Article (Circulaire du 2 février 1996 relative aux relations entre le service départemental d'incendie et de secours et les établissements publics hospitaliers dans les interventions relevant de la gestion quotidienne des secours)
1.1. La mise en place d'une interconnexion effective entre le service départemental d'incendie et de secours et le service d'aide médicale urgente
La qualité des moyens techniques de communication est une condition première pour que les deux services publics puissent répondre dans de bonnes conditions aux appels de plus en plus nombreux qui leur parviennent.
La qualité de la réponse apportée dépend, quant à elle, de la concertation qui doit, le cas échéant, s'établir entre les deux services publics.
Cette concertation est rendue possible grâce à l'interconnexion téléphonique entre les numéros d'appel 15, 17 et 18, prévue par la circulaire du 12 décembre 1994. Au-delà, l'interconnexion assure à l'appelant un dialogue téléphonique sans rupture lorsque son appel bascule d'un service à l'autre.
L'interconnexion est rendue possible avec la centralisation du 18 qui,
malheureusement, n'est pas encore réalisée dans tous les départements. Dans certains d'entre eux, il existe encore de multiples points d'aboutissement du 18 ce qui conduit au développement de relais : les centres de secours principaux destinataires du 18 renvoient l'appel vers le Codis. Cette procédure est une cause de dysfonctionnement dans les transmissions des appels d'un service à l'autre.
Il va de soi que si, compte tenu de certaines particularités locales, le maintien de plusieurs centres de traitements de l'alerte (C.T.A.) peut être envisagé, il est impératif que l'interconnexion soit établie entre eux, avec le Codis et le centre 15.
Dans certaines zones rurales, la couverture du 18 est même insuffisante.
Enfin, l'interconnexion radio à partir de la mise en place des réseaux secours et soins d'urgence (S.S.U.) représente un facteur essentiel pour l'amélioration de la collaboration effective de deux services publics.