux équipes de soutien afin de minimiser les impacts de leurs activités sur l'environnement du lac.
Avant d'effectuer des plongées ou d'utiliser des engins télécommandés dans un lac, on examinera l'historique des plongées effectuées sur le site de recherche envisagé, la proximité d'autres zones d'intérêt et la vulnérabilité de la colonne d'eau et du benthos aux perturbations. Ces mêmes considérations s'appliquent aux autres activités d'échantillonnage et de mesure.
On décrira et on consignera toutes les informations relatives aux plongées et à l'utilisation d'engins télécommandés, notamment leur date, leur intensité et leur durée.
Il faut avoir recours aux technologies de pointe (comme les dispositifs à circuit fermé et les systèmes push-pull ) permettant d'atténuer les impacts de la plongée sur l'environnement.
Sols
A la fin des travaux, les surfaces perturbées seront remises dans un état aussi proche que possible de leur état d'origine. Dans le cas d'excavations de grande taille (de plus de 1 m²), il faut prendre des photos avant de déblayer le sol afin d'avoir une base de référence pour la remise en état du site. On consignera l'emplacement du site restauré.
Les déblais seront stockés sur des bâches ou des tapis pendant l'échantillonnage des sols.
Tous les déblais seront remis en place pour ramener le terrain à son état préalable et les pavages désertiques seront reconstitués dans la mesure du possible. Avant de commencer à déblayer le sol, on peut ôter les pavages de la surface et les conserver de côté pour les remettre en place ultérieurement.
L'emplacement géographique de tous les sites d'échantillonnage pédologique (même lorsqu'ils ont été rebouchés) sera consigné.
Des évaluations environnementales exhaustives seront préalablement réalisées pour toutes les expériences provoquant une modification exogène.
On utilisera aussi peu que possible de matériel mécanisé (comme les foreuses Cobra et les tarières).
Glaciers
Il convient de minimiser l'utilisation d'eau sous forme liquide (comme les perforatrices à injection d'eau chaude).
On évitera d'utiliser des produits et des solutions chimiques sur la glace.
S'il faut installer des piquets ou d'autres dispositifs de bornage sur un glacier, leur nombre sera réduit aux stricts besoins des travaux de recherche ; dans la mesure du possible, on y enregistrera le numéro et la durée du projet.
Des équipements de lutte contre les déversements doivent être disponibles sur tous les sites où sont utilisés des outils mécaniques. Des bacs collecteurs doivent toujours être utilisés pendant le ravitaillement en carburant.
Les groupes électrogènes doivent être bien réglés pour réduire les émissions au minimum ; ils ne sont utilisés qu'en cas de nécessité. Les groupes électrogènes et les bidons de carburant sont toujours conservés sur des bacs collecteurs.
Dans la mesure du possible, on utilisera pour les opérations de sciage de grande envergure des tronçonneuses électriques alimentées par des groupes électrogènes à moteur à quatre temps (moins polluants que les moteurs à deux temps). On évitera de lubrifier la chaîne des tronçonneuses quand on découpe de la glace froide.
A la fin des projets de recherche, il faut évacuer tous les matériaux ― bois, métal et capteurs ― pris dans la glace afin de minimiser les risques de contamination.
On utilisera des piles à électrolyte gélifiée ou d'autres types de piles hermétiques.
Désert d'altitude
On se bornera à prélever les seuls échantillons de la communauté endolithique nécessaires aux fins des analyses scientifiques.
A N N E X E C
LIGNES DIRECTRICES POUR LES AIRES D'INSTALLATIONS
Les aires d'installations sont les zones désignées autour des installations suivantes qui sont administrées par les programmes nationaux opérant dans la zone : cabanes du lac Vanda, camp de Lower Wright, cabane du col Bull, camp du cap Roberts, camp de New Harbor, camp F-6, camp du lac Fryxell, camp du lac Hoare, camp du lac Bonney, station de ravitaillement de pointe Marble, camp du glacier Odell et site d'atterrissage d'Odell, et relais radioélectriques de mont Newall.
Lignes directrices spéciales applicables aux activités conduites dans les aires d'installations :
― les installations, les campements, les aires d'atterrissage pour hélicoptère et les entrepôts de matériel doivent être situés dans les limites des aires d'installations ;
― les sites de campement et d'entreposage situés dans les aires d'installations doivent être réutilisés dans la mesure du possible ;
― les dispositions prises pour le stockage et la manutention du carburant à l'intérieur des sites doivent tenir compte des critères arrêtés dans le plan de gestion de la zone gérée spéciale de l'Antarctique des McMurdo Dry Valleys en prévoyant un système de confinement secondaire, du matériel approprié pour les opérations de remplissage, de décantation ou d'entretien, un stockage sûr et des dispositifs adéquats d'intervention en cas de déversement ;
― tous les déchets doivent être gardés en lieu sûr jusqu'à leur enlèvement.
Les lignes de démarcation des aires d'installations sont définies au tableau 3.
Tableau 3 : lignes de démarcation des aires d'installations situées dans la zone
AIRES D'INSTALLATIONS |
DESCRIPTION DES LIGNES DE DÉMARCATION |
COORDONNÉES DES LIGNES |
---|---|---|
Cabanes du col Bull. |
La ligne de démarcation englobe le platier caillouteux sur lequel se trouvent les cabanes et les tentes ; elle est bornée au nord par un gros rocher, à l'est et à l'ouest par de petites crêtes rocheuses, et au sud par une ligne entre les extrémités de la crête. Une SMA est implantée bien à l'ouest de la ligne de démarcation de la zone. |
77,518 1° S, 161,853 9° E 77,517 9° S, 161,849 3° E 77,516 4° S, 161,851 9° E 77,516 7° S, 161,855 9° E |
Cabanes du cap Roberts. |
La ligne de démarcation renferme toute la zone basse entre les plages nord et sud de cap Roberts, y compris les deux cabanes et l'entrepôt à carburant. Le coin sud-est de la zone se situe à l'entrepôt de carburant, puis la ligne de démarcation se poursuit au nord le long d'une pente caillouteuse, puis à l'ouest en suivant le bord d'un zone de rochers, et au sud derrière les cabanes, en suivant le bord d'une autre pente pierreuse. La zone est bornée au sud par le littoral d'une petite baie. |
77,034 6° S, 163,178 9° E 77,034 6° S, 163,179 9° E 77,034 8° S, 163,180 7° E 77,036 0° S, 163,179 8° E |
Camp F-6. |
La ligne de démarcation commence en un point situé au sud-ouest dé l'aire d'atterrissage des hélicoptères, se poursuit en direction nord-est jusqu'à un point situé juste à l'est de la cache d'urgence (caisson de survie), puis au nord en contournant la tente la plus au nord-est, à l'ouest jusqu'à un point au nord-ouest des tentes (près du lac), au sud en contournant le déversoir, et au sud-est jusqu'au point de départ près de l'aire d'atterrissage des hélicoptères. |
77,608 8° S, 163,255 4° E 77,608 4° S, 163,257 1° E 77,607 6° S, 163,257 7° E 77,607 6° S, 163,256 6° E 77,607 7° S, 163,253 5° E 77,608 3° S, 163,253 2° E |
Camp du lac Bonney. |
La ligne de démarcation commence en un point à l'ouest de la remise du groupe électrogène proche du lac, se poursuit au sud-est jusqu'à un rocher situé derrière une tente, puis au nord-est jusqu'à une colline surplombant une tente, au nord-est, puis au nord jusqu'à un point situé au nord-est de la tente la plus à l'est, à l'ouest jusqu'au littoral, au sud-ouest le long du littoral ; elle passe au nord de l'aire d'atterrissage des hélicoptères, se poursuit au sud-ouest le long de la berge du lac jusqu'à un point au nord-ouest de la station météorologique, pour revenir ensuite au point de départ en dessous de la remise du groupe électrogène. |
77,716 0° S, 162,456 2° E 77,716 5° S, 162,459 3° E 77,716 2° S, 162,463 2° E 77,715 8° S, 162,465 5° E 77,715 0° S, 162,462 1° E 77,715 3° S, 162,460 2° E |
Camp du lac Fryxell. |
