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Article (Arrêté du 30 avril 1993 fixant la nature des épreuves et les modalités d'organisation des concours externe et interne pour le recrutement d'architectes et urbanistes élèves de l'Etat)

Article (Arrêté du 30 avril 1993 fixant la nature des épreuves et les modalités d'organisation des concours externe et interne pour le recrutement d'architectes et urbanistes élèves de l'Etat)


Art. 1er. - Les concours prévus à l’article 8 du décret du 13 avril 1962 susvisé pour le recrutement d’architectes et urbanistes de l’Etat sont ouverts par spécialité. Ils comprennent quatre épreuves d’admissibilité, quatre épreuves d’admission et une épreuve facultative qui n’est prise en compte que pour l’admission.
Les épreuves sont communes au concours externe et au concours interne. Elles sont également communes aux deux spécialités. Toutefois, une épreuve d’admissibilité et une épreuve d’admission varient selon la spécialité, choisie au moment de l’inscription au concours.
A. - Admissibilité
Epreuve n° 1 : dissertation générale sur un sujet d’actualité (durée : quatre heures ; coefficient 4).
Cette épreuve consiste à traiter un problème de société lié à l’architecture ou à l’urbanisme, en rapport avec l’actualité.
Elle est destinée à apprécier la connaissance qu’ont les candidats des grands problèmes contemporains de société liés à l’architecture et à l’urbanisme, leur connaissance de l’organisation institutionnelle française, leur capacité à poser une problématique, leur rigueur, leur ouverture d’esprit et la qualité de leur expression écrite.
Epreuve n° 2 : analyse critique d’un projet d’architecture ou d’aménagement avec contre-proposition (durée : quatre heures ; coefficient 5).
A partir d’un projet d’architecture ou d’aménagement, les candidats devront faire l’analyse de ce projet en le critiquant et présenter les corrections ou contre-propositions correspondantes.
Cette épreuve a pour objet de mesurer les connaissances architecturales, urbanistiques et paysagères des candidats, leur capacité d’analyse et de compréhension d’un projet et de ses enjeux, leur capacité de jugement, la qualité de leur diagnostic dans les trois domaines précités, leur sens politique ainsi que leur capacité à expliquer et à motiver leur point de vue.
Epreuve n° 3 : épreuve graphique de composition architecturale et d’insertion urbaine (durée : douze heures : coefficient 9).
Cette épreuve consiste à établir un projet d’aménagement urbain ou de mise en valeur d’un monument et de ses abords ou encore à concevoir un projet au sein d’un ensemble architectural pouvant présenter des caractéristiques patrimoniales.
Elle vise à évaluer la capacité des candidats à adopter une démarche et à établir un projet d’architecture ou d’urbanisme, en l’intégrant dans un paysage et dans le temps et en prenant en compte ses effets sur l’environnement. Elle vise également à apprécier leur aptitude à se représenter un projet dans l’espace et à s’exprimer graphiquement, ainsi que leur discernement, leur créativité, leur sens esthétique et leur sens du concret.
Epreuve n° 4 : épreuve de spécialité (coefficient 8).
Spécialité Urbanisme, aménagement : appréhension et aménagement d’un territoire (durée : dix heures).
A partir de documents et d’un programme d’opération fournis aux candidats, il s’agit, au travers de l’analyse du territoire correspondant à cette opération, de proposer différents scénarios d’aménagement et de réfléchir sur les conditions de sa réalisation (infrastructures, schémas de principe, phasage opérationnel...).
Cette épreuve vise à vérifier la capacité d’analyse d’un territoire et de son contexte économique et social par les candidats, leur capacité à comprendre une commande, à en appréhender les enjeux et à en apprécier la faisabilité.
Spécialité Patrimoine architectural, urbain et paysager : réutilisation d’un édifice à conserver (durée : douze heures).
A partir d’un rapport de présentation et d’un programme de réutilisation d’un édifice, les candidats devront :
- montrer l’intérêt patrimonial de cet édifice ;
- diagnostiquer les désordres et définir les reprises techniques que son état suppose ;
- faire des propositions, en fonction du programme proposé et de l’état constaté, pour la valorisation et la sauvegarde de cet édifice.
Cette épreuve vise à vérifier la capacité d’analyse et de compréhension d’un bâti par les candidats, leur aptitude à poser un diagnostic technique, leur discernement, leur capacité de proposition et d’adaptation au contexte socio-économique, leur ouverture d’esprit, leur créativité et leur sens esthétique.
