A N N E X E
GUIDE DE BONNE EXECUTION DES ANALYSES
DE BIOLOGIE MEDICALE
I. - Introduction
I. - 1. Objet
I. - 2. Définition des termes
Selon les termes de l'article L. 753, deuxième alinéa, du code de la
santé publique (livre VII): « Les analyses de biologie médicale sont les examens biologiques qui concourent au diagnostic, au traitement ou à la prévention des maladies humaines ou qui font apparaître toute autre modification de l'état physiologique ».Ensemble des actions préétablies et systématiques nécessaires pour qu'un
produit ou un service satisfasse aux exigences de qualité. Dans le domaine de la biologie médicale, l'assurance de qualité permet de maîtriser l'organisation des tâches conduisant à la qualité et couvre notamment les temps pré-analytiques, analytiques et post-analytiques.Qualité: la qualité est l'aptitude d'un produit à satisfaire les besoins
exprimés ou implicites de l'utilisateur. Dans le domaine de la biologie médicale, c'est l'adéquation entre les moyens mis en oeuvre et les informations attendues par le médecin prescripteur, ainsi que les attentes du patient.Evaluation externe de la qualité ou E.E.Q.: antérieurement connu sous le
nom de contrôle externe de qualité, l'E.E.Q. correspond au contrôle, par un organisme extérieur, de la qualité des résultats fournis par un laboratoire. Ce contrôle rétrospectif permet une confrontation inter-laboratoires en vue d'améliorer la qualité du travail de l'ensemble des participants. L'organisme extérieur adresse les mêmes échantillons aux différents laboratoires,Contrôle de qualité interne ou C.Q.I.: ensemble des procédures mises en
oeuvre dans un laboratoire en vue de permettre un contrôle de la qualité des résultats des analyses au fur et à mesure de l'exécution de ces analyses.Documents écrits, validés et signés par le biologiste comportant les
résultats d'analyses qualitatifs et/ou quantitatifs accompagnés de commentaires aussi souvent qu'il est nécessaire. Ces résultats doivent être présentés conformément à la réglementation en vigueur.Toutes les informations relatives aux patients doivent être considérées
comme confidentielles et protégées par le secret professionnel. Les résultats des analyses de biologie médicale ne peuvent être communiqués qu'au patient lui-même, au praticien prescripteur et à tout autre praticien désigné par le patient sauf dérogations ou règles spécifiques prévues par la loi et les règlements en vigueur.Echantillon biologique: échantillon obtenu par l'acte de prélèvement et
sur lequel vont être effectuées une ou plusieurs analyses de biologie médicale.Echantillon de contrôle: échantillon, adapté à la méthode utilisée,
destiné à apprécier l'exactitude et la précision des résultats.Etude des qualités d'un procédé, d'une technique ou d'un instrument
permettant d'en préciser les caractéristiques et l'adaptation au but recherché.C'est le site où sont effectués les actes relatifs à son objet par des
personnels, dans des locaux et avec un matériel répondant aux prescriptions législatives et réglementaires en vigueur.Biologiste: toute personne titulaire des diplômes nécessaires, requis
par la législation en vigueur, pour exercer sa spécialité ou la direction d'un laboratoire réalisant des analyses de biologie médicale ou la fonction de professeur des universités - praticien hospitalier, maître de conférence des universités - praticien hospitalier, praticien hospitalier universitaire, chef de clinique des universités - assistant des hôpitaux, assistant hospitalier universitaire, praticien hospitalier temps plein ou temps partiel, assistant des hôpitaux autre que associé, attaché autre que associé, praticien contractuel. Les assistants associés, les attachés associés, les internes et les faisant fonction d'internes sont autorisés à effectuer des actes de biologie médicale sous la responsabilité du chef de service ou du département.Technicien: toute personne titulaire d'un diplôme ou d'une qualification
reconnus réglementairement pour assurer sous la responsabilité du biologiste l'exécution des analyses de biologie médicale.Secrétaire: toute personne contribuant à l'accueil des patients et à la
mise en forme des documents utilisés ou établis par le laboratoire.Tout le personnel exerçant dans un laboratoire réalisant des analyses de
biologie médicale est soumis aux règles du secret professionnel.Instructions écrites, propres à chaque laboratoire, décrivant les