Au coin sud-est, la ligne de démarcation suit la berge du lac jusqu'à un point au sud-ouest de l'aire d'atterrissage des hélicoptères, remonte jusqu'au petit plateau situé sous la colline, passe derrière la tente la plus éloignée au coin nord-ouest, puis à l'est du cours d'eau, au sud-est le long de la berge du cours d'eau jusqu'à la tente la plus à l'est, puis au sud jusqu'au point de départ près du lac. |
77,606 3° S, 163,126 7° E 77,606 6° S, 163,122 9° E 77,605 7° S, 163,121 8° E 77,605 6° S, 163,121° E 77,604 9° S, 163,121 2° E 77,604 8° S, 163,125 2° E 77,605 2° S, 163,126 5° E 77,606 3° S, 163,126 6° E |
Camp du lac Hoare. |
La ligne de démarcation part d'un endroit pierreux au sud-est des aires d'atterrissage des hélicoptères, se poursuit au nord en contournant la cache d'urgence, puis au nord-est jusqu'à un rocher au nord-ouest de la tente la plus à l'ouest, puis au nord-est jusqu'à un point au nord d'autres tentes, puis de nouveau au nord-est jusqu'à la tente la plus au nord-est, au sud le long du cours d'eau/glacier jusqu'à un point à l'est des anciennes installations du lac Hoare (salle de bains et remise de matériel de plongée), au sud-ouest jusqu'à la fin de la flèche, au nord-ouest jusqu'à la plage située sous le bâtiment principal, et au nord-ouest jusqu'au point de départ, proche des aires d'atterrissage des hélicoptères. |
77,623 3° S, 162,897 8° E 77,623 1° S, 162,897 7° E 77,622 5° S, 162,897 9° E 77,621 9° S, 162,899 3° E 77,621 0° S, 162,904 7° E 77,621 0° S, 162,905 8° E 77,623 2° S, 162,906 6° E 77,624 5° S, 162,905 6° E 77,623 5° S, 162,900 8° E |
Cabanes du lac Vanda. |
La ligne de démarcation suit le bord de la zone basse sur laquelle sont installés les cabanes, la SMA, le site borné d'atterrissage des hélicoptères et les tentes. |
77,523 6° S, 161,685 9° E 77,523 4° S, 161,686 1° E 77,522 3° S, 161,690 9° E 77,522 4° S, 161,691 9° E 77,522 6° S, 161,691 9° E 77,523 5° S, 161,687 5° E |
Camp de Lower Wright. |
La ligne de démarcation englobe la cabane, un site borné d'atterrissage pour hélicoptères et un caisson d'urgence. Elle est bornée par les pentes qui s'élèvent sur les versants ouest et est, une importante fissure dans le pavage à l'extrémité sud et des zones pierreuses à l'extrémité nord. Une station météorologique et un déversoir se trouvent hors de l'aire et sont accessibles à pied depuis le site. |
77,442 6° S, 162,650 7° E 77,442 2° S, 162,650 3° E 77,442 1° S, 162,652 2° E 77,442 5° S, 162,652 5° E |
Station de ravitaillement de pointe Marble. |
La ligne de démarcation commence au point le plus à l'est (à l'est des puits creusés dans le sol), se poursuit au nord-ouest en contournant la principale aire d'installations, puis au nord-ouest en contournant la conduite et les réservoirs de carburant, au nord-ouest le long de la route, au sud-ouest en contournant l'extrémité de la route et la zone d'étape, au sud-est le long de la route puis en contournant les aires d'atterrissage des hélicoptères, au sud-est en contournant l'étang, et au nord-est jusqu'au point à l'est des puits creusés dans le sol. |
77,414 3° S, 163,690 1° E 77,413 6° S, 163,687° E 77,413 5° S, 163,683 7° E 77,413 4° S, 163,680 1° E 77,411 9° S, 163,670 8° E 77,412 3° S, 163,669 2° E 77,414 3° S, 163,679° E 77,414 8° S, 163,687 8° E |
Relais radioélectrique de mont Newall. |
La ligne de démarcation commence au point situé le plus au nord-est, au nord-est de la remise à matériel verte, puis se poursuit au sud-ouest le long du flanc sud-est de la crête en contournant la remise à matériel verte, le relais néo-zélandais, l'éolienne, la cabane AFTEC, l'antenne, la cabane de survie, la cache de survie, puis elle contourne l'aire d'atterrissage des hélicoptères, se poursuit au nord-est le long du flanc nord-ouest de la crête en contournant la cabane du camp, l'antenne, la cabane AFTEC, l'éolienne, le relais néo-zélandais et jusqu'au point de départ, la remise à matériel verte. |
77,503 9° S, 162,626 7° E 77,504 1° S, 162,626 6° E 77,504 3° S, 162,625 8° E 77,504 5° S, 162,625 3° E 77,504 5° S, 162,625 3° E 77,504 8° S, 162,624 4° E 77,505 2° S, 162,622 2° E 77,504 9° S, 162,621 3° E 77,504 7° S, 162,623 3° E 77,504 3° S, 162,624 9° E 77,503 9° S, 162,626° E |
Camp de New Harbor. |
La ligne de démarcation commence en un point situé au nord-ouest de la remise du groupe électrogène (sur la berge), se poursuit au sud-ouest au-delà de la zone d'élingage, à l'est jusqu'à un point au sud de l'aire d'atterrissage des hélicoptères, au nord-est jusqu'à un point à l'est des principales cabanes Jamesway, au nord-ouest jusqu'à un point au nord du bâtiment abritant le laboratoire, au sud-ouest jusqu'à un point situé juste au nord de l'ancien trou de forage, et au sud-ouest le long de la berge jusqu'au point de départ près de la remise du groupe électrogène. |
77,577 7° S, 163,517 5° E 77,578 5° S, 163,516 3° E 77,578 3° S, 163,519 9° E 77,577 8° S, 163,522 3° E 77,577 2° S, 163,519 8° E 77,577 3° S, 163,518 5° E |
Camp et site d'atterrissage du glacier d'Odell. |
Cette aire d'installations comporte deux groupes de structures distinctes : le camp du glacier Odell et le site d'atterrissage d'Odell. La ligne de démarcation du camp est définie comme étant un cercle de 35 mètres de rayon à partir du centre du camp, englobant la cabane, le groupe électrogène, l'éolienne, les batteries solaires, une tente Scott et le site d'atterrissage des hélicoptères. Le camp est établi dans une cuvette formée par les pentes glacées du glacier et une échancrure dans les collines Allan (à une jonction de glace bleue et d'une pente neigeuse sur le flanc des collines Allan). La ligne de démarcation du site d'atterrissage d'Odell est définie comme étant le lobe nord du glacier Odell. |
Camp du glacier d'Odell : un cercle d'un rayon de 35 mètres à partir du centre du camp défini par les coordonnées 76,681 0° E, 159,913 4° S. Site d'atterrissage du glacier d'Odell : entre 76,647 2° S, 159,969 0° E (seuil) et 76,662 9° S, 159,955 3° E (extrémité de départ), 1 790 mètres de long et 104 mètres de large. |
Tableau 4 : aires d'atterrissage d'hélicoptères
dans chacune des aires d'installations de la zone
AIRES D'INSTALLATIONS |
NOMBRE DE SITES désignés pour l'atterrissage des hélicoptères |
---|---|
Cabane du col Bull. |
1 aire |
Camp de cap Roberts. |
0 aire |
Camp F-6. |
1 aire |
Camp du lac Bonney. |
1 aire |
Camp du lac Fryxell. |
2 aires avec zone d'élingage |
Camp du lac Hoare. |
2 aires avec zone d'élingage |
Cabanes du lac Vanda. |
1 aire |
Cabanes de Lower Wright. |
1 aire |
Station de ravitaillement de pointe Marble. |
3 aires |
Relais radioélectrique de mont Coates. |
0 aire |
Relais radioélectrique de mont Newall. |
1 aire |
Camp de New Harbor. |
1 aire avec zone d'élingage |
Camp et site d'atterrissage du glacier d'Odell. |
1 aire |
A N N E X E D
LIGNES DIRECTRICES POUR L'AIRE DE TOURISME
Lignes directrices spéciales pour les activités conduites au sein de l'aire de tourisme :
― les déplacements de touristes dans cette aire se font en petits groupes guidés ;
― les voyagistes veillent à ce que les sentiers situés dans l'aire de tourisme soient clairement balisés et que les visiteurs s'y tiennent. Les bornes utilisées pour délimiter les routes touristiques et les sites remarquables doivent être enlevées à la fin de chaque visite ;
― les tours atterrissent sur l'aire située par 77,635 8° de latitude sud et 163,065 6° de longitude est ;
― les groupes de touristes ne peuvent camper dans l'aire de tourisme sauf pour des raisons de survie et de sécurité ;
― il faut éviter les lits des cours d'eau et des étangs. Si des cours d'eau doivent être franchis, il faut utiliser des lieux de passage désignés, y compris les rochers existants ; et
― les activités envisagées et conduites dans la zone doivent avoir lieu en conformité avec la recommandation XVIII-1 de la RCTA.
