III. - Troubles psychotiques chroniques
(schizophréniques et non schizophréniques)
III.1. Schizophrénies
La grande variété des expressions symptomatiques et des modalités évolutives nécessite d'apprécier :
- l'état mental habituel (paranoïde, « déficitaire », pseudo-névrotique...) et son retentissement sur la relation à la réalité et sur le fonctionnement relationnel ainsi que sur le fonctionnement cognitif. Certaines formes, dites « résiduelles », peuvent se limiter à des symptômes « négatifs » où dominent le ralentissement, l'hypoactivité, le manque d'initiative et la pauvreté de la communication ;
- les éventuels épisodes aigus « poussées ou bouffées processuelles », leur forme (paranoïde, catatonique, thymique trouble schizoaffectif), leur intensité, leur durée et leur fréquence....................
40 à 90 %
III.2. Délires chroniques non schizophréniques (troubles délirants persistants)
On regroupe ici les délires systématisés paranoïaques, les psychoses hallucinatoires chroniques et les paraphrénies.
La thématique, l'extension du délire et/ou du syndrome hallucinatoire, l'existence ou non de troubles du comportement, retentissent davantage sur la relation à la réalité et sur le fonctionnement relationnel que les épisodes de réactivation symptomatique....................
30 à 80 %
IV. - Troubles de l'humeur
Il s'agit de l'expression permanente du trouble, presque toujours sous la forme dépressive, soit de la récurrence d'expressions aiguës, dépressives ou maniaques, réalisant un tableau de trouble bipolaire ou dépressif récurrent.
IV.1. Névrose à composante dépressive
Il s'agit d'un état dépressif chronique. La permanence de la sémiologie dépressive, malgré des fluctuations, ne permet pas d'individualiser des épisodes séparés par des intervalles libres.
L'intensité du sentiment dépressif, de la charge anxieuse, la sensation de fatigue, l'altération de la capacité d'initiative, les troubles du sommeil, les difficultés intellectuelles, la capacité à maintenir des activités sociales et à assumer les activités de la vie quotidienne, permettent d'apprécier le retentissement fonctionnel du trouble....................
10 à 30 %
IV.2. Manie chronique
La persistance d'un état maniaque au-delà d'une année est exceptionnelle et doit faire discuter son caractère symptomatique d'un trouble psychotique sous-jacent, schizophrénique notamment. Le taux d'invalidité est à apprécier en fonction de la relation à la réalité et du fonctionnement relationnel....................
20 à 50 %
IV.3. Troubles bipolaires
Ils correspondent à la classique psychose maniaco-dépressive (PMD).
Il convient d'apprécier, d'une part, le type (dépressif ou maniaque), l'intensité, la durée et la fréquence des épisodes aigus, la présence de troubles du comportement et/ou de symptômes psychotiques, d'autre part, l'état mental intercritique, en termes notamment de durée, de tonalité thymique et de symptômes résiduels....................
10 à 50 %
IV.4. Troubles dépressifs récurrents
Voir névrose à composante dépressive.