opérations à effectuer, les précautions à prendre, les mesures à appliquer,Opération destinée à démontrer qu'un système analytique ou un instrument
fonctionne correctement et donne réellement les résultats attendus.Ensemble des moyens analytiques constitué d'une méthode, d'un appareil,
d'un (ou plusieurs) réactif(s), d'un (ou plusieurs) échantillon(s) de calibrage, d'un (ou plusieurs) échantillon(s) de contrôle, qui permet de réaliser la détermination d'un constituant selon un mode opératoire défini.Qualité d'un procédé analytique permettant à celui-ci d'être utilisé
dans un grand nombre de laboratoires;Qualité d'un résultat analytique permettant de comparer celui-ci avec
ceux obtenus dans d'autres laboratoires.Résultats obtenus pour un constituant donné dans une population de
référence dont les individus sont exempts de pathologie ou de traitement susceptibles de modifier ceux-ci.Les valeurs de référence peuvent varier notamment en fonction de
l'origine géographique, du sexe et de l'âge des individus. Elles sont exprimées généralement en tenant compte des limites inférieures et supérieures déterminées par étude statistique. Elles peuvent être établies par le biologiste, en fonction des techniques analytiques qu'il utilise, ou éventuellement vérifiées lorsqu'il emploie les données des publications scientifiques.L'expression « valeur de référence » est préférable à celles de «
valeur usuelle » ou de « valeur normale ».Opération permettant d'assurer qu'un résultat a été obtenu dans des
conditions techniques satisfaisantes et est compatible avec le dossier biologique du patient. Cette validation est à la fois analytique et biologique.La validation analytique comporte la vérification de la conformité des
conditions d'exécution aux procédures et tient compte notamment des résultats obtenus sur les échantillons de contrôle.La validation biologique est le contrôle de la vraisemblance et de la
cohérence de l'ensemble des résultats des analyses effectuées pour une personne compte tenu de son état clinique, des traitements subis et des résultats antérieurs.II. - Règles de fonctionnement
II. - 1. Organisation
II. - 1.1. Obligations de la direction et des responsables de laboratoires des établissements de santé et des directeurs de laboratoires dans l'organisation et l'exécution des analyses:Le biologiste doit s'assurer que les prescriptions contenues dans le
guide de bonne exécution des analyses sont suivies dans le laboratoire.- s'assurer que le personnel est apte aux tâches qui lui sont confiées
et assurer la formation nécessaire à cet effet;- s'assurer que chaque opération réalisée au laboratoire est confiée à
une personne présentant la qualification, la formation et l'expérience appropriées;- mettre à la disposition du personnel les procédures opératoires et le
présent guide;- informer le personnel de la mise en place de toute nouvelle procédure
opératoire et de leurs modifications ultérieures éventuelles.- s'assurer que les procédures opératoires en vigueur, vérifiées,
approuvées et datées, sont mises en oeuvre par le personnel;- s'assurer que toute modification justifiée de procédure est écrite,
approuvée, enregistrée, datée, communiquée et que le personnel est formé à l'application de cette modification;- s'assurer que toute modification de procédure susceptible de changer
le libellé ou la remise des résultats entraîne l'information du prescripteur sur les comptes rendus d'analyses afin d'éviter des interprétations erronées;- conserver un fichier chronologique de toutes les procédures
opératoires;- veiller à la réalisation par un personnel qualifié et compétent de
l'exécution du programme d'assurance de qualité défini par le guide;- procéder, en cas de dysfonctionnement révélé par le contrôle de
qualité, à toutes les opérations susceptibles de corriger les anomalies et s'assurer de l'enregistrement des mesures correctives entreprises et évaluer leurs résultats;- s'assurer de la gestion réglementaire des archives (cf. chapitre VI du
guide).c) Concernant les installations, l'équipement, l'instrumentation, les
produits consommables et les réactifs:- s'assurer que les installations, l'équipement et l'instrumentation du
laboratoire sont fonctionnels;- s'assurer que les réactifs sont disponibles, non périmés et conservés
dans les conditions définies par le fabricant et ont fait l'objet d'un enregistrement auprès de l'Agence du médicament;- s'assurer que les installations, l'équipement, l'instrumentation, les