L'aire de tourisme est située dans la vallée Taylor, à proximité du glacier Canada. La ligne de démarcation part du point le plus au nord, à proximité du glacier Canada, se poursuit au sud-est jusqu'à un point au nord-ouest d'une zone recouverte de mousse et près d'un phoque momifié, puis au sud-ouest le long du glacier Canada, au sud jusqu'à un point au sud-ouest d'une borne en bambou, au sud-est jusqu'à un point au sud d'un cairn, au sud-est en suivant des points élevés englobant la partie basse de l'aire et un sentier piéton jusqu'à un point au sud, puis au nord en parallèle du sentier piéton, le long de reliefs élevés, au nord-ouest en passant au nord-est d'un phoque momifié et des tentes, jusqu'au point de départ le plus au nord du glacier Canada.
A N N E X E E
LIGNES DIRECTRICES APPLICABLES
AUX CARACTÉRISTIQUES SPÉCIALES
Les lignes directrices suivantes s'appliquent aux caractéristiques spéciales énumérées dans la présente annexe :
― les activités d'échantillonnage et de recherche sont limitées au minimum sur les caractéristiques spéciales et à proximité ;
― tous les travaux d'échantillonnage sur les caractéristiques spéciales, notamment leur genre et leur quantité, sont consignés aux rapports de visite des groupes et communiqués au programme national compétent ;
― les hélicoptères doivent atterrir à bonne distance des caractéristiques spéciales.
Caractéristiques spéciales : emplacement géographique, description et lignes directrices spéciales qui leur sont applicables
1. Mesa Prospect (77,523 7° S, 161,889 6° E).
La mésa Prospect contient des sédiments marins uniques :
― on évitera de marcher sur la mésa sauf pour y réaliser des travaux de recherche.
2. Ravine Argo (77,519 7° S, 161,690 1° E).
Ce segment de cours d'eau à travers la station Vanda est un dépôt marin unique du Miocène moyen :
― on évitera de marcher trop près du bord surplombant la ravine.
3. Pavage Boulder (77,522 7° S, 161,746 6° E).
Le pavage Boulder se situe sur l'Onyx et abrite le tapis microbien le plus étendu de la vallée Wright ; il sert de filtre biologique pour le lac Vanda :
― on évitera de traverser le pavage Boulder sauf pour y prélever des échantillons ;
― pendant les travaux d'échantillonnage, on marchera sur les rochers pour éviter de piétiner le tapis microbien.
4. Promontoire Battleship (76,899 6° S, 161,005 5° E).
Promontoire de grès abritant de nombreuses communautés cryptoendolithiques :
― on prendra soin de ne pas endommager les roches et les communautés anciennes.
5. Etang Don Juan (77,563 0° S, 161,189 6° E).
Ecosystème hypersalin abritant des dépôts salins uniques :
― on évitera de traverser à pied le lac et les dépôts salins à proximité ;
― on ne perturbera pas les dépôts salins pour empêcher toute nouvelle dégradation.
6. Bassin versant du lac Trough (78,273 6° S, 163,465 2° E).
Exemple quasi-intact d'une unité hydrologique complète (cours d'eau, étangs, lacs) :
― il faut limiter au minimum les visites dans ce bassin versant qui n'a guère été visité jusqu'ici et constitue de ce fait un site de référence au paysage quasiment vierge.
7. Sand Dune field (77,371 5° S, 162,220 5° E), (dans la basse vallée Victoria).
La plus grande dune de sable de la zone :
― on évitera de marcher sur les dunes.
8. Anse des explorateurs (77,577 0° S, 163,516 9° E).
Un platier de sable recouvert par la marée et caractérisé par des bâches contenant des tapis benthiques uniques de diatomées et de cynobactéries :
― on évitera de marcher sur les aires d'échantillonnage scientifique et dans les bâches après leur dégel à la mi-novembre.
9. Sédiments Sirius du mont Feather (77,932 0° S, 161,436 7° E).
Un site important de sédiments Sirius.
A N N E X E I I
PLAN DE GESTION POUR LE SITE ET MONUMENT HISTORIQUE N° 77 ET LA ZONE GÉRÉE SPÉCIALE DE L'ANTARCTIQUE N° 3
Cap Denison, baie du Commonwealth,
terre George V, Antarctique oriental
67° 00' 13'' de latitude sud ― 67° 00' 50'' de latitude sud
142° 40' 001'' de longitude est ― 142° 41' 27'' de longitude est
Introduction
Le cap Denison, baie du Commonwealth, est l'un des principaux sites des premières activités humaines dans l'Antarctique. C'est là que se situait la base de l'expédition antarctique australasienne de 1911-1914, montée et dirigée par Douglas Mawson, plus tard Sir Douglas Mawson. Symbole majeur de l'époque héroïque de l'exploration antarctique, c'est l'un des six derniers sites de cette époque qui subsistent aujourd'hui. C'est également au cap Denison qu'ont été réalisées certaines des études antarctiques les plus anciennes et les plus complètes de géologie, géographie, géomagnétisme, astronomie, météorologie, glaciologie, océanographie, biologie, zoologie et botanique. Le cap Denison a servi de base de départ à de nombreuses explorations à l'intérieur des terres et on y trouve des objets associés à ces expéditions en traîneau, notamment des caches à provisions et du matériel. Etant donné l'importance considérable du cap Denison au plan historique, culturel et scientifique, la zone tout entière est protégée en tant que zone gérée spéciale de l'Antarctique (ZGSA) en vertu des articles 2, 4, 5 et 6 de l'annexe V du Protocole du Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement. Elle est également inscrite sur la liste des sites et monuments historiques conformément à l'article au paragraphe 1 de l'article IX du Traité sur l'Antarctique et au paragraphe 2 de l'article 8 de l'annexe V du Protocole.
