Article (Instruction du 7 mars 1996 portant application du décret no 96-28 du 11 janvier 1996 relatif à l'exercice d'activités privées par des militaires placés dans certaines positions statutaires ou ayant cessé définitivement leurs fonctions)
(1) Pour les officiers servant sous contrat au titre de l'article 98-1 du S.G.M. et les militaires servant à titre étranger, voir, en outre, l'article 9 du décret susvisé.
(2) Décret no 95-168 du 17 février 1995 relatif à l'exercice d'activités privées par des fonctionnaires placés en disponibilité ou ayant cessé définitivement leurs fonctions et aux commissions instituées par l'article 4 de la loi no 94-530 du 28 juin 1994, modifié par le décret no 95-833 du 6 juillet 1995 concernant les agents non titulaires.
(3) Pour l'interprétation de l'article 432-13 du code pénal, voir en particulier la circulaire du ministre de la justice du 14 mai 1993.
(4) Direction générale de la gendarmerie nationale pour les personnels de la gendarmerie, direction de l'administration et des ressources humaines pour les personnels de la délégation générale pour l'armement.
(5) Cet extrait peut être obtenu au greffe du tribunal de commerce.
A N N E X E I
DECLARATION D'EXERCICE D'UNE ACTIVITE PRIVEE
(Décret no 96-28 du 11 janvier 1996)
Les militaires qui souhaitent exercer une activité dans le secteur privé (ou le secteur public concurrentiel) sont tenus de remplir la déclaration ci-jointe dans les cas suivants :
- à l'occasion de tout placement en disponibilité, en service détaché, en position hors cadres, en congé du personnel navigant, en congé sans solde d'une durée supérieure à six mois ou en deuxième section des officiers généraux ;
- lorsqu'ils cessent définitivement leurs fonctions (mise à la retraite ou radiation des cadres pour quelque cause que ce soit) et pendant un délai de cinq ans à compter de la cessation définitive de leurs fonctions :
1o S'ils appartiennent à l'une des catégories de militaires énumérées au 3o du paragraphe 3.1 (a) de la présente instruction ;
2o Si, bien que n'appartenant pas à l'une de ces catégories, le ministre leur a prescrit d'accomplir cette formalité ;
3o Si, sans rentrer dans l'un des cas précédents, ils demandent de leur propre chef au ministre de se prononcer sur la compatibilité de l'emploi civil qu'ils envisagent d'exercer avec les dispositions de l'article 35 du statut général des militaires.
(Cf. art. 1er et 4 du décret susvisé)
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DECLARATION D'EXERCICE D'UNE ACTIVITE PRIVEE
Références :
Décret no 96-28 du 11 janvier 1996 ;
Instruction no 9079 du 7 mars 1996.
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Prénoms ....................... Date de naissance .......................
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Grade ....................... Date de nomination .......................
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I. - Situation militaire actuelle (*)
En instance de placement en :
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(*) Compléter la ligne correspondante (date de placement demandée ou envisagée) et rayer les mentions inutiles.
(**) Préciser la position : disponibilité, service détaché, congé du personnel navigant, congé sans solde d'une durée supérieure à six mois,
deuxième section des officiers généraux, position de retraite.
II. - Au cours des cinq années précédant votre placement dans la position ci-dessus indiquée, quelles ont été vos fonctions dans l'armée ?
Précisez les différentes étapes de votre carrière au cours des cinq années concernées en indiquant pour chacune d'elles :
- votre corps statutaire ;
- l'organisme ou le service dans lequel vous serviez ;
- le grade que vous déteniez ;
- les fonctions que vous exerciez (en précisant, le cas échéant, les activités ou secteurs professionnels dont vous aviez le contrôle ou la surveillance ou avec lesquels vous avez négocié des contrats) :
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III. - Vous souhaitez exercer (ou vous exercez) une activité
dans le secteur privé ou dans le secteur public concurrentiel
Dans quelle entreprise ou quel organisme ? ......................................................
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(Joindre les statuts de l'entreprise.) Quelle sera (ou quelle est) votre fonction ou votre activité au sein de l'entreprise ?......
