L'environnement du bâti
Au-delà des problèmes dus au bâti stricto sensu, les déficiences en matière d'aménagement constituent outre-mer une des sources prépondérantes d'insalubrité ou de risques.
L'urbanisation spontanée ne pouvant se développer que sur des terrains fortement dépréciés concerne pour une grande part, outre-mer, des zones soumises à risques forts :
- exposition à la houle cyclonique (50 pas, mangroves, avec dans ce dernier cas, outre l'atteinte irrémédiable et donc inacceptable à un milieu naturel à la fois nécessaire et fragile, les inconvénients cumulés de mauvais sols pour la construction et l'aggravation du risque paludéen dans les territoires concernés) ;
- fonds et berges de ravines soumises à inondations brutales ;
- pentes fortement instables ;
- et, pour les Antilles, zones soumises à risque sismique fort.
L'urbanisation spontanée par nature implique de grandes déficiences, voire une totale carence en matière d'équipements et viabilisation qui concourent pour une part très importante à l'insalubrité :
- absence ou mauvaise évacuation des eaux usées ;
- calibrage des voies de desserte insuffisant pour permettre l'accès des engins de collecte des ordures et de lutte contre l'incendie ;
- insuffisance ou inexistence d'une canalisation des eaux pluviales et défaut de stabilisation des voiries qui transforment les dessertes en bourbiers durant la saison des pluies...
et contribuent par ailleurs à leur « ghettoïsation » ;
- absence d'équipements publics ;
- enclavement par rapport aux commerces...