Le cap Denison se caractérise par quatre vallées alignées de nord-ouest en sud-est. Les objets datant de l'expédition antarctique australasienne, notamment les bâtiments (cabanes Mawson) et d'autres structures, sont pour la plupart concentrés dans la plus occidentale des vallées ainsi que sur les flancs des deux côtés de cette vallée. Ces anciennes cabanes et leurs environs immédiats constituent la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 162.
1.0. Description des valeurs à protéger
Valeurs primaires
Ce projet de ZGSA englobe les valeurs historiques, archéologiques, sociales et esthétiques que possède le cap Denison.
Valeur historique
L' époque héroïque de l'Antarctique a été une période d'aventures et de découvertes fabuleuses. Le cap Denison, baie du Commonwealth, abrite les bâtiments, les structures et les reliques de la base principale de l'expédition antarctique australasienne de 1911-1914 dirigée par Douglas Mawson.
L'expédition de Mawson était essentiellement centrée sur la recherche scientifique. Cependant, elle avait aussi une visée exploratoire, axée sur la cartographie de toute la côte antarctique située immédiatement au sud de l'Australie. A compter du printemps 1912, au moins cinq expéditions en traîneau furent organisées dans ce but à partir du cap Denison, dont la tristement célèbre expédition en traîneau dans l'extrême est qui coûta la vie à Belgrave Ninnis et Xavier Mertz et dont Mawson lui-même réchappa de justesse. Au bout du compte, plus de 6 500 km furent ainsi parcourus par les traîneaux de l'expédition le long des côtes et dans l'arrière-pays.
Le cap Denison abrite de nombreuses reliques ayant trait aux travaux de l'expédition de Mawson, notamment les cabanes Mawson et d'autres objets importants et relativement intacts datant de l'époque héroïque . La plupart d'entre elles sont concentrées dans la plus occidentale des vallées et ses environs immédiats, mais les limites historiques de la base principale s'étendent plus loin. On trouve des objets et d'autres vestiges d'occupation, comme des caches à provisions, sur le cap tout entier. Ils constituent de précieuses ressources matérielles pour la recherche et l'interprétation, susceptibles de dévoiler des données scientifiques et informations sur des aspects de la vie des membres de l'expédition, qui ne figurent pas dans les comptes rendus écrits.
Valeurs esthétiques
Cette ZGSA est désignée pour préserver à la fois les objets subsistant sur le site et le paysage culturel du cap Denison où Mawson et ses collaborateurs ont vécu et travaillé. Le cap Denison se caractérise par un blizzard quasi permanent qui rend des plus difficiles l'accès au site et la conduite d'activités dans la région. Les vents systémiques et katabatiques s'engouffrent dans les vallées du cap où ils soufflent en couloir, fondant sur la cabane avec des rafales qui, en mai 1912, atteignirent 322 km/h (le vent moyen pour ce mois de l'année est de 98 km/h). Le cap Denison n'est pas seulement l'endroit le plus éventé l'Antarctique, c'est aussi l'endroit le plus éventé de la planète au niveau de la mer. Ce site présente ainsi le contexte physique et symbolique de l'isolement et des conditions extrêmes qu'ont endurés les membres de l'expédition et, par voie d'association, tous les chercheurs et explorateurs de l' époque héroïque . En désignant l'intégralité de la zone comme une ZGSA, on protège l'unique pouvoir évocateur du cap Denison dont les cabanes Mawson et Boat Harbour constituent les principales attractions visuelles. Les cabanes Mawson jouissent d'une protection complémentaire dans la ZSPA n° 162.
Valeurs pédagogiques
Avec pour toile de fond spectaculaire le plateau antarctique, la faune et la flore sauvages du cap Denison ainsi que les objets non perturbés qu'on y trouve représentent des valeurs pédagogiques importantes. L'isolement de la zone et les conditions atmosphériques extrêmes qui y règnent offrent aux visiteurs un aperçu unique en son genre des conditions qu'ont endurées les chercheurs et les explorateurs de l' époque héroïque tout en leur donnant la possibilité de mieux apprécier leurs exploits.
Valeurs environnementales
La rareté des zones relativement libres de glace dans la région immédiate a permis le développement d'un vaste assortiment de formes organiques au cap Denison (annexes A et C). La plus proche des zones libres de glace de taille égale ou supérieure au cap Denison se trouve à environ 20 km à l'est du cap Denison (à partir du centroïde de la ZGSA) et quelque 60 km vers l'ouest. Le cap, qui est un lieu de rassemblement pour les phoques de Weddell, les léopards et les éléphants de mer, est aussi un lieu de reproduction pour les manchots Adélie, les pétrels de Wilson, les pétrels des neiges et les labbes antarctiques.
La flore du cap Denison se compose de 13 espèces de lichen présentes sur les roches et autres moraines dans l'ensemble de la péninsule. Ces espèces sont énumérées à l'annexe C. Il ne semble pas y avoir de bryophytes. La répartition des lichens sur les roches qui sont soumises à différents schémas d'ablation de la neige les rend vulnérables au piétinement et aux autres perturbations que causent les visiteurs, quel que soit le nombre peu fréquent de visites.
Il y a au cap Denison treize petits lacs associés à l'action glaciaire ; ils en constituent une caractéristique permanente et sont gelés pendant la quasi-totalité de l'année. Ces lacs sont aussi susceptibles de subir des modifications physiques, chimiques et biologiques dans les limites de leur bassin versant, ce qui impose une gestion des activités humaines à l'échelle de l'ensemble du bassin versant.
Valeurs scientifiques
Mawson, un géologue, a monté son expédition pour examiner la théorie de la jonction des plaques continentales et les processus glaciaires et climatiques. Il voulait également étudier le pôle magnétique sud et en dresser la carte magnétique pour faciliter la navigation, réaliser des études biologiques, identifier des espèces nouvelles et mettre en place une station météorologique.
Le cap Denison permet de répéter les expériences menées par Mawson et d'effectuer des études complémentaires dans les domaines du magnétisme, de la météorologie, de la biologie et dans d'autres sciences. Ainsi, bien que les lacs de l'Antarctique soient en général jugés précieux du fait de leurs écosystèmes naturels relativement simples, aucun échantillonnage n'a été effectué dans les lacs du cap Denison et leur biote n'a pas été étudié. On y trouve en outre de nombreuses algues d'eau douce ; mais, une fois de plus, aucune étude n'a été réalisée. Les relevés de l'expédition de Mawson constituent un ensemble de données auxquelles pourraient être comparés les résultats des recherches modernes et l'isolement du site le rend extrêmement précieux car il peut servir de site témoin pour d'autres zones soumises à davantage d'activités humaines.
Buts et objectifs
La gestion de la zone a pour but de faciliter la planification et la coordination des activités actuelles et futures conduites dans la zone, d'éviter d'éventuels conflits et d'améliorer la coopération entre les Parties afin de prévenir toute dégradation des valeurs de la zone et d'écarter les principales menaces auxquelles elles sont soumises. Les objectifs de gestion sont les suivants :
― prévenir toute dégradation de la zone, de ses caractéristiques, de ses objets et de ses valeurs ;
― assurer la conservation des valeurs patrimoniales de la zone grâce à un programme structuré de conservation ; et
― permettre la mise en œuvre d'activités de gestion favorisant la protection des valeurs et caractéristiques de la zone.
