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Article (Décret n° 93-1038 du 27 août 1993 relatif à la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole)

Article (Décret n° 93-1038 du 27 août 1993 relatif à la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole)


Art. 1er. - 1° Il est dressé un inventaire des zones dites vulnérables qui contribuent à la pollution des eaux par le rejet direct ou indirect de nitrates et d’autres composés azotés susceptibles de se transformer en nitrates d’origine agricole.
Sont désignées comme vulnérables, compte tenu notamment des caractéristiques des terres et des eaux ainsi que de l’ensemble des données disponibles sur la teneur en nitrate des eaux, les zones qui alimentent les eaux définies aux 2° et 3° ci-dessous.
2° Sont définies comme atteintes par la pollution :
- les eaux souterraines et les eaux douces superficielles, notamment celles servant au captage d’eau destinée à la consommation humaine, dont la teneur en nitrate est supérieure à 50 milligrammes par litre ;
- les eaux des estuaires, les eaux côtières et marines et les eaux douces superficielles qui ont subi une eutrophisation susceptible d’être combattue de manière efficace par une réduction des apports en azote.
3° Sont définies comme menacées par la pollution :
- les eaux souterraines et les eaux douces superficielles, notamment celles servant au captage d’eau destinée à la consommation humaine, dont la teneur en nitrate est comprise entre 40 et 50 milligrammes par litre et montre une tendance à la hausse ;
- les eaux des estuaires, les eaux côtières et marines et les eaux douces superficielles dont les principales caractéristiques montrent une tendance à une eutrophisation susceptible d’être combattue de manière efficace par une réduction des apports en azote.
4° Pour la réalisation de l’inventaire des zones vulnérables, un programme de surveillance de la teneur des eaux en nitrate d’origine agricole est mis en oeuvre sur l’ensemble du territoire.
Le préfet élabore, à partir des résultats obtenus par le programme de surveillance de la teneur des eaux en nitrate d’origine agricole et de toute autre donnée disponible, un projet de délimitation des zones vulnérables en concertation avec les organisations professionnelles agricoles, des représentants des usagers de l’eau, des communes, des personnes publiques ou privées qui concourent à la distribution de l’eau et des associations intervenant en matière d’eau.
Ce projet est soumis pour avis au conseil départemental d’hygiène, au conseil général et au conseil régional intéressés. Il est transmis au préfet coordonnateur de bassin qui, après avis du comité de bassin, arrête la délimitation des zones vulnérables. L’inventaire des zones vulnérables est rendu public. Pour l’élaboration des schémas d’aménagement et de gestion des eaux, l’inventaire des zones vulnérables fait partie des documents à communiquer au président de la commission locale de l’eau en application de l’article 5 du décret du 24 septembre 1992 susvisé. L’inventaire des zones vulnérables est annexé au schéma d’aménagement et de gestion des eaux lorsqu’il existe.
L’inventaire des zones vulnérables est modifié selon la même procédure que celle prévue pour son adoption. Cet inventaire fait l’objet d’un réexamen au moins tous les quatre ans.