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Article (Circulaire du 2 mai 2000 relative aux dispositifs de lutte contre l'insalubrité de l'habitat outre-mer)

Article (Circulaire du 2 mai 2000 relative aux dispositifs de lutte contre l'insalubrité de l'habitat outre-mer)

II. - 2. Le volet social et économique

Il importe de sensibiliser les habitants, très en amont d'opérations lourdes, au sujet des changements envisagés pour leur quartier et trouver les moyens avec eux d'aborder au mieux ces futures transformations.

Le relogement n'est qu'un des aspects du volet social. Il ne peut en effet constituer à lui seul un projet social.

La réponse aux demandes relatives aux équipements ne doit pas être réduite à la mise en place des locaux dits sociaux mais porter sur la mise en place plus large de services. Tous les types d'équipements (commerciaux, transports, écoles, activités sportives et culturelles...) entrent dans le cadre d'une demande sociale émanant des résidents.

Le volet économique doit être compris comme une partie intégrante du volet social. Il requiert en effet l'intervention du chef de projet de la maîtrise d'oeuvre urbaine et sociale et de son équipe qui peut être constituée d'un (ou plusieurs) animateur(s) économique(s).

Avant le début des opérations, il conviendra d'effectuer un recensement des activités locales et d'en évaluer la viabilité.

L'échelle d'intervention est à déterminer en fonction des besoins locaux en matière d'emploi et de services à développer.

L'aménagement réalisé intégrera deux préoccupations essentielles :

- créer les conditions pour que des activités privées, donc de la richesse et des emplois puissent trouver leur place ;

- faire participer la commande publique au désenclavement des quartiers par implantation d'équipements et services.

Des moyens pour inciter les entreprises à s'installer dans l'environnement et l'aide aux projets de microentreprises seront favorisés dans ce cas. L'ensemble des dispositifs d'accès ou de retour à l'emploi seront si nécessaire mis en oeuvre.

Les bailleurs sociaux seront incités, dans le respect de leurs équilibres de gestion à moyen terme, à recruter des emplois-jeunes pour les activités de médiation et de conciliation. Les agences d'insertion (ADI) seront incitées à redéployer les contrats d'insertion par l'activité (CIA) dans les quartiers en difficulté sur des tâches d'utilité sociale. En même temps, l'aide aux microprojets, développée pour répondre aux besoins non satisfaits dans le secteur marchand et à la volonté de certains chômeurs de créer leur entreprise, prendra diverses formes allant des prêts d'honneur, avances remboursables, aux conseils pour le montage des dossiers.