3.0. Activités de gestion
Les activités de gestion ci-après peuvent être entreprises pour protéger les valeurs de la zone :
― les activités de recherche ou autres qui sont indispensables ou souhaitables pour la connaissance, la protection et la conservation des valeurs de la zone ;
― l'enlèvement d'objets qui n'ont pas trait à l'expédition antarctique australasienne de 1911-1914 et/ou aux expéditions antarctiques britanniques, australiennes et néo-zélandaises (BANZARE) de 1929-1931 et qui compromettent les valeurs historiques et esthétiques de la zone, à condition que leur enlèvement ne porte pas atteinte aux valeurs de la zone et que les informations pertinentes les concernant soient consignées avant leur enlèvement. On envisagera en priorité l'enlèvement des installations de terrain situées dans la zone de protection visuelle, en tenant compte des besoins (notamment en matière de sécurité) des agents de conservation et des travaux du programme de conservation ;
― l'entretien indispensable des autres objets et infrastructures, dont la station météorologique automatique ;
― l'installation de panneaux de signalisation indiquant les lignes de démarcation des SMH et de la ZGSA ;
― les visites nécessaires pour déterminer si la zone continue de répondre aux buts pour lesquels elle a été désignée et faire en sorte que les mesures de gestion soient adéquates ; et
― les consultations avec les autres programmes antarctiques nationaux opérant dans la région ou avec ceux ayant un intérêt pour la gestion des sites historiques de l'Antarctique ou une expérience en la matière, dans le but d'assurer la bonne mise en œuvre des dispositions ci-dessus.
4.0. Durée de la désignation
Cette ZGSA est désignée pour une durée indéterminée.
5.0. Description de la zone
5.1. Coordonnées géographiques, bornage
et caractéristiques du milieu naturel
Le cap Denison (67° 00' 13'' de latitude sud ― 67° 00' 050'' de latitude sud ; 142° 39' 02'' de longitude est ― 142° 41' 28'' de longitude est), est situé au centre de la baie du Commonwealth, une bande littorale de 60 km de large qui s'étend sur terre George V, à quelque 3 000 km au sud de Hobart (Australie). Le cap lui-même est une flèche escarpée de 1,5 km de large constituée de glace, de neige, de roches et de moraines, qui s'avance dans la baie du Commonwealth depuis la paroi abrupte de la calotte glaciaire du continent antarctique. Boat Harbour, sur le versant occidental du cap, forme une échancrure de 400 mètres de long sur la côte.
La ZGSA désignée (Carte A) s'étend de Land's End (67° 00' 46'' de latitude sud, 142° 39' 24'' de longitude est) à l'ouest, suit le littoral jusqu'à la pointe nord de la côte occidentale de Boat Harbour (67° 00' 24'' de latitude sud, 142° 39' 28'' de longitude est), traverse l'entrée de Boat Harbour (en suivant une diagonale droite orientée nord-est) jusqu'à la pointe nord de la butte Penguin (67° 00' 17'' de latitude sud, 142° 39' 31'' de longitude est) sur la côte orientale de Boat Harbour, suit le littoral dans une direction sud-est, en descendant jusqu' à John O'Groats (67° 00' 47'' de latitude sud, 142° 41' 27'' de longitude est). Au sud, la ligne de démarcation s'étend en ligne droite de Land's End à John O'Groats le long du 67° 00' 47'' de latitude sud. Sauf pour la traversée de l'entrée de Boat Harbour, la ligne de démarcation nord englobe les terres situées au-dessus de la laisse de bas de mer.
Les falaises de glace situées aux deux extrémité du cap (Land's End et John O'Groats) et la mer qui borde le littoral au nord constituent en quelque sorte des limites naturelles ; aucune borne n'a été installée dans la mesure où la côte offre une limite clairement définie. Des panneaux seront mis en place aux limites orientales (John O'Groats) et occidentales (Land's End) de la ligne de démarcation sud.
Caractéristiques naturelles : topographie et géomorphologie
La topographie du cap Denison est définie par une série de quatre crêtes rocheuses qui courent sur un axe sud-sud-est à nord-nord-ouest et par trois vallées. La plus grande de ces vallées, qui est aussi celle située le plus à l'ouest, abrite les bâtiments de l'expédition antarctique australasienne qui sont protégés dans le cadre de la ZSPA n° 162. Le socle du cap Denison est constitué d'orthogneiss felsiques massifs et partiellement migmatisés qui ont pénétré il y a environ 2 350 millions d'années dans une séquence métamorphosée plus ancienne. Au-dessus du socle, on trouve une zone basse de roches relativement polies et une zone plus élevée formée de roches relativement non polies ; la première de ces zones est particulièrement marquée en dessous de 12 mètres sous le niveau de la mer, attestant un soulèvement et un affleurement plus récents que ceux de la zone élevée. On distingue également une moraine haute et une moraine basse, la moraine haute, plus proche de la lisière du plateau, présentant une diversité de roches anguleuses. La moraine basse est dominée par des roches locales organisées en rangs qui sont sans doute le résultat d'une poussée glaciaire depuis la mer, plutôt qu'une véritable moraine glaciaire.
Masse d'eau
Le cap Denison comporte 13 petits lacs glaciaires qui sont globalement orientés en parallèle de la foliation du socle rocheux. Au plus fort de l'été, le cap Denison présente aussi de nombreux torrents d'eau de fonte qui se jettent dans la baie du Commonwealth. On ne sait pas si ces torrents suivent des cours établis ou s'ils résultent du cycle normal de gel et de dégel.
Caractéristiques biologiques
Le cap Denison est le lieu estival de reproduction des manchots d'Adélie, des pétrels de Wilson, des pétrels des neiges et des labbes antarctiques (carte C). On a également repéré d'autres espèces dans la zone, à savoir des damiers du cap, des pétrels de l'Antarctique, des pétrels géants et des manchots empereurs. Une liste complète des espèces et du nombre de couples reproducteurs (quand ces données sont disponibles) figure à l'annexe A.
On a également vu des phoques de Weddell, des éléphants et des léopards de mer se rassembler dans la zone et des éléphants de mer qui venaient muer au cap Denison. Du fait de la nature sporadique des visites dans la zone, le suivi a été irrégulier et la taille réelle des populations de phoques reste incertaine. Diverses données sont présentées à l'annexe Bii.
Les seules espèces de flore présentes au cap Denison sont les lichens ― dont une liste d'espèces figure à l'annexe C ― et des algues d'eau douce qui restent à étudier.
5.2. Accès à la zone
Que ce soit par terre, mer ou air, il est difficile d'accéder au cap Denison en raison du terrain accidenté et du climat de la zone. L'étendue de glace de mer et la bathymétrie inconnue ne permettent pas aux bateaux de s'approcher facilement à moins de trois milles nautiques environ du littoral. L'accès à la zone se fait ensuite par hélicoptère ou au moyen de petites embarcations bien qu'il soit souvent difficile d'accoster du fait de la taille des vagues ainsi que des vents katabatiques ou des vents dominants de nord-ouest. Les accostages sont possibles à Boat Harbour et plein nord de la cabane Srensen (dans la ZGSA n° 162). L'aire d'atterrissage des hélicoptères ainsi que les trajectoires d'approche et de départ sont indiquées sur la carte C.
Il n'y a pas à terre de routes ou d'autres infrastructures de transport. Les véhicules terrestres ne doivent être utilisés qu'en conformité avec le code de conduite (voir à la section 8.0).
L'accès à pied dans la zone est illimité sauf dans les endroits où se trouvent des bâtiments AAE, des objets ou des colonies d'oiseaux ou de lichens ; il doit se faire en conformité avec le code de conduite (voir à la section 8.0).
