Les signataires partent d'un constat commun, aux termes duquel, fort des spécificités propres aux métiers, il ressort les éléments suivants, notamment issus du rapport de branche, élaboré par l'observatoire prospectif des métiers et des qualifications de la branche et des données statistiques de la DARES :
– les partenaires constatent l'existence d'un déséquilibre structurel au sein de la branche des activités du déchet puisque les femmes n'y sont représentées qu'à hauteur de 14 %.
Du point de vue de l'activité, la branche des activités du déchet conserve une image fortement masculinisée en raison même de certains métiers exercés. Les parties signataires sont ainsi conscientes que l'existence d'un déséquilibre structurel entre les hommes et les femmes trouve son origine dans la nature même de certaines activités exercées au sein de la branche et, plus généralement, dans des phénomènes culturels et sociaux qui perdurent aujourd'hui.
Néanmoins, les partenaires s'accordent pour penser que l'évolution technique des activités et des matériels pourra contribuer à permettre un accès plus large aux différents métiers et, ainsi, favoriser et accélérer la mixité ;
– en 2017, la moyenne d'âge des femmes est de 42 ans et de 45 ans pour les hommes ;
– les femmes ont une ancienneté reprise moyenne inférieure à celle des hommes (10,8 ans contre 12,8 ans). 22 % des femmes ont une ancienneté de moins de 3 ans (16 % des hommes), alors qu'elles ne sont que 11 % à avoir 21 ans d'ancienneté ou plus (18 % des hommes) ;
– en 2017, 86 % des femmes travaillaient à temps plein (contre 98 % pour les hommes) ; 87,5 % des temps partiels étaient des femmes ;
– en 2017, les femmes représentaient :
–– 4 % des ouvriers en CDI ;
–– 68 % des employés en CDI ;
–– 35 % des techniciens – agents de maîtrise en CDI ;
–– 34 % des cadres en CDI ;
– en 2017, il était à noter la féminisation marquée des emplois dans les fonctions support et transverse (55 % de femmes contre 45 % d'hommes), contrairement aux filières nettoiement urbain, collecte et maintenance occupées quasiment exclusivement par des hommes (98 %, 97 % et 97 % des emplois de la filière respectivement) ;
– selon la statistique publique, le salaire mensuel net moyen d'un équivalent temps plein dans la branche atteint 2 050 € en 2016.
Il est globalement plus élevé chez les femmes (2 180 €) que chez les hommes (2 020 €).
Chaque poste est pris en compte au prorata de son volume horaire de travail rapporté à celui d'un poste à temps complet. L'écart salarial en faveur des femmes s'observe au niveau général, dans la branche mais, pas au sein de chaque CSP ;
– en matière de formation professionnelle, en 2017 :
–– les femmes sont surreprésentées parmi les bénéficiaires de l'alternance (35 % des bénéficiaires), relativement à leur poids au sein des effectifs en CDI (14 %) : elles représentent :
––– 41 % des bénéficiaires de contrats de professionnalisation ;
––– et 26 % des bénéficiaires de contrats d'apprentissage ;
–– 16 % des bénéficiaires d'une formation étaient des femmes, les bénéficiaires de périodes de professionnalisation étaient à 93 % des hommes ;
–– 19 % des bénéficiaires de CPF étaient des femmes.
L'évolution de ces données sera étudiée par la CPPNI en appui de la CPNEFP et l'observatoire des métiers et des qualifications de la branche à fins d'analyse et étude d'éventuelles mesures correctives.