produits consommables et les réactifs utilisés sont adaptés à l'évolution des connaissances scientifiques et des données techniques.- s'assurer que les mesures concernant la santé et la sécurité des
personnels et la protection de l'environnement sont appliquées conformément aux textes en vigueur et, le cas échéant, en coordination avec le médecin du travail et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail;- mettre en oeuvre les procédures applicables relatives à l'hygiène et à
la sécurité du personnel, par exemple: utilisation de gants, changement de blouses en textile aussi souvent que nécessaire, interdiction de porter à la bouche des pipettes lors de l'aspiration de liquides biologiques, non recapuchonnage des aiguilles après prélèvement, utilisation de hottes lors de la manipulation de produits dangereux ou contaminants, nettoyage des plans de travail et des appareillages avec respect des durées d'action des désinfectants et des décontaminants;- s'assurer de l'élimination des déchets: manipuler, conserver et
éliminer les déchets en prenant toutes les précautions nécessaires pour éviter les contaminations (cf. chapitre II-6 du guide).Le biologiste doit, en accord avec les dispositions réglementaires:
- valider les résultats des examens biologiques après s'être assuré de
leur exécution conforme aux recommandations du guide;- s'assurer que leur transmission se fait dans les délais compatibles
avec leur bonne utilisation clinique et dans des conditions de confidentialité permettant de sauvegarder le secret professionnel (cf.Le personnel doit se conformer à toutes les procédures opératoires en
vigueur dans le laboratoire. Le personnel a l'obligation d'appliquer les prescriptions du présent guide et doit tenir compte de ses recommandations.II. - 2. Installation
Les dimensions, la construction et la localisation du laboratoire
doivent être conformes à la réglementation en vigueur.L'aménagement du laboratoire doit être conçu pour permettre d'isoler les
activités susceptibles d'entraîner une contamination de l'opérateur et/ou de l'analyse et pour éviter une pollution tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.Il doit exister des zones de stockage à différentes températures pour
les matières premières, les réactifs et les consommables. Elles doivent être différentes des zones de conservation des échantillons biologiques. Les zones de stockage des matières premières et/ou réactifs toxiques ou potentiellement dangereux ou contaminants doivent être séparées.Le terme de zone ne préjuge pas la dimension de celle-ci. Il peut s'agir
d'un simple compartiment distinct dans une enceinte ou dans une pièce.Il doit exister un local destiné au nettoyage du matériel avec des zones
particulières pour le matériel contaminé ou polluant.Une procédure opératoire précise l'entretien des locaux (fréquence,
produits et mode d'emploi).Toutes les dispositions nécessaires doivent être prises pour respecter
les obligations réglementaires contre les risques d'incendie.Les installations de distribution de gaz combustibles doivent être
conformes à la réglementation et régulièrement vérifiées.Les substances inflammables ou combustibles, dans la limite du stockage
autorisé, doivent être conservées dans les conditions réglementaires.Les produits toxiques doivent être maintenus dans leur emballage
d'origine avant leur utilisation et stockés dans une zone réservée à cet effet. Quand ils entrent dans la composition de réactifs, l'emballage de ceux-ci doit porter clairement, selon les cas, les mentions « corrosif »,II. - 3. Instrumentation
La liste du matériel minimal dont doit disposer tout laboratoire est
établie ainsi qu'il suit:Ces dispositifs peuvent être inclus dans des automates conçus à cet
effet.Les dispositifs mentionnés ci-dessus peuvent être inclus dans des
automates conçus à cet effet.Les dispositifs mentionnés ci-dessus peuvent être inclus dans des
automates conçus à cet effet.Les locaux et le matériel doivent être conformes à la réglementation
spécifique en vigueur.II. - 4. Matériels et réactifs
II. - 5. Informatique
II. - 6. Elimination des déchets
Elle doit être conduite de manière à ne pas compromettre la santé du
personnel du laboratoire et celui chargé de la collecte des déchets et de ne pas polluer l'environnement.- déchets professionnels assimilables à des ordures ménagères.
