2.2. Les aides dans les pays de retour
Il s'agit, dans certains pays, d'aides à la réinstallation des personnes, mais aussi à des projets économiques de réinsertion.
a) Au Mali, au Maroc, en Roumanie (à compter du début 1998), au Sénégal, en Tunisie et en Turquie, l'OMI, qui dispose localement d'une délégation, fournit, en accord avec les autorités du pays, une aide aux personnes afin de faciliter leur réinstallation.
Dès l'arrivée dans le pays de retour, les intéressés bénéficient :
- d'un accueil par l'OMI, afin de procéder au suivi social des personnes rentrées et de leurs familles, pendant une durée de six mois à compter de l'arrivée dans le pays d'origine.
Ce suivi social permet de compléter avec l'intéressé le diagnostic personnel, familial et professionnel établi en France et de préciser les informations données sur le pays d'origine. Il s'agit, d'une part, de déterminer les besoins familiaux liés à la réinstallation et de mettre en contact, si besoin, les intéressés avec les administrations locales pour faciliter la recherche de logement, la scolarisation des enfants... et, d'autre part, d'établir un bilan professionnel et d'aider à la recherche d'un emploi ;
- d'une aide de première urgence, si la situation personnelle ou familiale des intéressés le justifie. Dans ce cas, l'OMI prend directement en charge les dépenses de première urgence afférentes à l'hébergement, la nourriture et l'acheminement de ces personnes depuis leur lieu d'arrivée au pays d'origine jusqu'au lieu du domicile.
b) En outre, lorsqu'il existe, dans le pays de retour, un programme de développement local/migration (PDLM), des micro-projets économiques, portés par les intéressés, peuvent être financés en tout ou partie par des aides spécifiques.
A cet effet :
- l'OMI, en sus des aides à la réinstallation des personnes, contribue au démarrage des projets économiques de réinsertion ;
- le ministère des affaires étrangères et le secrétariat d'Etat à la coopération, qui élaborent, avec les autorités des pays concernés, des stratégies de développement local, contribuent à l'émergence et au suivi des projets.
Ces projets économiques de réinsertion sont sélectionnés sur place par des comités de pilotage ad hoc et suivis pendant un an par des associations, des organisations non gouvernementales, voire des bureaux d'études locaux conventionnés par les ambassades et l'OMI.