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A quelle date est-il prévu que vous commenciez à exercer cette activité ?......
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IV. - Renseignements ou explications complémentaires
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(Ajouter éventuellement une page supplémentaire et joindre tout document utile.)
V. - Déclaration sur l'honneur
Je soussigné (nom, prénoms, grade, armée) ......................................................
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et souhaitant exercer une activité privée pour le compte de l'entreprise ou de l'organisme suivant (3) : ......
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déclare sur l'honneur :
- ne pas avoir été chargé de la surveillance ou du contrôle (financier,
technique ou administratif) de cette entreprise du même groupe au sens des paragraphes 2.2 et 2.3 de l'instruction no 9079 du 7 mars 1996 portant application du décret no 96-28 du 11 janvier 1996, ou d'une entreprise ayant conclu avec elle un contrat d'exclusivité ;
- ne pas avoir été chargé de la passation de marchés ou de contrats avec l'une de ces entreprises ;
- ne pas avoir été chargé de donner un avis sur les marchés publics passés avec l'une de ces entreprises ou les opérations effectuées par ces mêmes entreprises.
Fait à , le Signature :
(1) Rayer les mentions inutiles et compléter.
(2) Préciser, selon le cas, soit disponibilité, soit service détaché, soit congé du personnel navigant, soit congé sans solde d'une durée supérieure à six mois, soit deuxième section des officiers généraux, soit position de retraite (soit éventuellement « ayant demandé ma démission à compter du...). (3) Préciser les coordonnées de l'entreprise ou de l'organisme.
A N N E X E I I
LISTE DES DOCUMENTS A FOURNIR LORS DE LA SAISINE DE LA COMMISSION INSTITUEE PAR LE DECRET No 96-28 DU 11 JANVIER 1996
1o Lettre de saisine de la commission ;
2o Déclaration d'exercice d'une activité privée dûment complétée et signée par le militaire concerné (dont V. - Déclaration sur l'honneur) ;
3o Rapport de l'autorité militaire (direction du personnel militaire,
direction du service ou bureau des officiers généraux) sur les fonctions exercées par l'intéressé au cours des cinq dernières années ;
4o Statut particulier du corps du militaire concerné ou des différents corps auxquels il a appartenu pendant la période de cinq années précédant l'entrée dans l'emploi civil envisagé ;
5o Statuts de l'entreprise ou de la profession envisagée ou extrait du registre du commerce correspondant ;
6o Le cas échéant :
a) Documents supplémentaires fournis par l'intéressé ;
b) Demande d'audience éventuellement formulée par l'intéressé ;
7o Nom et coordonnées du militaire ou de l'agent de la direction de personnel militaire, ou de service commun, ou du bureau des officiers généraux chargé du traitement du dossier.
A N N E X E I I I
tableau de suivi de saisines de la commission
(à transmettre au plus tard le 15 février au président de la commission et
au cabinet du ministre)
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Vous pouvez consulter le tableau dans le JO no 0083 du 06/04/96 Page 5331 a 5336
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A N N E X E I V
EXTRAIT DE LA CIRCULAIRE No 1840 DU 7 JUILLET 1994 DU MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE CONCERNANT LA SITUATION DES FONCTIONNAIRES DANS LES ENTREPRISES PRIVATISEES
Le transfert de participations majoritaires de l'Etat au secteur privé en application de la loi no 86-793 du 2 juillet 1986 et de la loi no 93-923 du 19 juillet 1993 doit conduire à modifier la situation statutaire des fonctionnaires qui sont détachés ou en position hors cadres dans les entreprises transférées.
1o La transformation d'une entreprise publique en entreprise privée ne permet plus, en effet, que les fonctionnaires y servent en position de détachement (sauf les deux exceptions précisées ci-après) ou en position hors cadres.
Le détachement dans des entreprises privées ne peut s'effectuer que si celles-ci sont considérées d'intérêt général (art. 14 [5o] du décret no 85-986 du 16 septembre 1985 relatif au régime particulier de certaines positions et à certaines modalités de cessation définitive de fonctions) ou pour effectuer des travaux de recherche d'intérêt national tels que définis à l'article 14 (9o) du même décret.