II. - 6.2.1. Les déchets à risques sont séparés en trois groupes:- déchets potentiellement contaminés, déchets anatomiques, déchets
piquants ou coupants;Pour chaque groupe, une filière d'élimination doit être mise en place
avec des modalités de conditionnement, de stockage, de transport et de traitement spécifiques.Lorsqu'une société prestataire de services effectue l'élimination, un
contrat doit être établi avec le laboratoire réalisant des analyses de biologie médicale ou avec l'établissement dont il dépend. Chaque filière doit donner lieu à l'élaboration d'un bordereau de suivi. Celui-ci permet au laboratoire de justifier des quantités de déchets éliminés ainsi que des modalités de cette élimination.III. - Exécution des analyses
Règles générales
III. - 1. Procédures
Tout laboratoire réalisant des analyses de biologie médicale doit
disposer de procédures opératoires écrites, datées et techniquement validées afin d'assurer la qualité des résultats et la conformité au guide.Dans chaque zone d'activité spécifique du laboratoire, les procédures
opératoires relatives aux opérations qui y sont réalisées doivent être immédiatement disponibles. Des livres, des articles, des manuels peuvent être utilisés comme compléments sans s'y substituer.Ces procédures ne doivent pas être figées dans le temps, mais être
adaptées à l'évolution des connaissances et des données techniques. Toute modification d'une procédure doit être écrite, approuvée par le biologiste,La réalisation des actes de biologie doit respecter les obligations
techniques prévues dans les arrêtés fixant la Nomenclature des actes de biologie médicale.Le mélange de plusieurs échantillons issus d'individus différents est
interdit pour des analyses individuelles de biologie médicale: chaque échantillon biologique doit être traité séparément.Les procédures opératoires disponibles concernent notamment les points
suivants:- l'identification du patient et de l'échantillon: nom patronymique,
prénom, nom marital, sexe, date de naissance:- le traitement préalable de l'échantillon (centrifugation, répartition
en aliquotes, ...);- les interférences des médicaments et/ou des aliments susceptibles de
modifier les résultats de l'analyse;- l'appareillage (utilisation, entretien, étalonnage, vérification);
- les réactifs (préparation, utilisation, péremption, conservation);
- la réalisation de l'analyse avec une description de la méthode
utilisée. Il est important que cette méthode soit adaptée aux connaissances théoriques et données techniques du moment. Dans la mesure du possible, elle suivra les recommandations des sociétés savantes de biologie nationales ou internationales;III. - 2. Prélèvement, identification, conservation
et élimination des échantillons
III. - 2.1. Prélèvement des échantillons:Réalisation: le prélèvement doit être effectué par le biologiste ou par
du personnel autorisé conformément à la réglementation en vigueur. Ce personnel doit être informé des erreurs sur les résultats d'analyse consécutives à la réalisation défectueuse du prélèvement et de la nécessité de préciser au biologiste responsable tout incident survenu au cours du prélèvement. Le biologiste doit refuser tout prélèvement effectué dans des conditions incorrectes. L'identité et la qualité du préleveur doivent être indiquées et transmises au biologiste responsable de l'analyse.Matériel: le prélèvement doit être réalisé en règle générale avec du
matériel stérile à usage unique. Le récipient destiné à recevoir l'échantillon biologique doit être adapté à la nature de l'échantillon et à celle des analyses. En particulier, la nature du récipient, de son système de fermeture, la nature et la quantité ou la concentration des substances adjuvantes qu'il peut contenir doivent être connues et précisées en fonction de l'échantillon auquel ils sont destinés. Le récipient doit être conçu pour éviter tout risque de contamination et de pollution.Toute précaution utile doit être prise pour le stockage et l'élimination