5.3. Emplacement des structures et autres objets
à caractère anthropique dans et à proximité de la zone
Le cap Denison se distingue par le fait qu'il abrite quatre bâtiments historiques ainsi qu'une croix du souvenir érigés par l'expédition antarctique australasienne de 1911-1914. Les bâtiments et leurs environs immédiats sont protégés au titre de la ZSPA XXX.
On trouve dans la ZGSA plusieurs structures datant de l'expédition antarctique australasienne, notamment des bornes topographiques et le mât qui couronne la colline Anémomètre, environ 150 mètres à l'est de la principale cabane Mawson. Le 5 janvier 1931, les membres de l'expédition BANZARE (dont Douglas Mawson) se sont rendus au cap Denison pour revendiquer officiellement au nom de la Grande-Bretagne terre George V, et c'est sur ce mât qu'ils ont hissé le drapeau symbolisant leur proclamation et fixé un boîtier contenant le texte de la proclamation. Une petite plaque de bois et la proclamation qui sont toujours fixés au mât sont les seuls objets officiels de cette visite qui demeurent aujourd'hui encore in situ.
On trouve six autres structures au cap Denison : une station météorologique automatique (SMA) ; un abri de terrain connu sous le nom de cabane Srensen ; une cabane Apple rouge en fibre de verre ; une plate-forme en bois sur laquelle on peut monter des tentes ; un abri de terrain appelé cabane Granholm et une plaque, à proximité de la principale cabane Mawson, signalant que la cabane est un monument historique.
La SMA est située par 67° 00' 33'' de latitude sud et 142° 39' 51'' de longitude est, sur une élévation proche de lac Rond, à environ 150 mètres au sud-est de la principale cabane Mawson. Elle est utilisée depuis 1990 dans le cadre du projet des stations météorologiques automatiques de l'Antarctique de l'université du Wisconsin-Madison à laquelle elle appartient.
La cabane Srensen se trouve à environ 400 mètres de la principale cabane Mawson, par 67° 00' 29'' de latitude sud et 142° 40' 12'' de longitude est. Elle a été construite en 1986 par le programme national australien pour offrir un abri temporaire aux personnes chargées d'assurer la conservation des cabanes Mawson ; elle contient des provisions et du matériel de terrain. De nombreux articles sont en outre entreposés en dessous, à proximité immédiate de la cabane Srensen et dans la cabane Apple adjacente.
La cabane Granholm est située par 67° 00' 29'' de latitude sud et 142° 39' 26'' de longitude est, quelque 160 mètres au nord-ouest de la principale cabane Mawson. Elle a été construite en 1978 pour fournir un abri temporaire et un atelier aux personnes qui travaillaient à la restauration des cabanes Mawson. On y trouve de nombreux matériaux de construction, un peu de matériel de terrain et un stock limité de provisions. D'autres matériaux de construction sont entreposés en dessous de la cabane.
A l'est de la cabane Granholm se trouve un tas de grumes de pins de l'Oregon et de la Baltique utilisées pour les travaux de restauration de la cabane principale. Les grumes sont arrimées à des rochers par des câbles galvanisés. Un autre tas de grumes se trouve sur des rochers à environ 100 mètres au sud-est de la cabane principale et à 10 mètres du site désigné pour l'atterrissage des hélicoptères.
La borne signalant le SMH, qui se trouve actuellement près de la cabane principale, sera remplacée par un panneau spécifique indiquant que la totalité du cap Denison a été désignée comme site historique. Il sera rédigé en anglais, en français, en espagnol et en russe et précisera le type et l'ampleur de la protection accordée au site ainsi qu'au contenu en vertu du Traité sur l'Antarctique.
Les objets laissés sur place par l'expédition de Mawson sont éparpillés sur l'ensemble de la zone et ils sont visibles ou non d'une année sur l'autre en fonction de la couche neigeuse. Il y a notamment des cairns, des carcasses dissimulées de phoques et de manchots, des grumes et une vaste collection de squelettes démembrés de manchots. On pense qu'il existe sous la neige un grand nombre d'objets qui restent à découvrir. Il se pourrait par ailleurs que des objets provenant d'une glacière connue sous le nom de grotte d'Aladin ― un entrepôt pour traîneau creusé en 1912 par les membres de l'expédition de Mawson ― soient présents à proximité de la ZGSA, voire dans la ZGSA elle-même. A l'origine, la glacière se trouvait sur le plateau à 67° 05' de latitude sud et 142° 38' de longitude est, à quelque 8 km au sud de la principale cabane Mawson, mais il se peut qu'elle se soit affaissée dans la pente (sous l'effet du mouvement des glaces) sur une distance pouvant aller jusqu'à 4,5 km de son emplacement d'origine en 1912. Il reste à définir sa position exacte.
5.4. Emplacement d'autres zones protégées
dans la zone ou à proximité d'elle
La ZSPA n° 162, qui renferme les quatre cabanes de l'expédition antarctique australasienne, se trouve dans la ZGSA du cap Denison ; elle a été créée pour en préserver les valeurs historiques et sociales.
La ZGSA du cap Denison doit être simultanément désignée en tant que site historique n° 162 en vertu du Traité sur l'Antarctique.
Il n'y a aucune autre ZSPA ou ZGSA dans un rayon de 50 km du cap Denison.
6.0. Autres zones à l'intérieur de la zone
Toutes les activités conduites à l'intérieur de la zone doivent être conformes aux dispositions du Protocole de Madrid et du code de conduite que renferme le présent plan de gestion (voir à la section 8.0). Outre ces lignes directrices générales, trois zones sont définies dans lesquelles il est jugé nécessaire d'imposer des restrictions à certaines activités afin de promouvoir les objectifs de gestion de la zone.
6.1. ZSPA n° 77
La ZSPA n° 77 (cabanes Mawson) est située à l'intérieur de la ZGSA. Cette ZSPA comprend les quatre cabanes de l'expédition antarctique australasienne afin de protéger leurs valeurs historiques et sociales. L'accès à la ZSPA et les activités à l'intérieur de cette zone nécessitent l'obtention d'un permis et doivent répondre aux conditions énoncées dans le plan de gestion de la ZSPA.
6.2. Zone de protection visuelle
La perspective des cabanes Mawson et de la croix du souvenir est particulièrement importante dans le paysage culturel du cap Denison. En vue d'assurer la protection du paysage et du caractère intrinsèque de ces cabanes, une zone de protection visuelle est définie au sein de la ZGSA. Pour préserver ces valeurs, aucune structure nouvelle ne pourra être érigée dans la zone de protection visuelle.
La zone de protection visuelle est indiquée sur les cartes A et B ; elle est généralement définie comme étant la zone délimitée par les lignes de crête ouest et est de la vallée qui abrite les structures historiques. La ligne de démarcation part de la côte (67° 00' 24,9'' de latitude sud ; 142° 39' 14,3'' de longitude est), puis s'oriente au sud-est le long du versant ouest de la crête située la plus à l'ouest jusqu'au plateau glaciaire (67° 00' 46,8'' de latitude sud ; 142° 39' 37,2'' de longitude est) ; au nord-est le long de la bordure du plateau glaciaire jusqu'à 67° 00' 43,9'' de latitude sud, 142° 40' 5,6'' de longitude est ; au nord-nord-ouest en passant entre lac Rond et lac Long jusqu'à 67° 00' 33,7'' de latitude sud, 142° 39' 59,8'' de longitude est ; puis jusqu'à la cabane Magnétographe (67° 00' 20,3'' de latitude sud, 142° 39' 46,6'' de longitude est) ; puis au nord-ouest en suivant la bordure est de la ligne de crête orientale jusqu'à la mer (67° 00' 15,7'' de latitude sud, 142° 39' 28,2'' de longitude est).