La qualification d'intérêt général d'une entreprise résulte d'un faisceau de critères permettant de s'assurer que l'entreprise en cause revêt une importance particulière pour la collectivité. Parmi les critères à prendre en compte interviennent en particulier la nature de l'activité, les modalités de son exercice et les missions spécifiques qui peuvent être conférées à l'entreprise par la puissance publique. La circonstance que les entreprises aient été par le passé nationalisées ne suffit pas à conférer à ces entreprises le caractère d'intérêt général. Les entreprises privatisées ne sauraient se voir considérées d'intérêt général qu'après un examen au cas par cas au regard des critères ci-dessus rappelés.
Je vous rappelle que le ministre de la fonction publique, qui contresigne les arrêtés prévus par l'article 14 (5o) précité, doit être systématiquement consulté si vous envisagez de reconnaître le caractère d'intérêt général à une entreprise donnée.
Le nombre et la nature des emplois auxquels il est éventuellement pourvu par des fonctionnaires détachés doivent être précisés par les statuts de l'entreprise et approuvés par l'arrêté interministériel précité.
En revanche, s'agissant de l'article 14 (9o) précité, la structure du capital de l'entreprise n'est pas une condition déterminante de choix de la position statutaire. De ce fait, les fonctionnaires pourront rester détachés à ce titre dans les entreprises après leur privatisation, après vérification par vos soins du caractère d'intérêt national des recherches effectuées.
2o Les ministères gestionnaires doivent donc inviter dans les plus brefs délais, qui ne sauraient excéder un à deux mois, les fonctionnaires qui se trouveraient dans cette situation à demander la régularisation de leur situation administrative.
Les fonctionnaires concernés disposeront à cet effet d'un délai qui ne saurait excéder six mois à compter de la date de la livraison effective des titres au secteur privé de chaque société concernée. Cette date sera portée à la connaissance des directions de personnels et de la direction générale de l'administration et de la fonction publique par la direction du Trésor.
S'agissant des entreprises privatisées antérieurement à la présente ciculaire, le délai de six mois doit s'entendre à compter de la date de celle-ci.
Les fonctionnaires devront donc :
- soit demander leur réintégration dans leur administration d'origine ;
- soit présenter leur démission ;
- soit, s'ils souhaitent poursuivre leur activité au sein de l'entreprise privatisée sans pour autant rompre le lien qui les unit à l'administration,
solliciter leur mise en disponibilité en application de l'article 44 ou 45 du décret no 85-986 du 16 septembre 1985 précité.
Je vous rappelle que l'octroi de la disponibilité de l'article 45 est subordonné aux conditions fixées par cet article : le fonctionnaire doit notamment avoir accompli au moins dix années de services effectifs dans l'administration.
L'exercice de fonctions dans une entreprise privée doit s'accompagner de votre part d'une réflexion sur la compatibilité d'une telle situation au regard des dispositions du nouveau code pénal relatives au délit d'ingérence (art. 432-13 qui a remplacé l'article 175-1 du code pénal).
Plus particulièrement, le passage en position de disponibilité ou la démission doivent vous amener à saisir la commission instituée par l'article 87 de la loi no 93-122 du 29 janvier 1993 dans sa rédaction issue de la loi no 94-530 du 28 juin 1994 pour l'application de l'article 72 de la loi no 84-16 du 11 janvier 1984.
3o S'agissant des corps soumis à une obligation statutaire de mobilité, si celle-ci s'effectue dans les entreprises privatisées, les agents ayant commencé à l'effectuer avant que l'entreprise soit privatisée ou en cours de privatisation peuvent, à titre exceptionnel, la poursuivre dans lesdites entreprises dans la limite de la durée statutaire prévue.
D'une manière générale, toute nouvelle demande de mobilité, de détachement (à l'exception de l'article 14 [9o] précité) ou de mise en position hors cadres au sein des entreprises privatisées ou en cours de privatisation ne pourra être instruite.
A ce titre, une entreprise doit être considérée « en cours de privatisation » à compter de la date de publication du décret de privatisation prévu à l'article 2 de la loi no 93-923 du 19 juillet 1993.