sans danger des aiguilles ayant servi aux prélèvements.Date du prélèvement: elle doit être connue avec précision, ainsi que
l'heure du prélèvement, pour éviter des erreurs dans l'interprétation des résultats liées au statut digestif, au rythme nycthéméral, à l'absorption de médicament.L'étiquetage des récipients contenant l'échantillon biologique doit être
fait au moment du prélèvement par la personne ayant réalisé le prélèvement.Si un étiquetage code/barre est utilisé, il ne doit pas masquer les
renseignements énoncés en clair: les nom et prénom, la date du prélèvement et, éventuellement, la date de naissance, et l'heure de prélèvement. Si l'apposition de l'étiquetage code/barre est confiée à du personnel différent de celui ayant réalisé le prélèvement, des procédures strictes doivent permettre d'éviter toute erreur d'identification.Lors de la préparation de quantités aliquotes, l'étiquetage des tubes ou
récipients secondaires doit se faire selon des procédures rigoureuses permettant l'identification sans ambiguïté de l'échantillon au sein du poste de travail ou du poste de stockage.La fiche de suivi doit mentionner en clair le nom et le prénom, la date
et l'heure de prélèvement, du pré-traitement ainsi que les conditions de stockage et de transport et les incidents éventuels.En outre, si une fiche de renseignements cliniques est jointe au
prélèvement primaire, elle doit être jointe à la transmission.La date et l'heure de réception au laboratoire destinaire doivent être
notées. Le biologiste, étant responsable des résultats obtenus, ne peut exécuter les examens transmis que dans la mesure où la qualité du prélèvement, les conditions de transport et de prétraitement sont adéquates. III. - 2.3. Conservation des échantillons:Les conditions de conservation doivent être conformes aux règles de
sécurité et d'hygiène en vigueur pour éviter toute contamination du personnel ou toute pollution.Les échantillons de calibrage et de contrôle doivent être conservés avec
soin dans les conditions précisées par le fabricant. La période de validité doit être respectée, en particulier pour les échantillons reconstitués à partir des substances lyophilisées, qui doivent porter la date et l'heure de reconstitution. Toutes les précautions doivent être prises pour éviter les phénomènes d'évaporation et de contamination.Avant exécution des analyses, si celles-ci sont différées, les
échantillons et leurs aliquotes doivent être conservés dans des conditions qui préservent leur qualité.Après exécution des analyses, les échantillons peuvent être conservés
pour permettre une comparaison ou une vérification ultérieures. Cette conservation est d'ailleurs obligatoire pour certains examens précisés à la Nomenclature des actes de biologie médicale: ainsi, les sérums ayant fait l'objet d'un examen en vue du diagnostic d'une affection virale ou parasitaire doivent être conservés congelés au moins un an.Les conditions d'identification, de fermeture des récipients et de
température de conservation doivent être rigoureusement observées pour éviter tout risque d'erreur, de modification qualitative et/ou quantitative et de contamination. La durée de conservation pour chaque cas particulier doit, si elle n'est pas réglementaire, être fixée par le biologiste et inscrite sur les procédures opératoires.La congélation de quantités aliquotes obtenues après reconstitution
d'échantillons lyophilisés engage la responsabilité du biologiste.III. - 3. Validation des résultats
La validation des résultats est double: elle comporte une validation analytique, qui peut être réalisée par le personnel d'exécution sous la responsabilité du biologiste, et une validation biologique, qui est de la compétence exclusive du biologiste:III. - 4. Expression des résultats
et comptes rendus d'analyses
L'expression des résultats doit être précise et sans équivoque. Les