B. - Admission
Epreuve n° 5 : appréhension d’un dossier d’urbanisme (préparation : trente minutes ; durée : vingt minutes ; coefficient 3).
Cette épreuve consiste à présenter un dossier opérationnel d’urbanisme et à en faire l’analyse, assortie, le cas échéant, de contre-propositions, et à soutenir le point de vue développé dans une discussion contradictoire avec le jury.
Elle est destinée à apprécier la capacité d’analyse rapide et de synthèse des candidats, leur aptitude à présenter un dossier de manière claire, précise et convaincante, leur capacité d’adaptation et de négociation dans une discussion.
Epreuve n° 6 : épreuve de spécialité (préparation : vingt minutes ; durée : vingt minutes ; coefficient 4).
Spécialité Urbanisme, aménagement : histoire de l’urbanisme et composition urbaine.
L’épreuve consiste à faire un développement sur un thème d’urbanisme ou de composition urbaine à partir d’une question ou d’un document tiré au sort (photo, plan...).
Elle vise à apprécier les connaissances qu’ont les candidats en histoire de l’urbanisme et en composition urbaine, leur capacité d’observation et leur discernement, leur capacité à prendre du recul et leur capacité de persuasion.
Spécialité Patrimoine architectural, urbain et paysager : histoire de l’architecture, éventuellement avec croquis.
L’épreuve consiste à décrire un document tiré au sort (photo, plan...) que les candidats devront situer dans son contexte géographique et historique en développant leurs connaissances sur la conception et les techniques de construction utilisées.
Elle vise à apprécier les connaissances des candidats sur l’histoire de l’architecture et sur l’évolution des doctrines de restauration, leur capacité d’observation et leur discernement, leur capacité à prendre du recul et leur capacité de persuasion.
Epreuve n° 7 : entretien avec le jury (durée : quarante minutes ; coefficient 7).
Au cours d’un exposé de dix minutes environ, le candidat ou la candidate présentera son itinéraire de formation, ses travaux personnels et, le cas échéant, son expérience professionnelle, en faisant ressortir les aspects les plus marquants et précisera ce qu’il ou elle attend d’un recrutement dans le corps des architectes et urbanistes de l’Etat. L’entretien avec le jury visera ensuite à faire préciser certains points de ce parcours ou de ces attentes ainsi que le projet professionnel de l’intéressé (e).
Cette épreuve vise à apprécier la capacité d’écoute et de dialogue des candidats, la rigueur de leur démarche et leur aptitude à exercer les fonctions confiées aux architectes et urbanistes de l’Etat dans la spécialité considérée.
Epreuve n° 8 : langue étrangère (préparation : vingt minutes ; durée : vingt minutes ; coefficient 1).
L’épreuve consiste en un exposé de cinq à dix minutes à partir d’un texte en langue étrangère, tiré au sort et portant sur un sujet général lié à l’architecture ou à l’urbanisme, suivi d’un entretien avec l’examinateur. L’exposé et l’entretien ont lieu dans la même langue que le texte, choisie parmi les langues suivantes au moment de l’inscription au concours : anglais, allemand, espagnol, italien.
Cette épreuve est destinée à vérifier que les candidats sont capables de comprendre un texte au vocabulaire courant et qu’ils maîtrisent suffisamment la langue choisie pour soutenir une conversation d’ordre général.
C. - Epreuve facultative
Les candidats peuvent demander à subir une épreuve facultative (coefficient 1).
Seuls les points au-dessus de 10 sont pris en compte.
Pour les candidats au concours externe, cette épreuve est une épreuve écrite de traitement automatisé de l’information dont le programme figure en annexe (durée : une heure) (1).
Les candidats au concours interne ont le choix, au moment de leur inscription au concours, entre deux épreuves.
1° L’épreuve écrite de traitement automatisé de l’information précitée.
2° Une épreuve orale de développement social urbain (durée : vingt minutes).
Cette épreuve a pour objet de vérifier la capacité des candidats à comprendre et à analyser une situation, à se situer dans un environnement, notamment du point de vue social, économique et culturel, ainsi que leur aptitude à apprécier les modalités d’action des services au regard des objectifs de la politique de la ville et des exigences du travail en partenariat.