6.3. Aire réservée aux hélicoptères
Les opérations héliportées sont susceptibles de perturber les animaux en période de mue ou de reproduction. Pour minimiser les perturbations subies par les phoques et les oiseaux nicheurs qui séjournent au cap Denison pendant les mois d'été, les hélicoptères devront atterrir uniquement à l'endroit indiqué sur la carte C et suivre les trajectoires d'approche et de départ spécifiées sur cette même carte. Les trajectoires de départ ont été définies de manière à éviter autant que faire se peut les concentrations d'animaux. Il est préférable de n'utiliser que des hélicoptères monomoteur ; on peut toutefois avoir recours à des hélicoptères bimoteur à condition de tenir compte du risque accru de perturbation de la faune sauvage. La présence de phoques et le cycle de reproduction des oiseaux nichant dans la zone sont répertoriés aux annexes Bi et Bii ; l'utilisation d'hélicoptères bimoteur doit être évitée pendant les semaines où les oiseaux pondent leurs œufs ou élèvent leurs petits (fin octobre à début mars).
7.0. Cartes de la zone
Carte A. ― Zones de gestion du cap Denison. Cette carte illustre les lignes de démarcation de la ZGSA, le site historique, la zone de protection visuelle, la ZSPA n° 162 et les caractéristiques topographiques importantes de la zone. L'encart indique l'emplacement de la zone par rapport au continent antarctique.
Spécifications de la carte :
Projection : UTM Zone 54
Datum horizontal : WGS84
Carte B. ― Zone de protection visuelle du cap Denison. Cette carte donne les lignes de démarcation de la zone de protection visuelle et indique la position des objets historiques importants, notamment les quatre cabanes de l'expédition antarctique australasienne, la croix du souvenir et la colline Anémomètre ainsi que l'emplacement du mât de revendication du site par l'expédition BANZARE.
Spécifications de la carte :
Projection : UTM Zone 54
Datum horizontal : WGS84
Carte C. ― Trajectoires de vol et colonies d'oiseaux du cap Denison. Cette carte indique les trajectoires d'approche et de départ et les aires d'atterrissage des hélicoptères, ainsi que l'emplacement des colonies d'oiseaux présentes dans les environs.
Spécifications de la carte :
Projection : UTM Zone 54
Datum horizontal : WGS84
8.0. Code de conduite
Par leur comportement, les individus contribuent pour beaucoup à la protection de l'environnement en Antarctique. Ce code de conduite a pour objet de donner des lignes directrices générales visant à minimiser les impacts environnementaux au cap Denison, mais il ne saurait couvrir toutes les situations. Les visiteurs, y compris les agents des programmes nationaux et les touristes, doivent tous assumer leurs responsabilités et s'attacher à minimiser l'impact de leur passage sur tous les aspects du milieu naturel et tout particulièrement sur les valeurs décrites ici.
8.1. Accès à la zone et déplacement à l'intérieur de celle-ci
Tous les véhicules de terrain sont interdits dans la zone, à l'exception de petits véhicules tous terrains qui, étant donné la colonisation des zones rocheuses par des lichens et des oiseaux de mer, ne doivent être utilisés que sur les surfaces gelées et enneigées et compte dûment tenu de la présence des objets historiques.
Aucune restriction n'est imposée à l'accès piéton dans la zone, à ceci près qu'il convient d'éviter les aires riches en objets (comme ceux qui sont éparpillés immédiatement au nord de la cabane principale), les colonies d'oiseaux ou de lichens, et les voies de migration des manchots (route systématiquement empruntée par les oiseaux pour se déplacer de leur nid à la mer).
8.2. Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone
Travaux de conservation historique et archéologique.
Recherche, notamment la recherche scientifique.
Visites à des fins pédagogiques ou ludiques, y compris le tourisme dans l'esprit de la recommandation XVIII-1.
Entretien essentiel des infrastructures ne présentant pas un caractère historique, notamment la station météorologique automatique, et enlèvement des objets ne présentant pas un caractère historique qui compromettent les valeurs historiques et esthétiques de la zone. Ces activités seront conduites par du personnel autorisé uniquement.
8.3. Installation, modification
ou démantèlement de structures
Pour préserver les valeurs historiques, archéologiques, sociales, esthétiques et écologiques de la ZGSA, aucun structure nouvelle ne sera construite dans la zone et aucun matériel scientifique n'y sera installé, sauf aux fins des activités de conservation, de recherche et d'entretien visées à l'article 3.0.
Le matériel et les infrastructures présents dans la zone doivent tous être examinés et entretenus à intervalles périodiques, ou enlevés en cas de besoin.
8.4. Campements
Plutôt que d'implanter de nouvelles infrastructures, les installations existantes ne présentant pas un caractère historique doivent être utilisées par les Parties qui conduisent dans la zone des activités conformes au présent plan de gestion.
Les tentes doivent être montées sur la plate-forme en bois située à proximité de la cabane Srensen. Toute utilisation des cabanes et des provisions qui s'y trouvent doit être signalée dès que possible au programme national australien afin de garantir la sécurité d'autres personnes qui pourraient compter sur les stocks de provisions connus.
8.5. Prélèvement de végétaux et capture d'animaux
ou perturbations nuisibles à la faune et la flore
Les distances à respecter avec les espèces de faune et de flore sauvages doivent être conformes à celles agréées par le Comité pour la protection de l'environnement. En attendant que des lignes directrices soient adoptées par le Comité, le tableau 1 ci-dessous donne les orientations à suivre.
Les visiteurs ne doivent ni se laver, ni nager et ni plonger dans les lacs. En effet, ces activités risqueraient de contaminer la masse d'eau et de perturber la colonne d'eau, les communautés microbiennes et les sédiments.
Tableau 1 : distances à respecter en approchant à pied
de la faune et de la flore
ESPÈCES |
PHASE BIOLOGIQUE |
DISTANCE (mètres) |
---|---|---|
Pétrels des neiges. |
Nidification. |
15 |
Pétrels de Wilson. |
Nidification. |
15 |
Labbes antarctiques. |
Nidification. |
15 |
Manchots d'Adélie. |
Eté : sur la glace ou éloignés de la colonie. |
5 |
Eté : oiseaux nicheurs des colonies. |
15 |
|
Phoques de Weddell en période de reproduction et leurs nouveau-nés (y compris les jeunes déjà sevrés). |
En permanence. |
15 |
Phoques adultes solitaires (toutes les espèces). |
En permanence. |
5 |
8.6. Ramassage ou enlèvement de toute chose
qui n'a pas été apportée dans la zone par le visiteur
En vertu du Traité sur l'Antarctique, le cap Denison est considéré comme un site historique. Conformément au paragraphe 4 de l'article 8 de l'annexe V du Protocole, aucune structure historique ou autre objet ne doit être détérioré, enlevé ou détruit sauf si l'enlèvement d'un objet est indispensable à des fins de conservation. Les objets ne peuvent être enlevés que par du personnel autorisé et bien entraîné. Il est en général préférable de ramener l'objet enlevé sur son lieu d'origine au cap Denison à moins que son retour ne risque d'entraîner de nouvelles dégradations ou détériorations.
Si un objet doit être enlevé, le programme national australien en sera informé de telle sorte que la documentation consacrée aux travaux de recherche archéologique de ce programme au cap Denison puisse être modifiée en conséquence.