valeurs de référence doivent être indiquées. La méthode d'analyse utilisée doit être mentionnée chaque fois qu'elle peut influer sur l'expression du résultat ainsi que lorsque la réglementation l'exige.Pour les résultats quantitatifs, le cas échéant, les performances
analytiques de la méthode peuvent être indiquées. Les unités du système international (S.I.) seront utilisées si possible.Les comptes rendus d'analyses doivent figurer sur un papier à en-tête du
laboratoire comportant les mentions fixées réglementairement et être signés par le biologiste.Pour les laboratoires d'analyses de biologie médicale soumis aux
dispositions de la loi no 75-626 du 11 juillet 1975, le compte rendu d'analyses de prélèvements transmis en application d'un contrat de collaboration doit mentionner de façon apparente le nom et l'adresse du laboratoire qui a pratiqué les analyses ainsi que le nom du directeur ou du directeur adjoint sous le contrôle duquel les analyses ont été effectuées. Le signataire du compte rendu garantit l'exactitude de ces mentions. Dans ce cas, en application de l'article 20-1 du décret no 76-1004 du 4 novembre 1976, modifié par le décret no 93-354 du 15 mars 1993, fixant les conditions d'autorisation des laboratoires d'analyses de biologie médicale, le compte rendu doit être signé par un directeur ou un directeur adjoint du laboratoire qui a effectué ou pris en charge les prélèvements.Pour les laboratoires d'analyses de biologie médicale soumis aux
dispositions de la loi no 75-626 du 11 juillet 1975, le compte rendu d'analyses des prélèvements transmis en vue de l'exécution d'actes réservés (art. L. 759 du code de la santé publique) ou des actes très spécialisés dont la liste est fixée par arrêté (art. L. 760, alinéa 5, du même code) doit être rédigé sur papier à en-tête du laboratoire où ont été exécutés ces actes et doit porter la signature du directeur ou du directeur adjoint sous le contrôle duquel ils ont été exécutés.Les comptes rendus ne peuvent être communiqués qu'après les opérations
de validation. Toutefois, pour les patients hospitalisés et dans le cas des examens demandés en urgence, des résultats partiels peuvent être transmis avant la validation biologique de l'ensemble des résultats demandés. Ils doivent être confirmés dès que celle-ci aura été effectuée par un biologiste et le médecin traitant doit être informé de cette particularité.III. - 5. Transmission des résultats
Les résultats d'analyses sont, d'une façon générale, remis au patient ou
lui sont envoyés sous pli cacheté, à son nom et à son adresse. Les résultats d'analyses peuvent être également transmis au médecin prescripteur du patient. Lorsque le patient est hospitalisé les résultats sont adressés au médecin prescripteur et remis au patient à sa demande selon la réglementation en vigueur.Si les résultats sont transmis par un procédé télématique à un autre
laboratoire ou au médecin prescripteur, le biologiste doit s'assurer de la validité des résultats transmis et du respect de la confidentialité. Un résultat écrit et signé doit être adressé ultérieurement.Lorsque le patient est un incapable majeur ou un mineur, le biologiste
ne peut donner les résultats qu'au représentant légal sous réserve d'exceptions prévues par la législation.Lorsque le résultat d'un examen biologique met en jeu le pronostic
vital, le biologiste doit tout mettre en oeuvre pour joindre et avertir le médecin traitant dans les plus brefs délais.Le biologiste doit prendre contact dans les meilleurs délais avec le
médecin prescripteur.Si les résultats ne peuvent pas être communiqués au médecin prescripteur
(changement de médecin, analyses effectuées à l'initiative du biologiste ou ajoutées à la demande du patient), le biologiste doit demander au malade de lui désigner le médecin à qui il souhaiterait voir remettre les résultats.Si aucun médecin n'est désigné, il appartient au biologiste d'informer
lui-même le patient des résultats avec d'autant plus de prudence et sensibilité que les résultats sont préoccupants.Tout résultat préoccupant, soit pour le patient soit au regard de la
santé publique, que le biologiste est amené à remettre, ne peut être communiqué au patient qu'en main propre et au cours d'un entretien particulier. Le biologiste doit alors inciter le patient à consulter un médecin traitant le plus rapidement possible.Si, à l'occasion des examens qu'il a effectués ou prescrits, dans le
cadre de sa mission, le médecin du travail découvre une affection qui mérite d'être traitée, il adresse, sauf urgence, le salarié à son médecin traitant et peut lui transmettre les renseignements utiles à la conduite des soins.Il en va de même des renseignements que, avec l'accord du salarié et
dans son intérêt, le médecin traitant peut communiquer au médecin du travail. III. - 5.5. Un biologiste ne peut pas répondre à une demande de renseignements faite par une compagnie d'assurances concernant une analyse, même si cette demande émane du médecin de la compagnie. Les résultats d'analyses destinés à des compagnies d'assurances ne peuvent être remis qu'à l'intéressé, qui reste libre d'en faire l'usage qu'il désire.IV. - Cas particuliers des examens de laboratoire
destinés aux recherches biomédicales
IV. - 1. Etablissement du protocole expérimental
IV. - 2. Réalisation du protocole
IV. - 3. Comptes rendus
V. - L'assurance de qualité
V. - 1. Responsabilités de la personne
chargée de l'assurance de qualité
V. - 2. L'évaluation externe de la qualité (E.E.Q.)
V. - 2.1. Le contrôle de qualité national:Ce terme correspond au programme d'évaluation externe de la qualité
défini par le décret pris en application de l'article L. 761-14 du code de la santé publique. Il s'agit d'un auto-contrôle qui doit se dérouler dans un climat de confiance réciproque. Les résultats individuels produits lors de ce contrôle sont confidentiels et ne peuvent être communiqués aux autorités sanitaires que dans les conditions prévues par les textes.La participation au programme national d'évaluation externe de la
qualité est obligatoire. Il est rappelé que tout refus de participation, ou toute insuffisance de participation, est susceptible de déclencher des sanctions pénales prévues par les textes législatifs et réglementaires.Une participation loyale est indispensable pour qu'elle soit utile.
Cette participation doit être un reflet exact de la pratique. Une optimisation artificielle des résultats du contrôle est inutile pour le laboratoire et nuisible pour la collectivité.Ce n'est pas tant l'erreur qui est coupable que l'indifférence face à
cette erreur qui a pour conséquence sa répétition. D'autre part, les données d'ensemble sont précieuses pour la collectivité.Les résultats individuels et globaux de l'évaluation externe de la
qualité sont analysés collectivement par toute l'équipe du laboratoire afin de remédier aux erreurs qui pourraient être objectivées. L'étude critique des anomalies détectées par le contrôle de qualité peut induire la remise en cause de la méthode utilisée au laboratoire. Il peut aussi être utile d'engager un dialogue avec les responsables du contrôle de qualité pour éclaircir les raisons d'un résultat discordant inexpliqué. Une trace des décisions induites par les résultats de l'évaluation externe de la qualité doit être conservée en même temps que sont archivés les comptes rendus individuels du laboratoire pendant cinq ans.La rigueur de cette démarche se justifie parce qu'elle aboutit à une
bonne information des biologistes sur la qualité de leurs prestations. Ces informations permettent aux biologistes de corriger les anomalies mises en évidence, démarche normale de tout biologiste. La répétition d'erreurs objectivées par le contrôle de qualité, les erreurs graves entraînent un contrôle de bonne exécution des laboratoires.Le laboratoire peut participer à des contrôles de qualité externes
organisés par des sociétés scientifiques, des groupements de biologistes ou tout autre organisme présentant les garanties nécessaires.V. - 3. Contrôle de qualité interne
Le contrôle de qualité interne est indispensable pour permettre de