8.7. Elimination des déchets
Tous les déchets, y compris les déchets humains, devront être enlevés de la zone.
Le ravitaillement des véhicules, des générateurs et d'autres équipements essentiels devra avoir lieu en tenant dûment compte de l'environnement avoisinant. Aucun ravitaillement ne doit être effectué dans le bassin versant des lacs ou les torrents de fonte, à la lisière de la glace ou dans d'autres zones vulnérables.
8.8. Rapports sur les visites dans la zone
devant être présentés à l'autorité compétente
Pour favoriser la coopération et la coordination des activités dans la zone, permettre la gestion et la surveillance effectives du site, faciliter l'examen des impacts cumulatifs et atteindre les buts et objectifs de ce plan de gestion :
Le personnel des programmes nationaux, les touristes et autres personnels non gouvernementaux qui se proposent de visiter la zone, d'y débarquer et/ou d'y conduire des activités devront informer aussi rapidement que faire se peut le programme national australien de leurs intentions.
Le détail de toutes les activités de terrain devra être soigneusement consigné de telle sorte qu'il puisse être transféré à la base des données de gestion du programme national australien. Voir à la section 9.0 ci-dessous.
9.0. Echanges d'informations
Les Parties qui ont des programmes en cours dans la zone et les opérateurs non gouvernementaux devront échanger les informations obtenues durant les visites de la zone, qui peuvent avoir une incidence sur le fonctionnement de ce plan de gestion. Le chef de l'expédition ou du voyage devra soumettre à l'autorité appropriée un rapport décrivant les activités entreprises dans la zone. Ce rapport devra inclure selon que de besoin l'information identifiée dans le formulaire du rapport de visite que l'on trouve à l'annexe 4 de la résolution 2 (1998) (CPE 1). Les Parties devront conserver un relevé de ces activités et, dans le cadre de l'échange annuel d'informations, fournir de brèves descriptions des activités conduites par les personnes relevant de leur compétence, descriptions qui doivent néanmoins être suffisamment détaillées pour permettre une évaluation de l'efficacité de ce plan de gestion.
Dans la mesure du possible, les Parties devront déposer l'original ou une copie de ces documents dans des archives publiques (comme le site Web consacré aux cabanes Mawson, à l'adresse URL suivante : http ://www.aad.gov.au/mawsons_huts) afin de conserver un relevé des visites ou des utilisations du site, qui servira à la fois à la révision de ce plan de gestion et à l'organisation des utilisations de la zone.
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Stillwell, F.L. (1918). The Metamorphic Rocks of Adelie Land. Australasian Antarctic Expedition, Scientific Reports, Series A, Vol. III part 1 :15-22.
Dr. Eric J. Woehler, ornithologue, Australian Antarctic Division, communication personnelle, septembre 2002 ; 31 mars 2003.
A N N E X E A
FAUNE RÉPERTORIÉE AU CAP DENISON,
BAIE DU COMMONWEALTH
Populations (couples) d'oiseaux de mer
en phase de reproduction au cap Denison
ESPÈCE |
Nombre de couples décembre 2002 |
---|---|
Manchot Adélie penguin Pygoscelis adeliae. |
18 737 |
Océanite de Wilson Oceanites oceanicus. |
38 |
Pétrel des neiges Pagodroma nivea. |
30 |
Labbe antarctique Catharacta maccormicki. |
8 |
? Prion antarctique Pachyptila desolata (statut de reproduction indéterminé). |
|
? Damier du cap Daption capense (statut de reproduction indéterminé). |
Autres oiseaux de mer répérés au cap Denison
Espèce :
Pétrel de l'Antarctique Thalassoica antarctica.
Pétrel géant Macronectes giganteus.
Manchot royal Aptenodytes patagonica.
Gorfou de Schlegel (carcasse) Eudyptes schlegeli.
Manchot à jugulaire Pygoscelis Antarctica.
Manchot empereur Aptenodytes forsteri.
Phoques répertoriés au cap Denison
Espèce :
Phoque de Weddell Leptonychotes weddellii.
Léopard de mer Hydrurga leptonyx.
Éléphant de mer Mirounga leonina.
A N N E X E B
OPÉRATIONS HÉLIPORTÉES
CYCLES DE REPRODUCTION DES OISEAUX DE MER NICHEURS AU CAP DENISON, BAIE DU COMMONWEALTH
ESPÈCES SE REPRODUISANT au cap Denison |
NOMBRE |
CYCLE DE REPRODUCTION ESTIVAL |
---|---|---|
Océanite de Wilson (Oceanites oceanicus). |
Environ 38 couples ; trois petites colonies. |
Avant la mi-décembre : adultes ; après la mi-décembre : adultes, œufs et oisillons. |
Pétrel des neiges (Pagodroma nivea). |
Environ 30 ; une petite colonie. |
Avant la fin novembre : adultes ; après la fin novembre : adultes, œufs et oisillons. |
Manchot Adélie (Pygoscelis adeliae). |
Environ 18 800 couples ; nombreuses colonies. |
Avant novembre : adultes ; après novembre : adultes, œufs et oisillons. |
Labbe antarctique (Catharacta maccormicki). |
Environ 8 couples, nids dispersés aux bords de colonies de manchots. |
Avant la mi-décembre : adultes ; après la mi-décembre : adultes et œufs ; après fin décembre : adultes et oisillons. |
A N N E X E B i i
OPÉRATIONS HÉLIPORTÉES
PHOQUES PRÉSENTS AU CAP DENISON, BAIE DU COMMONWEALTH
ESPÈCES |
NOMBRE |
CYCLE DE REPRODUCTION ESTIVAL |
---|---|---|
Phoque de Weddell (Leptonychotes weddellii). |
Nombre exact inconnu ; pas de colonies établies. |
Avant novembre : pas de phoques ; de la mi-novembre à la fin décembre, environ 24 adultes par jour. |
Éléphant de mer (Mirounga leonina). |
Nombre exact inconnu ; pas de colonies établies. |
Environ 2 adultes par jour en décembre. |
A N N E X E C
ESPÈCES DE FLORE RÉPERTORIÉES
AU CAP DENISON, BAIE DU COMMONWEALTH
Les taxons ci-dessous ont été répertoriés au cap Denison par l'expédition antarctique australasienne de 1911-1914 ainsi que l'expédition de recherche britannique, australienne et néo-zélandaise en Antarctique (BANZARE) en 1929-1931 ; ils ont été publiés par Carroll W. Dodge dans BANZARE Reports, Series B, Vol. VII, July 1948.
Lichens
Lecideacées
Lecidea cancriformis Dodge & Baker.
Toninia Johnstoni Dodge.
Umbilicaiacées
Umbilicaria decussata (Vill.) Zahlbr.
Lecanoracées
Rhizoplaca melanophthalma (Ram.) Leuck. & Poelt.
Lecanora expectans Darb.
Pleopsidium chlorophanum (Wahlenb.) Zopf.
Parmeliacées
Physcia caesia (Hoffm.) Th. Fr.
Usnaecées
Pseudephebe minuscula (Nyl. ex Arnold) Brodo & D. Hawksw.
Usnea antarctica Du Rietz.
Blasteniacées
Candelariella flava (C.W. Dodge & Baker) Castello & Nimis.
Xanthoria elegans (Link) Th. Fr.
Xanthoria Mawsoni Dodge.
Buelliacées
Buellia frigida Darb.
Bryophytes
Aucun bryophyte ne semble présent au cap Denison.
Il existe de nombreuses algues non marines dont le recensement n'a toutefois jamais été entrepris.
Vous pouvez consulter les documents, non reproduits ci-après, en
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